Un groupe de paysans composé de cinq (5) hommes et trois (3) femmes ont décidé depuis le début de la campagne agricole 2005-2006, de donner un autre visage à sa production. Le groupement « Tun-Tilgue », est situé à Ouânda, à une trentaine de kilomètres de Tenkodogo. Il s’est en effet lancé dans la production des « semences améliorées à haut potentiel de rendement ».

Ce sont au total huit (8) hectares (ha) de maïs de variété « massongo », cinq (5) ha de soja et cinq (5) ha de niébé qui ont été exploités par le groupement en production semencière. Cette exploitation permettra de pallier le manque de semences améliorées dans la localité. Matière première de l’agriculture, les semences permettent lorsqu’elles sont de qualité, une valorisation effective des autres facteurs de production. Le maïs de variété « massongo » (signifie mère nourricière en mooré) qui est expérimenté cette année par le groupement est le fruit des recherches de l’INERA (Institut pour l’environnement et la recherche agricoles). Variété d’une grande productivité, le rendement de massongo peut aller jusqu’à sept (7) tonnes à l’hectare. De l’avis des chercheurs, c’est une variété qui devrait être vulgarisée dans tout le Burkina Faso.

Elle serait, pour l’instant, de loin, la plus adaptée aux conditions climatiques du pays. La direction régionale de l’Agriculture du Centre-Est qui, depuis un certain temps, sensibilise les producteurs sur le bien-fondé de l’utilisation de semences améliorées pour la sécurité alimentaire dans la région, a mis à profit la visite effectuée par le ministre Bonoudaba Dabiré, pour l’inviter à l’appuyer dans son combat.

Le ministre a signifié à son tour, que la mise à la dispositions de semences améliorées aux producteurs est l’un des grands défis que le département de l’Agriculture entend relever. C’est le passage obligé à toute modernisation de l’agriculture a-t-il conclu.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya