Burkina : Une quinzaine de journalistes de radios formés en matière de mobilité pastorale apaisée
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS), un atelier de 72 heures (du 4 au 6 juin 2024 à Ouagadougou) a été organisé en faveur des journalistes partenaires de la fondation Hirondelle, notamment sur le journalisme en faveur d’une mobilité pastorale apaisée. La cérémonie de clôture de cet atelier de trois jours s’est tenue dans la soirée du jeudi 6 juin en présence du facilitateur et responsable de la communication de l’ONG néerlandaise, la SNV, Samuel Bacye, et de la responsable des partenariats du Studio Yafa.
Venus de plusieurs villes frontalières du Burkina Faso, une quinzaine de journalistes des radios partenaires du Studio Yafa ont pris part à cette formation sur le journalisme en faveur d’une mobilité pastorale apaisée.
Durant trois jours, ils ont passé en revue toutes les questions liées à ce type de journalisme dans un contexte de crise sécuritaire, et surtout sur le journalisme de solution développée en la matière.
Ils sont donc une trentaine de journalistes de ces radios partenaires à bénéficier de cette formation sur la question, dont une quinzaine pour cette première vague.
A la sortie de ces trois jours, ces journalistes se sont dits satisfaits de ce qu’ils ont eu comme formation qui leur permettra de s’intéresser plus à la question, en développant plus d’émissions et de contenus.
Pour Hortense Tieba, la journaliste de la radio Mougnon de Banfora et bénéficiaire de la formation, cela a été une occasion pour eux de revenir pour se rappeler les bases du métier. Mais de façon claire, il a été également question d’évoquer l’importance des journalistes et de leur faire comprendre qu’ils sont un maillon essentiel pour cette passivité qui est recherchée dans la chaîne agro-pastorale. Ce qui permettra de sensibiliser les populations sur la question, et surtout de promouvoir une bonne collaboration entre les acteurs pour une mobilité pastorale apaisée. Leur rôle (les journalistes), c’est qu’ils sont là pour prévenir les conflits, mais aussi de concilier les parties lorsqu’il y a des conflits, s’est-elle exprimée.
En résumé, ces bénéficiaires se positionneront comme des journalistes qui préviennent afin d’éviter que les conflits arrivent et être des acteurs d’apaisement des cœurs dans leurs localités.
La tenue de la première vague de cette formation est déjà un motif de satisfaction pour les initiateurs du programme à savoir le facilitateur et responsable de la communication de l’ONG néerlandaise, la SNV, Samuel Bacye, et de la responsable des partenariats du Studio Yafa. Car pour eux, avant la tenue de la deuxième vague prévue dans les prochains jours, celle-ci est un motif de satisfaction, parce que les journalistes ont été outillés sur la question et il est attendu d’eux qu’ils partent changer les choses sur le terrain.
Ce, à travers l’amélioration de leurs productions et qu’il y ait beaucoup plus de contenus désormais pour sensibiliser les populations.
Le MOPSS, il faut le rappeler est un programme qui intervient dans trois espaces frontaliers, dont l’espace du Burkina Faso-Benin et il est partagé par sept pays à savoir le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Son objectif, c’est de contribuer à la cohésion sociale des communautés dans les zones de transhumance transfrontalière au Sahel et dans le golfe de la Guinée, à travers une résilience accrue aux chocs climatiques et sécuritaires, une mobilité du bétail apaisée, et une économie locale inclusive et intégrée.
Yvette Zongo
Lefaso.net