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Burkina/ Petits Jobs : Lookmane Daboné, un exemple pour les jeunes

Publié le lundi 4 mars 2024 à 22h00min

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Burkina/ Petits Jobs : Lookmane Daboné, un exemple pour les jeunes

Au Burkina Faso, plusieurs jeunes abandonnent les études par manque de moyens. Lookmane Daboné, orphelin de père, par manque de moyens a décidé de continuer les études en cours du soir et de travailler le jour pour aider sa mère et subvenir à ses besoins.

Vêtu d’un haut jaune, d’un jean et casquette vissée sur la tête, Lookmane Daboné sillonne le grand marché de Ouagadougou (Rood-Woko) pour réparer et cirer les chaussures. A 18 ans, il est inscrit en classe de troisième en cours du soir.

Ayant perdu son père très tôt et étant l’aîné de la famille, Lookmane décide de se rendre à Ouagadougou chez son oncle pour chercher du travail afin de prendre soin de sa mère et de ses deux petits frères. « Mon père est décédé quand je faisais la classe de CM1. Après obtention de mon Certificat d’études primaires (CEP), ma mère n’a pas pu m’inscrire pour le collège par faute de moyens. J’ai alors décidé de venir à Ouagadougou pour chercher du travail et en même temps continuer les cours », explique le jeune homme.

Selon lui, grâce au cirage, il arrive à envoyer de l’argent à sa mère au village mais aussi à prendre soin de lui et payer son cours du soir. « Par jour, je peux avoir 2 500 francs CFA ou 3 000 francs CFA. Ce qui me permet d’envoyer de l’argent à ma mère au village », a fait savoir l’élève.

Lookmane Daboné mettant de l’ordre dans son matériel

A l’écouter, le travail ne l’empêche pas d’étudier. Car dit-il, il suffit d’être organisé. « Les jours où j’ai un devoir je ne sors pas. Je reste à la maison pour étudier. Les dimanches aussi, je ne sors pas. Je reste à la maison pour étudier », a indiqué notre interlocuteur.

Pour l’adolescent, il lui faut le BEPC cette année pour qu’il essaye de passer certains concours. Afin qu’il puisse aider ses frères. « Je veux avoir le BEPC et passer les concours. Si je gagne un travail, je vais aider mon petit frère à apprendre un métier. Parce qu’il a arrêté l’école. Et aussi inscrire ma petite sœur à l’école », envisage Lookmane Daboné.

D’après lui, quand on est jeune, il n’y a pas de raison d’être paresseux. Il a par ailleurs invité les jeunes de son âge qui font la manche à chercher à travailler. Parce que, croit-il, « faire la manche n’honore pas un homme et seul le travail rend fier ».
« Quand tu te bats pour travailler, Dieu t’aide à devenir grand, Mais quand tu ne veux rien faire, il te laisse », a-t-il dit. Pour lui, il n’y pas de sot métier. L’important c’est de ne pas dépendre des gens ou commettre des actes illégaux pour avoir de l’argent.

Rama Diallo
Lefaso.net

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