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Clôture du projet Weoog-Paani : Un atelier national pour capitaliser les acquis

Publié le mercredi 29 mai 2024 à 21h05min

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Clôture du projet Weoog-Paani : Un atelier national pour capitaliser les acquis

Le projet de gouvernance locale des ressources forestières Weoog-Paani, mis en œuvre entre juin 2019 et mai 2024, arrive à terme. Afin de faire le récapitulatif des activités menées et des résultats atteints et également d’envisager des stratégies de consolidation et de pérennisation des acquis, un atelier national de clôture du projet se tient ce 29 mai 2024 à Ouagadougou. Il réunit les acteurs de mise en œuvre, venus des zones d’intervention du projet. Globalement, c’est un satisfecit général qui se dégage, au regard de tout ce qui a été accompli grâce au modèle de gouvernance locale forestière développé, durant les cinq années de mise en œuvre du projet.

Porté par le consortium Tree Aid, SNV et UNCDF et déroulé dans 25 communes des régions du Nord, du Centre-sud, du Centre-est, du et de l’Est, le projet Weoog-Paani (qui signifie nouvelle forêt), a permis d’améliorer la gouvernance locale forestière, une meilleure préservation des espaces forestiers ainsi que l’amélioration des revenus des populations locales à travers la transformation des produits forestiers non ligneux. Il s’agissait selon Georges Bazongo, directeur international des programmes de Tree Aid, de confier la responsabilité de l’utilisation des forêts aux collectivités territoriales et aux communautés riveraines des forêts, qui en sont les premiers bénéficiaires.

Georges Bazongo, directeur international des programmes de Tree Aid

En effet, à travers Weeog-Paani, ce sont plus de 31.863 hectares de 37 communales qui ont été mises sous gouvernance forestière, 4 unités de transformation de produits forestiers non ligneux crées, 43 jardins nutritifs et 32 pépinières forestières mises en place. Aussi, 2.375.119 plants d’espèces locales ont été mis en terre, plus de 1.846 hectares de terres dégradées récupérées et 145 boulis d’une capacité totale de 435.000 m3.

vue des participants

Le bilan carbone du projet, est de l’ordre de -1029.350 tonnes de CO2.
Barnabé Kaboré, directeur général des eaux et forêts et représentant le ministre de l’environnement, s’est dit satisfait des performances du projet. « Le projet a engrangé des résultats formidables sur le terrain, en matière de gouvernance locale des ressources forestières à travers la réalisation d’aménagements physiques dans les massifs forestiers, la mise en place de plusieurs structures chargées de la gestion durable des massifs et un renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs qui travaillent dans le cadre de la gouvernance forestière ».

Barnabé Kaboré, directeur général des eaux et forêts et représentant le ministre de l’environnement

Tout en appréciant le modèle de gouvernance forestière locale développé dans le cadre de Weoog-Paani, Barnabé Kaboré a laissé entendre que le ministère de l’environnement va œuvrer à sa mise à l’échelle au niveau national. Il a aussi invité les organisations qui accompagnent les populations dans la gouvernance forestière, à s’approprier ledit modèle.

Weoog-Paani a bénéficié de l’appui financier de l’ambassade de Suède à un peu plus de 9 milliards 384 millions de francs CFA. Et pour le partenaire financier, la satisfaction est au rendez-vous, au regard des résultats atteints, des constats faits au cours des différentes visites terrain et du feedback reçu des différents acteurs sur les performances du projet, a fait savoir Delphine Ouédraogo, chargée de programme environnement, ressources naturelles et changement climatique au sein de l’ambassade de Suède et représentante de la cheffe de coopération suédoise. Elle a particulièrement apprécié le caractère novateur du projet, qui de son avis est un bon exemple de gouvernance forestière à vulgariser.

Delphine Ouédraogo, chargée de programme environnement, ressources naturelles et changement climatique au sein de l’ambassade de Suède et représentante de la cheffe de coopération suédoise

Le représentant du ministre de l’environnement, a invité les acteurs à réfléchir non seulement à la recherche de moyens pour l’extension du projet à d’autres communes du Burkina, mais aussi à des moyens de pérennisation des acquis.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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