LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Premier point de presse du gouvernement en 2007 : L’Etat décide de financer 500 projets de jeunes chaque année

Publié le mercredi 21 mars 2007 à 08h12min

PARTAGER :                          

Justin Koutaba, ministre de l’Emploi

Après plus de six mois de silence, le gouvernement du Burkina Faso a tenu son premier point de presse de l’année en cours. Points focaux de ces échanges périodiques avec la presse en ce 17 mars 2007, la jeunesse, l’urbanisme et les finances. Le ministre des Relations avec le parlement, Adama Fofana et les trois ministres en charge des domaines sus-cités ont animé ledit point de presse.

Création du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), modalité d’administration et de fonctionnement des Centres de gestion agréés (CGA), opération spéciale de délivrance de titres fonciers, procédures d’autorisation et d’exécution de l’opération de lotissement ou de restructuration, etc., sont les questions importantes, qui ont suscité le premier point de presse de l’année du gouvernement du Burkina Faso, le 17 mars 2007 à Ouagadougou.

S’agissant du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba a précisé qu’"il ne s’agit pas d’une rénovation, c’est un fonds national de financement qui a pour objectif d’accompagner les jeunes porteurs de projets en leur octroyant des crédits pour faire vivre leurs entreprises". Parlant de jeunes, M. Koutaba a laissé entendre que "notre public cible, ce sont les jeunes de 16 à 35 ans, mais une flexibilité est possible".

Poursuivant ses explications sur le FAIJ, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi a déclaré que "tous les jeunes auront accès au fonds, mais un privilège sera accordé aux jeunes qui ont suivi une formation en entrepreneuriat". Dans cette optique, M. Koutaba a affirmé que le gouvernement lancera incessamment un programme national de formation de 5000 jeunes en entrepreneuriat.

Un fonds différent des précédents

Ainsi, le fonds atteindra son ambition qui est de "financer 500 projets individuels et 100 projets collectifs au profit des jeunes", a indiqué le ministre Koutaba.

Selon le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, le FAIJ est totalement différent des autres fonds antérieures. Il a rassuré la presse sur le fait que ce nouveau fonds est exclusivement réservé aux jeunes, et n’exige ni caution, ni garantie.

Il a un taux d’intérêt peu élevé (4 à 6%) et (4% pour les personnes handicapées) et a un différé de remboursement plus long allant de six à 12 mois en s’adaptant à la nature des activités des jeunes. Le ministre Koutaba a confié à la presse que le FAIJ accordera une attention particulière aux filles exerçant dans les secteurs du commerce, de la transformation des produits et aux jeunes qui auront des projets spécifiques en fonction de leur région et localité.

Le FAIJ tire essentiellement ses ressources du budget de l’Etat, a souligné Justin Koutaba. Après ces explications sur le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Sékou Ba, présent au point de presse, a expliqué les raisons de l’adoption des décrets portant sur les domaines de l’urbanisme au Burkina.

"Mettre fin à la pagaille dans le domaine du lotissement"

Sékou Ba, ministre chargé de l’Habitat

Le ministre de Habitat et de l’Urbanisme, Sékou Bâ a, d’entrée de jeu, affirmé que le pays des Hommes intègres est confronté à d’énormes difficultés d’urbanisme liées à la pression démographique, "si on ne fait pas attention, on ne pourra pas gérer les situations", a confessé le ministre Bâ.

Alors, il était temps "de mettre fin à la pagaille qui existe dans le domaine du lotissement en mettant en place un code de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso", a relevé le ministre Bâ. Ainsi, il affirme que l’ère des lotissements à tout vent est désormais révolue au pays des Hommes intègres. "L’étape de viabilisation dans l’opération de lotissement est maintenant obligatoire", a prévenu le M. Bâ.

D’ailleurs, a indiqué le ministre en charge de l’Urbanisme, le nouveau code permet une meilleure maîtrise du développement des centres urbains, souligne le rôle de chaque acteur y intervenant et cadre la promotion du secteur immobilier.

En un mot, a laissé entendre le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, des textes existent désormais pour guider les uns et les autres et indiquent au cas par cas s’il s’agit de restructuration ou de lotissement. Il a souligné à la presse que si ce code est bien appliqué, "on ne prendra plus les réserves des quartiers". Et de toutes les façons, a-t-il ajouté "il est prévu des sanctions pour ceux qui enfreindront à la règle".

Lui succédant, le ministre des Finances et du Budget, Jean Baptiste Compaoré a expliqué les modalités d’administration et de fonctionnement des Centres de gestion agréés (CGA) et de l’opération de délivrance de titres fonciers à la presse.

Le ministre Compaoré a fait comprendre que le CGA est une association d’opérateurs économiques qui ne peut être créée qu’à l’initiative d’une chambre de commerce et d’industrie, une chambre d’agriculture, une organisation légalement constituée de commerçants, d’artisans, etc. L’objectif du Centre est de faire de l’assistance en matière de gestion de fiscalité, de tenue de comptabilité et de formation.

Jean Baptiste Compaoré a fait remarquer que l’intérêt dans ce cas est que ce sont les entreprises qui s’organisent elles-mêmes pour capitaliser leurs avantages et minimiser leurs difficultés.

Selon lui, les CGA diffèrent des Groupements d’intérêts économiques (GIE) d’une autre époque car ce sont des éléments communautaires d’action. "Vu que les petites entreprises disparaissent vite et que les banques et autres fonds soutiennent difficilement le secteur informel, les CGA sont une chance pour ces acteurs", a précisé le ministre des Finances et du Budget. Il a fait comprendre que les adhérents aux CGA bénéficieront d’une baisse de certaines taxes. Pour ce qui est de l’opération de délivrance des titres fonciers, M. Compaoré a affirmé qu’elle vise à permettre aux burkinabè de réaliser plus facilement des titres fonciers, car selon lui, "il y avait beaucoup de difficultés pour obtenir ces titres".

Le ministre Compaoré a confié qu’en 45 jours, l’opération a permis d’enregistrer environ 3500 prétendants aux titres fonciers. "L’opération n’a pas pour but de déposséder les Burkinabè d’en-bas de leur terre, elle leur facilite au contraire la tâche", a rassuré le ministre des Finances et du Budget.

La période du 1er février au 31 décembre 2007 est concernée par l’opération de délivrance des titres fonciers. Les trois ministres ont expliqué ces chapitres des travaux du Conseil des ministres du 14 mars 2007 sous la supervision du ministre des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Adama Fofana.

Ali TRAORE

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)