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Ve congrès du SYNATRAG : "Une politique agricole chaotique"

Publié le mercredi 5 novembre 2003 à 10h52min

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Débuté le 29 octobre 2003, les travaux du Ve congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs de l’agriculture (SYNATRAG) ont pris fin vendredi 31 octobre 2003 au Centre d’éducation ouvrière (Ouagadougou).

Le thème du congrès était "Dans un contexte de restructuration et de privatisation des services agricoles en application du PAS, renforçons nos capacités organisationnelles et de mobilisation".

L’essentiel des travaux de ce congrès était basé sur la réflexion menée sur le thème "Dans un contexte de restructuration et de privation des services agricoles en application du PAS, renforçons nos capacités organisationnelles et de mobilisation". En marge de ces travaux de réflexion, les congressistes, venus de dix (10) directions régionales et au nombre de trente-cinq (35) ont procédé à la relecture du règlement intérieur du syndicat, à une analyse de la situation politique et économique sur le plan national, africain et international, à une appréciation de la politique agricole menée par le gouvernement. C’est du reste sur ce dernier point qu’un zoom a été fait par les congressistes.

La SYNATRAG par la voix de son secrétaire général, M. Lobassa Somda a déclaré que "la politique agricole menée par le gouvernement est chaotique, régressive, impopulaire et dangereuse, soumise au diktat de la Banque mondiale, du FMI et des multinationales". Et ce parce que le gouvernement "s’est désengagé de ses devoirs d’améliorer les conditions de vie des populations par des investissements en faveur des petits paysans et des services agricoles".

Cette politique agricole est dangereuse, lit-on dans la déclaration finale du SYNATRAG, en ce sens que le gouvernement, de connivence avec les firmes multinationales a autorisé l’expérimentation des OGM (Organismes génétiquement modifiés) à Bobo et à Fada. Et cela au mépris des effets pervers de ces organismes sur la santé des plantes et des populations. C’est la raison pour laquelle le SYNATRAG "soutient José Bové, la Confédération paysanne ainsi que Social Alerte Burkina dans leur mobilisation pour une large information de l’opinion publique sur la réalité des OGM, les dangers qu’ils représentent et la nécessité d’appliquer le principe de précaution". Aussi les débats ont-ils porté sur l’épineuse question de la subvention du coton des agriculteurs américains et européens. Là-dessus les travailleurs de l’agriculture et les producteurs, par la voix du SYNATRAG ont demandé au gouvernement d’en faire autant que les pays du Nord, "responsables de cette situation".

Au terme des travaux, les congressistes ont procédé au renouvellement du bureau qui compte désormais neuf (09) membres dont deux femmes. Ce bureau avec à sa tête Lobassa Somda présidera aux destinées du SYNATRAG jusqu’en 2006.

Ardjouma FAYAMA
(Stagiaire)

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