Burkina / SOS Village : Le programme "Youth Power" pour favoriser l’autonomisation de 20 jeunes
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"Youth Power" est un programme initié par l’Organisation non-gouvernementale (ONG) SOS Village d’enfants Burkina, avec pour but de favoriser l’autonomisation des jeunes. Réunis ce lundi 22 avril 2024 au sommet national, ils sont une vingtaine qui recevront différentes formations en rapport avec l’exploitation du numérique, le leadership, le développement personnel, la prise de parole en public, l’affirmation de soi, comment affronter le marché de l’emploi, etc. Le tout est de faire d’eux des personnes meilleures, des personnes sur qui la société pourra s’appuyer pour se développer.
SOS Village d’enfants existe au Burkina Faso depuis 1997. Durant tout ce temps, elle a mis en place plus d’une vingtaine de projets et programmes dans le but de renforcer les capacités des jeunes. Ainsi, après JOFA ACTE, EDUCO, YouthCan !, Goteach, l’ONG a procédé au lancement d’un autre programme intitulé "Youth Power". L’objectif est d’offrir aux jeunes l’opportunité de se préparer conséquemment au marché de l’emploi et à une vie indépendante.
« Ce programme permettra, entre autres, aux jeunes d’adopter un état d’esprit d’acteur de changement et de transformer les éducateurs en facilitateurs ; de présenter les différentes phases de leurs projets Youth Power et l’intérêt pour la promotion de l’intégration sociale des jeunes ; de renforcer les capacités des jeunes et des éducateurs en matière de développement personnel, de mise en réseau, de leadership, de prise de parole en public et de participation des jeunes à la prise de décision ; d’offrir un espace de discussion et de formation où tous les jeunes participants au projet peuvent s’exprimer librement, etc. », a résumé Maurice Somé, directeur national de SOS Village.
La cérémonie de lancement a été présidée par la directrice provinciale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du Kadiogo, Mamounata Ouédraogo. Pour elle, ce type d’initiative sont à encourager car l’Etat, de son côté, œuvre à réduire le chômage à sa portion congrue. Mais quoi qu’on dise, « l’Etat ne peut pas tout faire ». « La question du chômage des jeunes se pose avec acuité au Burkina Faso, avec un taux estimé à 77,9%, selon les résultats du 5e recensement général de la population et de l’habitat. Ce taux non négligeable se caractérise par le manque d’emploi chez les jeunes diplômés, le sous-emploi élevé des jeunes en milieu rural, la forte proportion des jeunes dans l’économie informelle et le faible développement des compétences des jeunes. En voyant donc des initiatives de ce genre, portées pour booster l’employabilité des jeunes, nous ne pouvons que saluer cela à bras ouverts et apporter nos encouragements pour que ces activités puissent se perpétuer encore et encore », a-t-elle laissé entendre.
Ces cinq jours seront aussi l’occasion pour les jeunes qui s’adonnent à l’entrepreneuriat de présenter leurs projets afin de recevoir l’accompagnement et le soutien de leurs devanciers. Kadi Kima, à travers son projet « Un village SOS, un jardin potager pour une alimentation saine à travers une production par les enfants et jeunes du programme », souhaite, au terme de ces jours de formation, recevoir les rudiments nécessaires pour l’aboutissement de son projet.
Erwan Compaoré
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