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Burkina/Recherche : L’Institut des sciences des sociétés vulgarise deux résultats de recherche au niveau national et sous-régional

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Publié le mercredi 15 mai 2024 à 20h30min

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Burkina/Recherche : L’Institut des sciences des sociétés vulgarise deux résultats de recherche au niveau national et sous-régional

L’Institut des sciences des sociétés (INSS) a organisé, le lundi 13 mai 2024, à Ouagadougou, un atelier de dissémination des résultats de recherches de deux études : “Chocs agricoles, stratégies d’adaptation et sécurité des ménages ruraux au Burkina Faso’’ et “ Transmission de la politique monétaire en temps de covid-19 en Afrique de l’Ouest’’. Ces études ont été financées par le Consortium de recherche économique en Afrique (African Economic Research Consortium, AERC).

Les travaux ont été menés par deux équipes de recherche de l’Institut des sciences des sociétés (INSS) en collaboration avec le Consortium de recherche économique en Afrique (AERC). La cérémonie d’ouverture de cet atelier de dissémination a été présidée par la directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo. Dans son mot de bienvenue, Dr Bambara/Congo a remercié tous les participants qui se sont mobilisés pour prendre part à cet atelier de dissémination en présentiel comme à distance. Elle a également exprimé sa reconnaissance à AERC, qui a financé les recherches dont la présentation des résultats fait l’objet de l’atelier : « Je tiens à faire une mention particulière à l’endroit de l’AERC pour son soutien financier et son engagement indéfectible envers la recherche économique de qualité en Afrique. Sans votre appui, la réalisation de ces études n’aurait été possible » a t-elle laissé entendre. « Votre contribution, poursuit-elle, témoigne de votre engagement envers le développement de notre continent et de votre confiance dans le potentiel de la recherche pour éclairer les politiques publiques et promouvoir le progrès social et économique ».

Selon la directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo, les résultats des recherches revêtent une importante cruciale pour la formulation de politiques publiques éclairées

Après ce discours d’ouverture, deux chercheures de l’INSS, Dr Bienlo Annick Marina Paré et Dr Kala Brigitte Héma ont entamé la présentation des travaux de recherches des deux équipes. La première communication présentée par Dr Paré a porté sur « Chocs agricoles, stratégies d’adaptation et de sécurité alimentaire des ménages ruraux au Burkina Faso ». De sa présentation, l’économiste a indiqué que les ménages ruraux subissent principalement trois groupes de chocs. Il s’agit des chocs climatiques ; économiques et sanitaires. La sècheresse, les inondations, les insectes ravageurs caractérisent les chocs climatiques, a t-elle expliqué. Les chocs économiques, quant à eux, se caractérisent par les coûts imprévisibles des facteurs de productions et de produits. La maladie ou le décès d’un membre de ménage traduisent les chocs santé, a t-elle démontré avant de s’attaquer aux stratégies d’adaptation.

« La plupart des recherches antérieures ont ignoré la dimension multiple des chocs agricoles subis par les ménages », a déclaré Dr Marina Paré

En termes de stratégies d’adaptation, elle a confié que les ménages ruraux utilisent divers types de techniques de gestions de risques. Cette situation se caractérise selon elle par « le recours à l’épargne qui demeure la stratégie dominante utilisée par 51,29% des populations rurales ; la vente de bétail par 32,4% de ménages, suivis respectivement par les aides des parents et amis, du gouvernement ou des organisations non gouvernementales, le changement d’habitude de consommation et le recours au crédit ». La proportion des ménages ruraux, ajoute t-elle, vivant en insécurité alimentaire est relativement élevée.

A la suite de sa présentation, c’est Dr Héma qui s’est présentée devant ses collègues chercheurs pour parler de « transmission de la politique monétaire en temps de crise covid-19 en Afrique de l’Ouest ». De prime abord, elle a expliqué que cette problématique se définit par la capacité de l’autorité monétaire à pouvoir agir pour rééquilibrer l’économie, maîtriser les prix, booster l’activité économique. De ses résultats, elle a fait remarquer que durant la crise covid, la politique monétaire traditionnelle, notamment, l’ajustement des taux d’intérêt a été affaiblie par rapport aux années antérieures.

« La capacité de la politique monétaire à maintenir l’activité ou à relancer varie certes en fonction de l’efficacité des systèmes financiers des pays », selon Dr Brigitte Héma

« Les politiques monétaires non conventionnelles ont eu plus d’impact à la fois sur le secteur monétaire mais aussi sur le secteur réel » a t-elle démontré. Pour elle, il sera meilleur de combiner dans le cadre de la réponse différents instruments de politique, la politique monétaire conventionnelle et non conventionnelle. Pour elle, la crise covid a démontré l’efficacité de mesures non conventionnelles. « Avec la crise covid-19, l’offre et la demande ont été parolisées ; les centres de productions bouleversés et les chaîne d’approvisionnement aussi » a t-elle fait savoir. Les mesures non conventionnelles, justifie t-elle, ont permis de faciliter les transmissions. Outre l’association des mesures conventionnelles et non conventionnelles, elle a aussi recommandé des politiques budgétaires pour muscler la réponse et contrer davantage les crises.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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