« Quelles stratégies d’appuis technique, matériel et financier pour une réponse adéquate à la demande occasionnée par le plaidoyer en faveur de l’éducation et la formation des filles » ? C’est la question à laquelle doivent répondre les directeurs provinciaux de l’Enseignement de base et l’Alphabétisation et des directeurs régionaux des enseignements secondaire et supérieur, les représentants de la société civile, des parents d’élèves, d’ONG, d’institutions publiques et des partenaires.

Cet atelier national de réflexion vise à attirer l’attention des autorités gouvernementales et de tous les partenaires sur les difficultés d’accès aux études secondaires par les filles. En effet, suite aux différentes actions menées en faveur de l’éducation des filles, de nombreux parents les ont inscrites à l’école.

Mais après l’obtention du certificat d’études primaires, l’éloignement des établissements secondaires, les problèmes de tutorat et d’insécurité amènent certains parents à mettre fin aux études de leurs filles. « Il est donc temps que l’on réfléchisse et que l’on trouve une solution à ce problème », a expliqué la coordonnatrice du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA), Mme Aminata Elisabeth Ouédraogo/Bancé.

De son point de vue, il est important de prévenir la démotivation et le découragement liés à l’absence d’établissements secondaires dans les villages, au risque de régresser dans la lutte pour la promotion de l’éducation des filles. La tenue de cet atelier fait suite à une enquête sur la situation actuelle et les difficultés d’accès et de maintien des filles dans les établissements.

Les résultats de l’enquête ont permis de mettre à la disposition du CIEFFA, un document avec des données fiables et analysées, permettant de mesurer l’impact de l’absence de bourses et d’appuis aux filles, sur le cursus scolaire des filles. Ils présentent en outre les difficultés d’accès des filles en classe de seconde et leur maintien jusqu’à la fin du cycle, y compris les difficultés d’accès à l’université et dans les filières scientifiques.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya