Etalons : A la croisée des chemins
Un fait aujourd’hui incontestable, le Burkina Faso est monté dans le wagon de la dizaine de pays, dont le football de jeunes (cadets, juniors) fait autorité. Régulièrement présent aux phases finales des catégories en question, ses prestations à cette étape demeurent cependant encore en dedans, en somme pas à la hauteur des espoirs.
Même si nous avons tous un faible pour le baron Pierre de Coubertin, sa trouvaille « l’essentiel est de participer » est de nos jours trop vieillotte. Elle a un aspect bon enfant qui ne tient plus, ne serait-ce qu’en considération des investissements financiers consentis.
Il est temps de mener une réflexion qui aboutisse à poser les bases d’une participation à ces phases finales plus productive. Parce que manifestement, il nous manque ce mental de vainqueur, cette confiance en soi et en son potentiel qui forge en sport de haut niveau les grands destins.
La résolution de cette question chez les jeunes est rendue impérative par la réalité de leurs aînés. Quoi qu’on puisse dire sur la prestation des Etalons face aux Mambas du Mozambique, ce qui a d’abord manqué c’est la qualité des hommes. Il y a eu dans ce match trop de faiblesses techniques individuelles pour qu’on espère mieux que ce nul, à l’analyse très heureux pour Saboteur et ses poulains.
C’est pourquoi, il s’impose de trouver enfin un style pour toutes ces équipes de jeunes, condition sine qua non à l’émergence d’un football qui gagne et qui sait gagner. La clé réside dans la volonté de se donner une autre ambition, en sortant de ces actions par à-coups et qui restent sans lendemain. Il est d’autant plus urgent d’investir dans les petites catégories que le budget alloué s’avère trop juste. Et lorsqu’on n’a pas la politique de ses moyens, on fait des choix. L’heure du choix a sonné.
Souleymane KONE
Sidwaya