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Campagne agricole au Sahel : 11,5 à 15 millions de tonnes de céréales attendues

Publié le jeudi 12 octobre 2006 à 07h23min

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Les résultats céréalières au Sahel se situeront entre 11,5 et 15 millions de tonnes à la fin de la saison agricole. Sur le plan alimentaire, le coût des céréales est acceptable sur le marché dans la région. C’est entre autres le constat du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) à travers le communiqué ci-joint.

Ouagadougou, 29 septembre 2006-CILSS/SE/UAM-CID. Malgré un début de saison de pluie incertain, la campagne agricole est sur le point de s’achever sur une note d’espoir avec de bonnes récoltes en cours ou en perspectives dans tous les pays. Les stades de développement des cultures sont satisfaisants, allant du stade épiaison à maturation.

Sur la base des premières informations disponibles sur le développement actuel des cultures, les récoltes céréalières attendues au SaheI, se situeraient entre 11,5 miIIions (scénario le plus pessimiste consistant à un arrêt brusque des pluies au 30 septembre 2006) et 15 millions de tonnes (en cas de poursuite des pluies durant la première décade d’octobre 2006). Ce seuil pourrait être dépassé si les pressions parasitaires sont bien maîtrisées et si tous les semis tardifs arrivent à bien terminer leurs cycles.

On pourra aussi assister à de très bonnes récoltes des cultures de rente particulièrement les légumineuses, notamment le niébé dont I’importance économique se renforce. Par ailleurs, de bonnes conditions de cultures de contre-saison se trouvent réunies dans plusieurs régions. Dans les pays côtiers, les productions sont également favorables avec des niveaux attendus supérieurs à la moyenne.

La situation hydrologique est caractérisée par des écoulements généralement bons, sauf dans les parties en amont du fleuve Sénégal et du fleuve Niger. Néanmoins, certaines zones situées au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont connu de fortes inondations ayant occasionné des dégâts importants.

La situation phytosanitaire est calme et le risque de péril acridien est limité, cette année.

Sur le plan aIimentaire, Ia situation est gIobaIement bonne avec des marchés bien approvisionnés et des prix de céréales en général bas, ce qui a faciIité I’accès des populations aux denrées alimentaires. La forte tension qui a caractérisé les marchés du Sahel en 2005 n’a pas dans I’ensembIe, été constatée cette année. L’arrivée de nouvelles récoltes a commencé de renforcer I’équiIibre alimentaire de la région et la bonne production attendue serait plus utile si les producteurs trouvent des débouchés suffisamment rémunérateurs.

Sur le plan nutritionnel, le taux de malnutrition reste encore élevé dans plusieurs pays même si on note une certaine amélioration notamment au Niger. Les interventions d’urgence et de longue durée (alimentaires et non alimentaires) sont encore nécessaires.

Enfin. malgré ce bilan globalement satisfaisant, certaines zones vont connaître hélas des baisses significatives de production (surtout pour les cultures de rente comme le coton et l’arachide) à I’issue de Ia campagne agricole 2006-2007 et cela pour diverses raisons : le retard d’installation de la campagne et l’insuffisance des semences des cultures de substitution dans de telles situations ; les sécheresses et les inondations. Les conditions structurelles et économiques de production, notamment I’insuffisance des terres, des engrais, de la main d’ouvre qui ont entraîné plusieurs cas d’abandon de champs ou de mauvais traitement ayant abouti à des baisses de rendement.

Ces zones très localisées sont éparpillées dans tous les pays et un travail minutieux doit être entrepris par les dispositifs d’information pour bien les identifier et définir leurs besoins et les types d’interventions appropriées qui pourraient leur être apportées. Par aiIIeurs, certaines populations sont ou seraient en difficultés alimentaires pour des raisons sociopoIitiques. Il s’agit des réfugiés au Tchad, en Guinée-Bissau, en Gambie, au Ghana, au Bénin, en Sierra-Léone et en Guinée.

Contact presse :
Harouna KINDO (harouna.kindo@ciIss.bfr)
chef UAM/CID
Secrétariat Exécutif du CILSS 03 BP 7049 Ouagadougou 03
TeI : (226) 50-37-41-25
Fax : (226)50-37-41-32

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