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Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

Publié le dimanche 3 mars 2024 à 21h10min

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Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

Eric Sambo Soudré, animateur télé et radio est un passionné de la communication en langues nationales. Technicien supérieur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), particulièrement à l’Institut des sciences des sociétés (INSS), Eric Sambo Soudré a toujours rêvé de faire carrière dans la communication. Dans cette interview, il évoque son expérience professionnelle, sa passion pour les langues nationales et autres.

Lefaso.net : Que peut-on savoir de Eric Sambo Soudré ?

Eric Sambo Soudré : Je suis Eric Sambo Soudré. Le nom Sambo m’a été donné par mon défunt père. J’ai eu un baccalauréat série A et j’ai fait deux ans d’études en droit à l’université de Ouagadougou. Je suis technicien supérieur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et animateur à la radio Ouaga FM et à la télévision BF1. J’ai commencé à travailler à Ouaga FM depuis 1999, à l’ouverture de la radio. Je mène des activités parallèles, notamment la communication en mooré.

Technicien supérieur de recherche au CNRST, quel est votre rôle ?

Je ne suis pas chercheur. Nous appuyons les chercheurs dans les activités de collecte et d’organisation de la recherche.

Comment pouvez-vous expliquer votre passion pour la communication ?

Ma passion pour la communication ne date pas de maintenant, c’est depuis le Lycée Marien N’Gouabi où j’ai eu mon baccalauréat série A. On avait un journal qu’on appelait "Echos du Marien". C’est un journal où on écrivait les faits divers et la vie du lycée. J’étais pratiquement le rédacteur en chef de ce journal. Ma passion de la communication a commencé depuis ce moment.

Comment êtes-vous entré à Ouaga FM ?

J’ai été à la radio depuis son ouverture, en octobre 1999. Je profite de votre micro pour rendre hommage à une franco-burkinabè, madame Valérie Traoré/Deruyck. On s’est connu au début du jumelage Méguet-Seclin. C’est elle qui m’a proposé de venir prendre des émissions en mooré dans une radio que son ami envisageait ouvrir, notamment, Ouaga FM. C’est en suivant nos débats pendant le jumelage qu’elle m’a fait cette proposition. J’ai donné mon accord et j’ai intégré Ouaga FM depuis son ouverture en 1999. Après, j’ai eu l’opportunité d’aller en France dans le cadre du jumelage. J’ai eu l’occasion de voir comment les gens travaillent là-bas.

En plus de votre travail au CNRST, vous êtes aussi à la télévision BF1 et à la radio Ouaga FM. Comment arrivez-vous à organiser votre calendrier ?

C’est une question d’organisation. Je profite partager mon expérience avec ceux qui pensent qu’on ne peut pas faire autre chose à côté de ce que l’on fait déjà. Mes heures de travail au CNRST, c’est dans la journée. A partir de 16h30, nous sommes libres. Mes heures d’antenne à Ouaga FM sont mardi, jeudi de 21h à 22h et le samedi matin de 6h à 9h. Ce ne sont pas des heures ouvrables. Mon emploi du temps au niveau de BF1 est à partir de 20h10. Ce n’est pas une heure ouvrable. J’ai une émission de débat, mais c’est le weekend. Je me suis arrangé avec ces employeurs du privé pour prendre des heures qui ne perturbent pas mes heures au CNRST. Le fait d’être dans la communication renforce davantage le travail que je fais au niveau du CNRST. Je reçois des chercheurs aussi bien à la radio qu’à la télé dans le cadre de la vulgarisation des résultats de recherche. Le dernier cas, ce sont les journées d’hommage au Pr Gérard Tiendrébéogo.

Qu’est-ce qui explique cet attachement aux langues nationales vous qui avez fait des études supérieures ?

Je suis un adepte des langues nationales. Je ne suis pas dans la communication pour une question de revenus mais de passion. Je ne vais jamais rêver à un quelconque développement sans nos langues nationales. On ne peut pas se développer avec la langue d’autrui. C’est une passion. J’y suis pour défendre mes convictions.

Comment appréciez-vous la politique de la promotion des langues nationales au Burkina Faso ?

