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Gestion de l’eau pour l’agriculture : Un passage obligé pour l’autosuffisance alimentaire

Publié le mardi 27 mars 2007 à 06h52min

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C’est une véritable semaine de réflexion sur l’irrigation et le drainage qui se tient, du 26 au 30 mars 2007, dans notre capitale à travers trois (03) manifestations importantes.

L’atelier régional sur la stratégie de relance des investissements dans le domaine de l’irrigation et du drainage ; l’assemblée générale de l’ARID et les troisièmes journées techniques du CNID-B. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 26 mars au Pacific Hôtel.

L’atelier régional sur la stratégie de relance des investissements dans le domaine de l’irrigation et du drainage est organisé par l’Association régionale de l’irrigation et du drainage (ARID) conjointement avec la Banque mondiale, la FAO et la BAD avec la participation du Comité national des irrigations et du drainage du Burkina (CNID-B). L’objectif principal de l’ARID est de contribuer à la sécurité alimentaire par la promotion des techniques d’irrigation et la gestion durable des ressources en eau.

Elle veut faire face à la précarité de la pluviométrie, conjuguée aux autres aléas climatiques ; ce qui conduit très souvent à des déficits conjoncturels, voire structurels de la production agricole dans la plupart de nos Etats et plus particulièrement dans nos pays sahéliens.

Cette rencontre réunit selon le président de l’ARDI, Adama Sangaré, vingt-cinq (25) Etats avec plus de cent vingts (120) participants. Selon lui, très peu de pays disposent d’une stratégie de développement de l’irrigation, ce qui est incompréhensible.

L’ARDI est subventionnée en grande partie par le ministère des Affaires étrangères de la France ; pour assurer la durabilité de ses actions et de ses structures, elle va, au cours de cette 3e assemblée générale ordinaire, entamer une mutation importante.

Au nom de l’Institut de la Banque mondiale et du "Collabative Programme" qui est le programme conjoint de cinq (5) agences, à savoir la BAD, la FAO, l’IFAD, l’IWMI et la Banque Mondiale, Ellen Goldstein a salué l’organisation de cette rencontre. A l’en croire, le programme conjoint de la mobilisation et de la gestion de l’eau pour l’agriculture a été lancé en 2001 par les cinq (5) agences pour relancer l’intérêt des investissements en vue de mieux rentabiliser l’agriculture dans les régions subsahériennes. Selon elle, les cinq (5) agences du programme conjoint attendent beaucoup de ce séminaire.

Les troisièmes journées techniques du CNID-B s’intéressent au thème suivant : "transfert des aménagements hydroagricoles aux organisations de producteurs et professionnalisation de leur gestion : état des lieux, contraintes, atouts, conditions, expériences". Dans son intervention, le président du Comité exécutif de l’Association des ingénieurs et techniciens en génie civil du Burkina (AITB), Pierre Lompo, a rappelé que le CNID-B est une des structures à la création desquelles son association a œuvré.

Il a ensuite fait remarquer que si 32 000 ha de terre ont été aménagés au Burkina Faso (tous types d’irrigation confondus). Le problème essentiel posé reste incontestablement celui de la bonne gestion des périmètres dans le but d’améliorer leurs performances.

Or dans le cadre des Programmes d’ajustement structurels (PAS), l’Etat a opéré un désengagement de la gestion des périmètres. Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Abdoulaye Coulibaly, a relevé que notre pays a adopté en 2004 la stratégie nationale de développement durable de l’agriculture irriguée, assortie d’un plan d’investissement d’un montant de 350 milliards de nos francs à l’horizon 2015.

Il a ensuite souligné que le gouvernement accordera aux conclusions de cette rencontre une attention particulière. Il a enfin exprimé les remerciements du gouvernement à l’ensemble des partenaires de l’ARID et particulièrement la Banque Mondiale, la FAO, la BAD, le CNID-B et le groupe des écoles 2IE pour leur appui qui a permis la tenue de cette rencontre.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur

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