Si l’EFO règle ses problèmes de percussion, nul doute qu’elle pourrait venir à bout de cette équipe qui n’est pas connue sur l’échiquier footballistique continental. Mais comment aborde-t-on un match face à un inconnu ? C’est la première équation que doit résoudre les Stellistes avant de se montrer plus incisifs dans la finition.

De Mwana Africa, les amoureux du football burkinabè n’en connaissent pas grand chose. Il y a tout de même de l’optimisme. L’EFO croit en ses chances de qualification au tour suivant de cette coupe CAF.
Ce, d’autant que le représentant zimbabwéen est à la traîne au niveau du championnat local où elle squatte les dernières places du classement.

Aussi, le contexte politique trouble du pays n’est pas pour arranger les choses, même si à ce niveau non plus on ne dispose pas d’informations sur l’influence qu’il a pu avoir sur les joueurs de Mwana Africa. S’agissant de l’EFO, les tares de cette équipe sont connues depuis l’entame du présent championnat. Alors que l’équipe “pétait le feu” à l’intersaison, des départs, en cascades viendront amoindrir sa force de frappe. Conséquence, l’EFO enfile les matchs nuls comme des perles. Ses attaquants sont pour la plupart des milieux reconvertis. Les joueurs recrutés pour palier les départs ont des limites technico-tactiques évidentes.

“Nous jouerons l’attaque à outrance”

Demain au stade du 4-Août, le coach Ousmane Compaoré “Lato” devrait trouver les mots justes pour regonfler sa troupe. Avec une infirmerie pleine, il devrait composer avec les hommes qu’il a sous la main. En effet, Abdramane Ouattara, Georges Bonou, Thierry Okaigni, Saïdou Sandaogo sont hors usage.

A ceux-là, s’ajoutent Moussa Konvolbo (parti aux Emirats arabe unis), Soungalo Ouattara (souffrant de paludisme) et Tidiane Tall qui purge son dernier match de suspension. Seul Valery Sanou pourrait venir en renfort et là aussi avec des points de suspension. Mais le coach “Lato” se veut optimiste. “J’ai confiance à mon groupe. Il est capable de réactions à tout moment”, dira-t-il.
Pour l’opposition qui nous intéresse, Ousmane Compaoré est plus que clair : “nous n’avons pas le choix, nous jouerons l’attaque à outrance”.

Au vert depuis le 28 mars dernier, la formation stelliste s’active aux derniers réglages. Toujours selon l’entraîneur de l’EFO, deux atouts majeurs seront déterminants pour un éventuel succès de sa formation : le mental et l’efficacité. Supporter les assauts du public et de l’adversaire pendant la période de flottement nécessite un bon mental.

Mettre les premières occasions au fond demande de l’efficacité et pourrait libérer les joueurs. Si sur le plan technique, les petits bobos ne manquent pas, il en est de même du côté administratif, surtout financier. Et là le président de l’EFO Kassoum Ouédraogo Zico ne cache pas sa déception. “Depuis notre campagne, nous n’avons pas de soutiens.

A part les 500 000 F de la FBF et 600 000 de Seydou Diakité, aucun signe de soutien. Et là je le déplore. De par le passé où on soutenait des équipes à coup de millions, l’EFO, elle, est oubliée cette année alors qu’elle avance dans la compétition. Je suis déçu”, dira Zico.
Mwana Africa est arrivé dans la soirée du mercredi 4 avril dernier à Ouagadougou.

Yves OUEDRAOGO

Sidwaya