L’organisation de cet atelier de concertation avec les parties prenantes du projet ADOWA vise à identifier trois interventions adaptées au contexte et pouvant être mises en œuvre. Selon le coordonnateur du projet au Burkina Faso, le Dr Maurice Yaogo, cet atelier s’inscrit dans le plan de mise en œuvre dudit projet, au-delà des résultats recherchés et cherche à associer les différentes parties prenantes pour réfléchir sur les meilleures pratiques et les meilleures solutions. Ce, en vue d’améliorer la santé sexuelle, reproductive et mentale des adolescents et des jeunes filles.

Le coordonnateur du projet au Burkina Faso, le Dr Maurice Yaogo

Pour lui, la diversification du profil des participants se justifie par la volonté de vouloir aider à la réflexion sur cette question. A l’étape actuelle, déplore-t-il, l’état de la santé sexuelle et reproductive est assez préoccupant au Burkina Faso. « C’est une bombe en santé sexuelle et reproductive. Les enquêtes ont montré qu’il y a un vrai problème qui est caché quelque part. Les jeunes ont de sérieux problèmes en matière d’utilisation de méthodes de protection contre certains risques » s’est-il inquiété.

Les participants à l’atelier de réflexion

Pour le prouver, le Dr Maurice Yaogo signifie qu’il y a beaucoup de scolaires, notamment les jeunes filles, qui se retrouvent en grossesse, chose qui compromet leur parcours scolaire. Il attribue cet état de fait à un laisser-aller total et une non maîtrise de ces questions par les adultes et les parents eux-mêmes. Il regrette aussi que l’État n’ait pas pris toutes les dispositions pour pouvoir répondre aux besoins des adolescents et des jeunes en matière d’accès aux soins et aux conseils. La meilleure solution viendra, à en croire le Dr Maurice Yaogo, d’une réflexion collective d’où l’organisation dudit atelier.

Des élèves présents à l’atelier de réflexion

A noter que le projet ADOWA est un projet de recherche action réalisé par une équipe de trois pays à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Ghana. Sa mise en œuvre au Burkina Faso s’inscrit dans le cadre de la recherche de preuves permettant d’éclairer les prises de décision en faveur de politiques résilientes et sensibles au genre, mais aussi des programmes et des interventions adaptées aux besoins et aux aspirations de cette catégorie vulnérable de la population.

Djaryigo Diarra
Lefaso.net