Cette manifestation qui se déroule du 8 au 10 juin 2006 dans la salle de conférence de Ouaga 2000, regroupe une cinquantaine d’exposants africains sélectionnés dont onze Burkinabè qui présenteront leurs créations à des professionnels de la couture et de la mode.

Elle comporte à son programme, une exposition, des tables-rondes, des ateliers et un grand gala et vise à soutenir le développement du secteur du textile, de la mode et des accessoires de mode via le commerce équitable, un concept qui, peu à peu, trouve sa place dans le vocabulaire mondial actuel.

En effet, la notoriété du commerce équitable n’a cessé de grandir depuis 1998, année à laquelle ce concept s’est imposé avec l’apparition sur le marché européen, des premiers produits dotés de ce label : textiles issus du coton africain, beurre de karité, café, etc.

Le commerce équitable est en fait un principe de solidarité internationale qui vise à assurer aux producteurs des pays en voie de développement, un revenu « juste » leur permettant de vivre convenablement et de réinvestir dans leur activité ou dans la structure sociale de leur communauté.

En contrepartie, ils s’engagent à respecter certaines règles sociales : interdiction du travail forcé et du travail des enfants, respect de la déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les textes fondamentaux des travailleurs, sensibilisation pour des pratiques environnementales saines et la sécurité économique.

A l’évidence, le commerce équitable est un vrai partenariat commercial qui se veut une alternative au commerce international conventionnel, l’objectif étant de parvenir à un développement harmonieux et durable des producteurs défavorisés et marginalisés du Sud et tout particulièrement, les femmes.

Avec l’introduction des règles d’équité, on peut remettre l’économie au service de l’être humain

Convaincus que le commerce est au cœur du fonctionnement de l’économie et donc, de son éventuel mauvais fonctionnement, les acteurs du commerce équitable pensent qu’en y introduisant des règles d’équité, on peut remettre l’économie au service de l’être humain.

Ce genre de commerce assure aux producteurs des pays du Sud, une rémunération correcte pour des produits obtenus dans des conditions correctes sur le plan environnemental et social.

Ces produits (coton, beurre de karité, textiles, etc.) sont achetés pour des consommateurs des pays du Nord dans des circuits de commercialisation échappant aux aléas des marchés internationaux conventionnels.

Le Salon « Fibres et matières d’Afrique pour une mode équitable » se tient à trois mois du premier Salon international sur le commerce équitable qui aura lieu du 1er au 4 octobre 2006 à Paris et à cinq mois de la 10e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), du 27 octobre au 5 novembre 2006 dont le thème est : « Artisanat africain et commerce équitable ».

Commission communication-animation-protocole
du Comité d’organisation du Salon

Sidwaya