Les huit dernières journées du Faso foot seront très disputées
puisque les clubs qui jouent pour le haut du tableau sont
pratiquement au coude à coude. En effet après la 14e journée
des 13 et 14 mars derniers, le RCK se retrouve désormais seul
leader avec 28 points, suivi de l’EFO (26 points), l’ASFA-Y est 3e
avec 24 points. La 4e place au classement est occupée par
l’USO qui possède 23 points, l’USFA suit avec 22 points tandis
que l’ASFB à la 6e place totalise 21 points.

On constate que ces
équipes se tiennent à un voire deux points de différence. Ce qui
veut dire que le moindre faux pas risque d’être préjudiciable au
décompte final. Pendant que des observateurs déclarent que le
titre de champion national va une fois de plus se jouer entre
l’EFO et l’ASFA-Y, l’équipe orange et noir, le RCK du président
Amado Traoré, se prépare comme à ses habitudes sans crier
gare.
Dans son dernier retranchement au secteur 28, le Rail club du
Kadiogo depuis qu’il occupe le fauteuil de leader, n’a rien de
particulier à son programme.

Lorsqu’on fait un tour sur ce terrain
d’entraînement, on constate la même ambiance bon enfant.
Lazare Sanou, Aoudou Belem, Yacouba Lamoukri, Simala
Takolé, Gervais Sanou et leurs coéquipiers travaillent
sérieusement sous les instructions de l’encadrement technique
dirigé par Tchannilé Bana. Le président Amado Traoré qui s’y
déplace de temps en temps, a déclaré aux joueurs de ne pas
trop se prendre la tête, mais de continuer à travailler, suivre les
consignes de l’entraîneur. "Nous sommes leaders, dit-il, mais
nous avons en face de nous de grandes équipes comme
l’USFA, l’ASFB, l’ASFA-Y, l’EFO, que nous devons jouer lors des
prochaines journées".

Ce sont de grands clubs et ils le restent
malgré leur situation actuelle dans le championnat. Chez les
Faucons, personne ne veut rêver car il s’agit d’aborder tous les
autres matchs avec la même rigueur et la même sérénité . Le
RCK se trouve dans la période délicate et tout peut arriver.
L’objectif du club en début de saison était de figurer dans le
peloton ou le trio de tête.Mais l’appétit vient en mangeant, dit-on,
et au Rail Club du Kadiogo , on veut y croire, parce que les
joueurs sont hyper-motivés pour remporter ce nouveau
challenge. On peut s’interroger si ce club a les moyens d’aller
jusqu’au bout.

Le président Amado Traoré et ses collaborateurs, arrivés à la
tête de l’équipe la saison dernière, mettent tout en oeuvre pour
donner une nouvelle dynamique à la famille orange et noir. Cela
se constate dans l’organisation et la gestion du club qui se
construit au fur et à mesure dans la sérénité. Pendant la trêve,
deux éléments clés, Issoufou Alassane Danté et Massaoudou
Nikiéma sont allés monnayer leurs talents sous d’autres cieux
mais l’entraîneur Tchannilé Bana bien connu au Burkina pour
avoir remporté successivement deux titres de champion avec
l’ASFA-Y, a des joueurs qui sont toujours prêts à relever le défi.

Pour lui, "il s’agit de changer la mentalité des joueurs afin qu’ils
deviennent de vrais gagneurs et seul le travail paie", ajoute-t-il. Il
n’y a pas de méthode particulière, fait savoir le coach, mais
"l’important est de connaître son groupe et accepter travailler
selon la mentalité et la force du groupe". Pour renforcer la
dynamique du groupe, la mise au vert est très régulière et
trois à quatre jours avant un match. Les supporters se
mobilisent également de plus en plus autour de leur équipe.

Ils
l’ont démontré en effectuant massivement le déplacement de la
14e journée à Banfora. Il en sera ainsi a souligné le secrétaire
général du comité des supporters, Hamado Ouédraogo. A
Ouagadougou, de même qu’à Bobo Dioulasso lors de la 16e
journée (la seule sortie de l’équipe pour les derniers matchs), il
promet que les supporters seront toujours actifs. La famille
orange et noir semble plus unie et plus solide à jamais malgré
tout ce qui a été raconté pour tenter d’ébranler l’édifice.

Mais
pour parvenir au titre cette saison, le RCK doit d’abord vaincre
l’USFA ce dimanche 28 mars, avant d’autres rendez-vous au
sommet face à des équipes telles que l’ASFA-Y et l’EFO.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays