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Mine d’or de Taparko : Les travaux avancent à grands pas

Publié le mardi 1er août 2006 à 07h20min

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15 mois après le lancement officiel des travaux, le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie est retourné s’enquérir de l’état d’avancement de la construction de la mine d’or de Taparko dans la région du Centre-Nord. C’était le 27 juillet dernier.

L’unité centrale où la Société des Mines de Taparko (SOMITA) déversera les roches extraites du site pour épurer l’or est en phase de finition. Un pipeline de 9,6km a été construit pour conduire l’eau du barrage de Yalgo (19,2 millions de m3) vers un réservoir de 2 millions de m3 construit près du site. L’eau servira à alimenter l’usine de la mine d’or. Des travaux sont en cours afin de rendre cette eau potable. La construction de la centrale électrique d ‘une capacité de 10 mégawatts est achevée.

Un groupe électrogène d’une valeur de 3,5 milliards F CFA y a été installé. Sous la demande de la SOMITA un opérateur de téléphonie mobile s’est installé à Taparko. Depuis deux mois environ, le téléphone portable y est une réalité. Des entrepôts d ‘explosifs ont été construits. Aussi, un campement permanent démontable de 35 bâtiments a été dressé à proximité du site pour loger près de 200 personnes. Un restaurant de grande capacité permet aux 450 employés de manger sur place. Pour les travailleurs n’habitant pas sur le site, des cars de transport sont mis à leur disposition...

Face à toutes ces réalisations, le directeur général de la SOMITA, M. Roger Lacert s’est voulu rassurant devant le ministre : « les travaux de construction de la mine d’or de Taparko ont beaucoup avancé depuis votre dernière visite. Notre mine prend forme et le processus est irréversible ». Selon lui, les travaux avancent à grands pas. Roger Lacert a annoncé que l’or va être exploité dès le premier trimestre de 2007.

Le ministre en charge des Infrastructures a pu constater de visu, toutes les réalisations sur le site. Il a salué par ailleurs les efforts réalisés par la SOMITA pour que l’exploitation de l’or soit une réalité à Taparko.

A ce propos, le matériel nécessaire n’étant pas toujours disponible au Burkina Faso, l’exploitant minier a dû faire venir du Ghana une grue de 160 tonnes dont la location coûterait 50 millions F CFA le mois.

La SOMITA, soucieuse de l’environnement

Sur le site de la mine d’or de Taparko, la SOMITA a construit un site d’enfouissement de déchets domestiques. Un parc à résidus d’une superficie de 100 hectares pour un coût global d’environ 3 milliards F CFA a été aménagé. L’intérieur du parc recouvert d’une géomembrane, d’un plastique résistant aux produits chimiques, empêchera l’eau toxique issue du traitement des roches de s’infiltrer dans le sol. Une usine de pompage et de traitement a également été construite sur le site. « L’aménagement du site a occasionné la destruction de 5 000 arbres. Ces espèces ont été identifiées et une opération de reboisement est prévue dès que le site sera fonctionnel », a souligné Sayouba Sawadogo, ingénieur en environnement minier.

Selon le directeur général de la SOMITA, sa société a fait une étude environnementale suivant les procédures de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Elle a aussi tenu compte des normes du Burkina Faso et du Canada.

Des mesures sécuritaires sont prises pour assurer un bon déroulement de l’extraction de l’or. Une clôture de 15 km au niveau de la zone d’exploitation directe empêche les villageois et les animaux d’avoir accès au site. Une zone de sécurité a été aménagée pour fouiller tous ceux qui exercent sur le lieu d’exploitation de l’or.

« Même le directeur de la sécurité devra s’arrêter et se faire contrôler » , a déclaré M. Roger Lacert. Le dédommagement des villageois précédemment installés sur le terrain où se trouve la mine d’or de Taparko est prévu pour le 15 septembre, selon les responsables de la SOMITA. La mine d’or de Taparko, c’est aussi celle de Boroum située à 50 km de Taparko.

Les roches de ce site seront acheminées à Taparko pour traitement à l’aide de camions spéciaux. Le minage et le traitement annuel prévu pour les deux sites est d’un million de tonnes de minerai produisant 2600 kg d’or selon une étude de faisabilité réalisée en 2003. La durée de la mine d’or de Taparko est de huit ans. Mais la durée peut être revue à la hausse selon le directeur général, Roger Lacert. Les dépenses de cumulées de la réalisation du site de Taparko s’élèvent à 8,2 milliards de F CFA. Le coût global des investissements de la SOMITA est chiffré à 28 milliards.

« Nous avons toujours besoin de votre soutien pour faire face aux difficultés inhérentes à la lourdeur administrative, à l’absence même de la prise en compte de la dimension spécifique du domaine minier », a dit le directeur général de la SOMITA, Roger Lacert. Pour le ministre Cissé, les difficultés constatées sur le terrain serviront de leçon. Selon lui, des dispositions sont prises à différents niveaux au profit de la SOMITA pour faciliter la finalisation des travaux. « Cette visite a été porteuse », a déclaré le ministre Abdoul Kader Cissé.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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