Les éléments actuels me donnent raison pour tout ce que j’ai accompli. La preuve est qu’on parle d’officialisation des langues nationales aujourd’hui. C’est pour dire que les diplômés, les grands intellectuels seront dans l’obligation de parler leurs langues nationales, de communiquer dans leurs langues maternelles avec leurs parents. Comment peut-on imaginer une personne qui est incapable de parler à ses parents dans leur langue ? Qu’est-ce qu’on peut entreprendre dans ce sens ? Il n’y a pas une autre manière de coloniser quelqu’un, un pays ou un continent que par la culture et la langue. Nous avons chassé les Français mais on parle toujours français. Les langues ne sont pas valorisées. Le seul moment où on parle de valorisation des langues nationales, c’est pendant les campagnes électorales.

Quelles propositions faites-vous pour promouvoir les langues nationales ?

Je suggère que les autorités actuelles imposent les langues nationales. Je ne dis pas d’imposer le mooré parce que je suis Moagha. Que chacun, dans sa communauté, puisse parler sa langue. Tu es Moagha de Ouahigouya mais tu es incapable de comprendre un proverbe en mooré ; tu ne peux pas être de Réo sans pouvoir maîtriser ta langue. Ainsi pour toutes les autres ethnies. Ce n’est pas bien. Aucun Burkinabè ne doit uniquement parler français, il doit pouvoir parler au moins une des langues nationales. Tant qu’on n’ira pas dans ce sens, on ne va jamais se développer. Au CNRST par exemple, il y a des chercheurs qui ont produit de bons résultats. Il faut expliquer ces résultats en langues nationales pour permettre aux populations de mieux comprendre.

L’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso a adopté une révision constitutionnelle concernant l’officialisation des langues nationales. Quelle lecture faites-vous de cette loi ?

J’ai dit ouf, le jour où cette décision d’officialisation des langues nationales est tombée. Tant que nous allons continuer à parler en français, nous serons toujours esclaves de cette France. Pour moi, c’est d’aller rapidement pour la mise en œuvre de l’officialisation des langues nationales.

Pensez-vous que les gens ont peur de s’exprimer dans les langues nationales au risque d’être mal compris ou bien c’est simplement une négligence selon vous ?

Dans mon milieu par exemple, il y a beaucoup de chercheurs qui ont de résultats incroyables. Mais le fait qu’ils ne maîtrisent pas le mooré, qui est ma langue de travail dans les médias, fait que je ne peux pas les recevoir. C’est un problème. Je pense qu’avec l’officialisation des langues, nous allons travailler à montrer aux gens que parler bien le français n’est pas un problème mais il faut maîtriser les langues nationales. Le Burkinabè a un complexe, quand vous arrivez quelque part et que vous ne comprenez pas français, le regard change envers vous. Moi par exemple, si je fais une faute en français, ça ne me gène pas mais en mooré, c’est très grave.

Il y a aussi une négligence. Combien de nos intellectuels se sont arrangés pour que leurs enfants ne parlent que français. Quand ils arrivent au village avec leurs enfants, devant ses parents, le père n’a pas souvent honte de dire qu’ils ne comprennent pas mooré, pour parler de ma communauté par exemple. J’ai honte à leur place. C’est un problème. J’aimerai bien faire partie de l’équipe d’officialisation des langues. Parce qu’il faut imposer nos langues à nos compatriotes. Je ne dis pas d’imposer le mooré aux gens, parce que je connais ma communauté aussi. Je pense que tout le monde a compris que chaque langue nationale peut apporter sa contribution au développement de notre pays.

S.I.K
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mars à 16:02, par porto En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    Monsieur soudre le jour ou vous travaillerez en langue nationale n’utiliserez pas de téléphone encore moins d’ordinateur voyagerez a dos d’âne vous soignerez a base exclusive de plante on reparlera d’indépendance merci.

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  • Le 1er mars à 20:01, par Rez En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    Presque tout le monde parle au moins une langue nationale. On peut dire que le français est seulement obligatoire pour acceder à la fonction publique, aux élèves et étudiants. Sans parler français les ruraux mennent des activités utiles à la nation et sans problème. Ce qui veut dire que
    nos langues nationales sont aussi bonnes pour le développement. Mais à ce stade où nous en sommes, il nous faut aussi garder en plus la langue française, dans nos pays africains et francophones elle nous aide à nous comprendre entre nous. La France elle même, vaincue par les romains à hérité d’une partie de la culture romaine et ne s’en porte pas mal pour autant. La langue française elle même derive du latin et autres. Normalement nous devons pouvoir revaloriser nos cultures même sans supprimer le français. Chaque pays africain compte plusieurs dialectes avec des traditions différentes au sein du même pays. Ca ne facilite pas les choses hélas. Je pense alors qu’il faut (donner plus de place) à nos langues mais, il y a encore du boulot.

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  • Le 2 mars à 11:08, par kwiliga En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    "Nous avons chassé les Français...", tiens, je me demande comment cette affirmation est comprise par Castel, Bolloré, Bouygues, Total, Orange,... et tant d’autres.
    Que l’on aie fait du populisme en chassant militaires et diplomates, oui, c’est vrai, mais tout ça n’est que poudre aux yeux, la véritable puissance résidant dans l’économie et là, la résistance est tout autre.
    D’ailleurs, où en est-on avec nos prétentions d’étatisation de Sossuco, parce que l’Agha Kan,... il est pas facile dèh !
    Poudre aux yeux également la soi-disant promotion de nos langues nationales...
    Sinon, Monsieur Eric Soudré, si nous nous exprimons en français, tout comme vous le faites, c’est pour être compris du plus grand nombre, ne pensez-vous pas ?

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  • Le 3 mars à 15:05, par ABSELKRIM ZEMZARI En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    KE MEMELE PARCE QUE JE CONSIDERE LE BURKINA FASO (visitée à 4reprises) COMME MA 2EME PATRIE AVEC LA TUNISIE.J imagine mal une Tunisie developpee sans priorité a la langue arabe ou un Burkina developpee tout en donnant au Français la place d honneur.

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    • Le 3 mars à 23:10, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

      @ABSELKRIM ZEMZARI
      Messire ABSELKRIM ZEMZARI,
      La Tunisie, qu’on appelait « Africa-Ifriquiya » était byzantine avant la conquête arabe, c’est-à-dire chrétienne et gréco-romaine. Il n’y avait pas de descendants d’esclaves subsahariens au Maghreb à cette époque, la population était blanche à 100%, voir la Kabylie.
      La langue arabe a été imposée en Tunisie en Égypte et dans toute l’Afrique du nord. par des conquérants arabes infiniment plus violents que la France et l’Angleterre, avec d’effrayants massacres ; dure résistance des princes berbères, Kahena-Dhiya, Aksil, etc., les premiers résistants d’Afrique.
      Entre 650 et 750 après JC, l’Afrique du nord a subi un véritable génocide. Il y a eu tellement de déportations d’esclaves amazighes après cette conquête que leur prix s’est effondré au Proche-Orient.
      Ce fut la conquête la plus violente de toute l’histoire africaine.
      Avant 650, la Tunisie parlait le libyphénicien (sorte de mélange entre le berbère et le phénicien) et écrivait en latin ; Saint Augustin, vous connaissez ?
      Hélas, rares sont les maghrébins qui connaissent sérieusement l’histoire de leur pays. On leur enseigne une histoire déformée qui efface complètement le riche passé byzantin, romain, carthaginois, phénicien et berbère, en faisant croire que rien n’existait avant la conquête arabe.
      La véritable langue autochtone de la Tunisie est le « Chelha », langue amazighe opprimée, qui se parlait à l’intérieur en 1960. D’ailleurs, le dialecte tunisien comprend de nombreux mots berbères non-arabes, comme les dialectes d’Algérie et du Maroc.
      La plupart des Maghrébins ne savent pas qu’il y avait des Juifs et des Chrétiens en Afrique du nord des siècles avant qu’on entende parler des Arabes. Ils s’imaginent souvent que les Juifs sont des colons importés.
      Votre exemple tunisien est vraiment très très mal choisi ! Mais ce n’est pas votre faute, vous manquez de connaissances historiques. C’est un peu comme si, au Burkina Faso, des terroristes obligeaient tous les burkinabè à parler le Tamacheq des Touaregs et à abandonner leur langue familiale ainsi que le français.
      Vous feriez bien de visiter le magnifique musée du Bardo dans les faubourgs de Tunis, une splendeur... Probablement le plus beau musée d’Afrique avec celui du Caire.

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    • Le 4 mars à 10:52, par pfff En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

      Pour rappel, la langue arabe vient d’Arabie et du Moyen-Orient, et l’Empire Arabe était bien un Empire, qui essaya de récupérer tout ce qu’il put de l’Empire Romain... bien loin de ses bases !

      Quant à la colonisation et à l’empire, la réalité est autre. Dans un empire, plusieurs langues et religions cohabitent naturellement, ça en est même le principe de base. Si dans l’Empire romain le latin s’étend, on y parle néanmoins une palanquée d’autres langues dont le grec et l’araméen qui ont donné le grec moderne et l’arabe.

      Idem pour l’Empire arabe. Si en Tunisie comme dans le reste du Maghreb l’Empire Arabe succède à l’Empire Romain, on trouve très longtemps dans cette région un multilinguisme de fait : langue romaine, berbère et arabe. En réalité, ce multilinguisme dure autant que durent les empires. L’Empereur se moque pas mal de qui ne parle pas sa langue, il sait qu’il est à la tête d’un Empire et non un royaume, et que, dirigeant des peuples différents, il n’est pas en posture de les uniformiser.

      C’est chaque fois que les empires sont morcelés et fragmentés en Taïfas, royaumes, émirats, ou quoique ce soit, que la langue redevient un enjeu, et que certains petits chefs tentent d’imposer le monolinguisme qui va le mieux à leur peau.

      Cinq siècles, après que l’Empire Arabe, l’Empire Turc, n’imposa pas le Turc en Tunisie. Et si l’Empire Français introduisit la langue française, il ne mit pas un terme à l’usage ni de l’arabe, ni du berbère... ni de l’espagnol.

      Et que dire de la pax americana contemporaine, sinon que la langue est moins un enjeu que le commerce ?

      Du côté linguistique, il y a plus à perdre d’un petit chef que d’un empire.

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  • Le 3 mars à 18:03, par Alpha2025 En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    J’ai lu l’article de ce monsieur avec beaucoup d’intérêt. Et je le confirme : c’est beaucoup plus facile d’expliquer et de faire comprendre des choses à quelqu’un dans une langue que la personne maîtrise. C’est pour cela que je pense qu’il faudra réformer l’ enseignement de sorte que l’essentiel de l’école primaire soit enseigné en langues nationales, à partir d’un certain niveau, on introduit le français pour faciliter l’apprentissage des mathématiques et des sciences. Soyons réalistes, il faudra du temps pour que des contenus dans nos langues puissent être créés. Et puis, nous ne sommes qu’au début du processus : quelles sont les langues nationales qui seront retenues pour servir dans les tribunaux, les administrations, à l’assemblée ? On ne pourra pas retenir les 60 langues. Il y aura un choix à faire. Ce choix revient aux autorités. Osons espérer qu’elles auront tout le discernement pour cela.

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  • Le 3 mars à 19:09, par lourangiedubogos En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    Les arabes ont colonisé il y a bien longtemps l’Afrique du Nord en imposant l’arabe au détriment des langues autochtones, kabyle, etc.
    En France, la langue française a été imposée à des peuples qui avaient leur propre langue, breton, basque, etc. qui sont des langues en danger.
    Tout faire sûrement pour que les élèves burkinabè puissent apprendre dans leur langue vernaculaire à coté du français, langue d’échange incontournable entre ethnies. On ne peut pas refaire l’histoire...

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  • Le 3 mars à 19:12, par awa En réponse à : Burkina / Médias : « Il n’y a pas une autre manière de coloniser un pays ou un continent que par la culture et la langue » Eric Soudré

    Cher monsieur , sachez qu’en France on parlait breton en Bretagne, provençal en Provenance, niçois dans le Comté de Nice, savoyard en Savoie, Chti dans le nord .... jusqu’au début du 20° siècle. C’est après la 1° Guerre Mondiale que cela a changé et que les langues régionales se sont peu à peu diluées. Et pourquoi donc ? Parce que la société rurale est devenue peu à peu urbaine, que les échanges dans le pays même se sont multipliés : Le DEVELOPPEMENT signifie communiquer avec d’autres (qui n’avaient pas les mêmes langues usuelles). C’est pourquoi Jules Ferry a imposé l’école pour tous et en Français.
    Parce que la maîtrise du Français par tous était devenue nécessaire. à ce moment-là., vous comprenez ?
    Votre affirmation selon laquelle il ne peut y avoir de développement quand la langue commune vient de l’extérieur est infondée : elle est démentie par de nombreux exemples dans le monde. Ainsi savez vous que l’Amérique Latine comptait au début du siècle plus de 20 nationalités ? et autant d’idiomes bien sûr.
    Mais par BESOIN de se comprendre - POUR SE DEVELOPPER justement- les habitants ont à un moment, choisi l’Espagnol (pour la plupart des Etats) ou le Portugais (Brésil) .

    Autre exemple ? La Suisse : trois langues officielles - qui vient toutes de l’extérieur- Français, Italien, Allemand, selon les cantons (et la proximité géographique avec les 3 pays ). Croyez vous que les Suisses se seraient développés dans leur dialecte montagnard ? Croyez vous que la Suisse soit un pays sous-développée ???

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