La SOBEVI. C’est ainsi qu’elle s’appellerait. Cette société d’économie mixte destinée à promouvoir la filière bétail-viande n’est pas encore une réalité certes, mais l’étude du projet de sa création vient d’être validée par les acteurs, au cours d’un atelier tenu à Ouagadougou les 1er et 2 décembre.

Le ministre des Ressources animales, Tiémoko Konaté ne cache pas sa satisfaction : « Depuis 2004, la réflexion menée tant au niveau des acteurs qu’au niveau des structures techniques sur la situation de la filière a enfin abouti. Je me réjouis avec vous de l’élaboration du document de projet de création de la SOBEVI tant attendu par les acteurs ».

En effet, l’idée de la création d’une société de promotion de la filière bétail-viande a été émise par les acteurs à l’occasion de la IXe édition de la Journée nationale tenu à Gaoua. Cela a été motivé par les multiples contraintes auxquelles est confrontée la filière et qui ne lui permettent pas d’assurer comme cela aurait dû l’être, son rôle de moteur du développement.

Selon le Dr Mathieu Coulibaly, conseiller technique du ministère des Ressources animales, l’un des obstacles majeurs à la promotion de la filière bétail-viande demeure l’insuffisance des moyens de production. « Du fait de l’insécurité reconnue dans le secteur, (conflit, épizootie), les financiers hésitent à y éjecter de l’argent », a-t-il déclaré. Et de signaler en passant, que les intrants, à savoir les sous-produits agroindustriels et vétérinaires coûtent extrêmement cher.

Pourtant, il n’y a nul doute que la filière bétail-viande pourrait contribuer à la lutte contre la pauvreté, si le secteur était mieux organisé. Elle génère 24% des recettes totales d’exportation. Au regard de l’Agence de la question, l’étude du projet de la création de la SOBEVI, devra passer incessamment à la table du conseil des ministres. Si le projet venait à aboutir, la SOBEVI aura la lourde tâche de combler le vide laisser par l’Office national de l’exploitation de ressources animales (ONERA), depuis 1989. La deuxième journée de l’atelier a été consacrée à la relance de la filière avicole.

L’épizootie de la grippe aviaire qui a éclaté en début d’année au Burkina Faso, a eu pour conséquences, la baisse drastique des revenus de millions de paysans et autres professionnels de la filière. C’est pourquoi, éleveurs, commerçants, vétérinaires se sont, au cours de la rencontre, donné des conseils, allant dans le sens de la reprise et de l’intensification des activités de production.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya