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Sommet extraordinaire de la CEDEAO : Pour l’unité ne faudrait-il pas suspendre le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels ?

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Publié le mardi 27 février 2024 à 21h25min

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Sommet extraordinaire de la CEDEAO : Pour l’unité ne faudrait-il pas suspendre le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels ?

L’Afrique de l’Ouest, en Afrique, ne compte pas pour des prunes. Pas parce que la Côte d’Ivoire est championne d’Afrique en football, mais parce que c’est la région la plus intégrée du continent. Cette intégration n’est pas seulement une affaire des chefs d’Etat.

L’intégration, la création des organisations régionales, est une volonté des peuples qui se sont toujours battus contre les frontières héritées de la colonisation pour vivre ensemble, travailler là où les affaires vont mieux, où le besoin de sa force de travail existe, où son cœur le porte quand bien même il n’est pas né là. Et ces constats sont ceux de l’histoire, de la géographie, et des populations de notre région qui, dans leur diversité, sont unies par-delà les frontières.

Ainsi une même communauté ethno linguistique peut se retrouver dans deux à trois pays et un citoyen peut avoir des parents en Côte d’Ivoire au Mali et au Burkina. Ou encore au Nigeria, au Bénin et au Togo. Ces dernières années, la région ouest africaine est l’épicentre de plusieurs crises dont la plus importante est celle de l’insécurité avec les groupes terroristes qui ont essaimé du Mali pour conquérir le Sahel et cherchent à gagner les pays côtiers.

L’incapacité des gouvernements à mettre fin à ce fléau sécuritaire a emmené les coups d’Etat dans les trois pays du Sahel. Lesquels putschs ont entraîné des sanctions économiques de la part de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. L’ostracisme dont ont été victimes les régimes militaires a créé une volonté d’union pour combattre le terrorisme et résister aux pressions récurrentes de la CEDEAO pour le retour à une vie constitutionnelle normale.

La menace de faire la guerre au Niger après le coup d’Etat, ajouté à l’agitation de la puissance néocoloniale française, ont radicalisé ces dirigeants qui n’ont pas craint de quitter le bateau régional. Cette rupture, conjuguée à la campagne sur les réseaux sociaux contre la CEDEAO, met celle-ci dans une posture difficile. La sortie du dernier père fondateur vivant de la CEDEAO dans une lettre permet de rebattre les cartes et de donner une chance de survie à l’organisation. En quoi le général Yakubu Gowon a-t-il le profil de médiateur ? Ses propositions ont-elles une chance d’être acceptées par les deux parties ? Qui prendra le risque d’endosser après cette lettre le manteau du bourreau de la CEDEAO ?

Les peuples d’Afrique de l’Ouest aspirent à l’unité, à la paix, au développement et au progrès. Ils se considèrent comme des frères. Et le mal qui frappe un pays suscite la tristesse la compassion et la solidarité dans les autres pays. Ce sont les dirigeants qui ne s’entendent pas souvent et prennent des décisions regrettables, bien souvent. On peut citer côté CEDEAO les sanctions économiques et financières contre le Mali et le Niger pour les coups d’Etat. Le pire a été la menace de faire la guerre au Niger. Et du côté de l’Alliance des Etats du Sahel, le retrait des trois Etats du Burkina, du Mali, et du Niger de la CEDEAO avec effet immédiat le 28 janvier 2024.

L’ancien président du Nigéria, père fondateur de la CEDEAO, arrivé au pouvoir par coup d’Etat n’a pas voulu voir l’œuvre de ses mains et de ses pairs, détruite sans rien faire. Aussi a-t-il pris sa plus belle plume pour écrire à la CEDEAO le 19 février 2024. Cette lettre a vraiment changé la donne parce que le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO a pris des décisions qui relancent le jeu et remettent la tête de la CEDEAO hors de l’eau.

Yakubu Gowon père fondateur s’invite en médiateur

Qu’il se soit choisi lui-même ou que l’on ait eu recours à lui, le général Yakubu Gowon est l’homme de la situation, l’autorité morale reconnue par les deux parties en conflit. Il n’a échappé à personne que dans la déclaration télévisée faite par les trois ministres des trois pays sur les chaînes de télévision publique du Burkina Faso, du Mali, du Niger, les dirigeants de ces pays ont tenu à citer les chefs d’Etat de leurs pays qui ont été des pères fondateurs de la CEDEAO, les généraux Aboubacar Sangoulé Lamizana et Moussa Traoré ainsi que le lieutenant-colonel Seyni Kountche, tous arrivés au pouvoir par coups d’Etat.

Le message subliminal de cette évocation des pères fondateurs qui étaient putschistes est que la trahison des objectifs originaux de la CEDEAO est dans l’acte additionnel du traité sur les changements anticonstitutionnels. Le général Yakubu Gowon aussi était un putschiste, ce qui en fait une autorité morale consensuelle du fait d’être père fondateur. Il faut saluer le fait qu’il sorte de sa retraite pour sauver l’organisation régionale en péril et travailler à sa reconstruction.

La Méthode Gowon

La lettre du vieux général est d’une sagesse incommensurable. Aucune partie n’a été avantagée. Chacun doit renoncer à quelque chose. Premièrement « La levée de toutes les sanctions qui ont été imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger. Le retour par le Burkina Faso, le Mali et le Niger sur leur avis de quitter la CEDEAO » et deuxièmement « la participation des 15 chefs d’État de la CEDEAO à un sommet pour débattre de l’avenir de la communauté, de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que du rôle de la communauté internationale dans le contexte géopolitique actuel. »

Si les quinze chefs d’Etat défendent l’intérêt des peuples, comme ils aiment le dire, ils devraient accepter ces recommandations pour discuter entre Africains des questions africaines au lieu de se séparer et de se jeter des anathèmes d’être sous influence de telle ou telle puissance étrangère. Discuter de la communauté internationale dans le contexte géopolitique actuel veut dire aussi d’affirmer notre africanité vis-à-vis des partenaires que l’on peut avoir qui viennent chez nous pour leurs intérêts et qui tirent profit de nos désunions et nos refus de nous asseoir ensemble sous l’arbre à palabres.

Suspendre le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels
C’est à un changement de paradigme que la lettre du général appelle la CEDEAO. C’est du reste ce à quoi le président Bola Ahmed Tinubu, qui assure la présidence de la CEDEAO a appelé ses pairs « Nous devons revoir notre approche quant au retour de l’ordre constitutionnel chez quatre de nos pays membres », avait déclaré en introduction du sommet du 24 février 2024.

Revenir aux sommets où les putschistes et les démocrates se retrouvaient pourraient préserver la CEDEAO, dans le contexte actuel où les changements anticonstitutionnels ne sont pas du seul fait des militaires. Nous avons les atermoiements de Macky Sall en fin de mandat et on ne sait pas ce que le jeune Faure Eyadema fera à son tour.

Confier à la CEDEAO de lutter contre les coups d’Etat militaires est inopérant. In fine, cette question ne peut relever du multilatéralisme car les putschistes de tous bords (civils et militaires), quand ils se jettent dans cette aventure, n’écoutent personne et les sanctions internationales au final sont sur le dos du peuple.

Alors que quand les peuples se mettent debout, ils arrivent à faire fuir les dictateurs comme le peuple burkinabè l’a fait avec l’insurrection populaire de 2014 qui a chassé Blaise Compaoré et le peuple sénégalais qui en donne la preuve actuellement avec sa lutte et celle des institutions fortes comme le Conseil constitutionnel. Se mettre ensemble à 15 pour lutter contre les groupes terroristes est se donner la chance de les vaincre, diminuera les risques de coups d’Etat.

La CEDEAO a fait un pas pour lever les sanctions économiques, financières, énergétiques, l’ouverture des frontières terrestres et de l’espace aérien, mais elle devrait, si elle veut écouter le sage, continuer à lever les suspensions des pays pour qu’ils participent pleinement aux sommets de la CEDEAO.

Les Etats du Liptako Gourma de leur côté devraient revenir sur leurs décisions de quitter la CEDEAO. Ce serait une paix des braves et un nouveau départ pour s’attaquer aux groupes terroristes qui en veulent à toute la région.

Si on ne règle pas cette question qui n’est pas l’affaire d’un pays ou de trois pays, on hypothèque l’avenir pacifique de la région. L’histoire retiendra que la partie qui refusera d’exécuter les recommandations du médiateur aura pris la décision de tuer la CEDEAO.

Sana Guy
Lefaso.net

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Messages

  • Non, il ne le faut pas. D’ailleurs je reproche aux chefs d’états légitimes de la CEDEAO d ’avoir agi comme des prophanes lors du 2e coup d’état de Goita. Comment pouvaient-ils être si naifs pour ne pas savoir que laisser Goita s’asseoir au Mal ouvrirait la boite aux pandorres ? Nous qui ne sommes pas des responsables politiques on les avait prevenus ici et malgré tous les chefs d’ètats, RMCK en tête ont livré le couteau qui sert à les égorger, et Poutine a sûrement ri en coupe , sachant que dans chacun de ces pays, il trouvera des officiers assez naifs et manipulables qu’il pourra utiliser á dessein dans sa croisade de destabilisation. Revenir sur les principe ? Non. Alors mieux vaut dissoudre l’institution immédiatement. Laissez ceux qui veulent partir partir et faire leurs propres expériences. Peut-être que ca marchera pour eux ?

    Passakziri

    • Vous êtes sûr qu’ils sont tous légitimes !😟

    • Passakziri

      Baahh... j’ai envi de vous dire que ces chefs d’états sont avant tout des êtres humains réfléchis pour certains. il sont exactement comme la plus part de nos populations. Mais dans ces populations il y a aussi ces ZOZOS qui voulaient que la CEDEAO active son armée fictive pour tuer des nigériens.
      On a été quelques uns à appeler à l’intelligence humaine, intellectuelle et la retenue. Je ne me reppelle plus de votre position à ce moment précis de l’histoire...

    • Vous êtes d’une génération qui n’arrive pas à comprendre ce qui se passe. C’est dommage. Vous allez souffrir inutilement. Mon conseil pour vous. Si vous voulez vivre en bonne santé et longtemps dans ce nouveau Burkina, Changez votre disque. Cette musique que vous jouez la jeunesse Africaine en quête d’un meilleur avenir ne l’écoute plus. Nous ne voulons plus mangez dans la marmite sale.

  • Si on suspend le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels, les pouvoirs appartiendront désormais aux plus forts. Celui qui fait la force pour prendre le pouvoir on l’accepte comme Président avec tous les honneurs. On doit plutôt durcir le protocole pour lutter contre ces pratiques..

  • Vous faites rire !!!! supprimer donc la Constitution la Laïcité la République le Droit la Justice les cours et tribunaux ! Le Code Civil et le Code pénal !!! Et instaurer la loi du plus fort.

  • Au lieu de parler de changement du protocole additional, je suggere harmonisation des reformes poitiques au sein de la communauté. Cela pourrait amener les pays a s’entendre sur un certain nombre de principes politiques.
    J’ajoute que la CEDEAO, dans sa forme est un bon outil d’integration economique. Le probleme de la CEDEAO est qu’elle est recuperée par des puissances exterieures dans le but d’atteindre leur agenda en continuant a exploiter les pays africains. Il n’a qu’a voir avec la création de la monnaie ECO. Ce sont Macron et Ouattara, qui a deux(France,Cote D’ivoire) ont saboté le projet. Je pense qu’il faut eclater la CEDEAO pour ensuite la reconstituer sur une nouvelle base avec pour principe pas d’ingerences exterieures comme l’a soulignée le President Macky Sall lors de la derniere reunion.

  • Evidemment, la CEDEAO doit rester dans les dispositifs du Protocole Aditionnel de la Democratie et de la Bonne Gouvernance Operationnelle et Vertueuse dans nos Etats Respectifs ou Pays. L’on ne peut nullement torde des principes cardinaux pour contenter des Puschistes Militaires et Civils aux risques serieux d’instaurer la Pagaille Recurente dans nos Pays et nos Etats Respectifs. Par consequent, les Africains doivent comprendre que les Peuples Concernes ne peuvent aller au Developpement Economique et Social Fondamental que par la Liberte, la Democratie Populaire, la Justice Sociale et la Justice. Tout autre chose n’aboutira qu’a la Dictature Neocoloniale Russe et a l’epanouissement des Dictateurs et leurs Valets locaux ou Vasals Corrompus contre les Interets Fondamentaux des Peuples Consernes. Salut

  • Faut il renoncer au protocole additionnel ? J’entends ici encore les reproches à la démocratie libérale à l’occidentale, et prôner le retour à nos valeurs traditionnelles pour instaurer une "démocratie à l’africaine" dont beaucoup parlent et que tout le monde peine à définir. Moi j’ai une autre proposition. Nous plaçons le curseur du temps juste avant la penetration occidentale, mère de tous nos maux. Nous laissons les Samory Touré, les El Hadja Omar Tall, etc... achever leurs conquêtes, composer leurs empires qui se decomposeraient aussitôt sous les coups de boutoirs des hordes venues du Nord pour opérer des razzias et emmener des esclaves, (et accessoirement convertir à l’islam). Ainsi, après que nous nous soyons stabilisés, (nous serions toujours peut-être en train de nous rentrer dedans !) nous aurions instauré notre mode de gouvernance endogène. Mais comme la machine à remonter le temps n’est pas encore née, j’avoue que je n’ai pas de solution, et je demande humblement aux chantres de la démocratie à l’africaine, de coucher sur papier leur solution, afin que nous puissions en parler, et si possible mettre en application. Une autre proposition : le coup d’état militaire est un crime imprescriptible, pour lequel tous les états auraient compétence universelle. Certains me diront et les troisièmes mandats ? Naturellement, les tripatouillages sont déjà interdits, mais comme pour beaucoup de choses, l’application piétine. Au moins, on n’a pas besoin d’armes pour un troisième mandat. Il reste la question des présidences à vie (Togo, Cameroun entre autres) qui ne pourront pas s’éterniser dans un océan de démocratie. Mais le plus gros problème, c’est que pour mettre en œuvre une démocratie, il faut des démocrates. C’est peut-être ce qui manque le plus à nos États. La solution ? Évoluons "laisse guidon" et en roue libre, un jour peut-être nous nous stabiliserons dans un mode de gouvernance que nous pourrons, tant pis si pour cela nous serons passés par deux siècles d’autocratie, au moins, nous ne pourrons plus accuser les mains extérieures.

  • Pour cette fois je.ne.partage pas.votre point de vue.Ne rien dire face au coup d etat militaire est trés grave.car les.militaires dans certains pays vont toujours chasser.le. ppuvoir elu dempcratique.Si chacun faisait bien son travaim pn n en serait pas là.La.place d un militaire n est pas au palais presidentielle.

  • Supprimer ou pas, cela regarde les pays qui sont la CEDEAO...

  • Bonjour.

    Une analyse très fine et bine agencée. Je pense que de parts et d’autres, les gens entendront raisons et vont revoir leurs ambitions scissionnistes à la baisse. Mais un point important quand même : tant que la France va passer par quelques-uns de ses obligés pour nuire à d’autres, la discorde sera toujours et je crains que les trois pays restent sur leur position si on ne dit pas clairement que la France, surtout elle, doit se contenter de l’Union européenne et nous laisser nous gérer. Il faut donner un message clair aux trois obligés de la France que sont le Pr Ouattara, Macky le partant non partant et Talon qui semble ne pas savoir ce qu’il veut. A mon humble avis, ce qui a fait partir les trois, c’est beaucoup plus l’instrumentalisation de la France de certains qui lui sont redevables. Comme d’habitude, le monde anglophone nous a encore laissé dans nos contradictions à la française. Tant que le Président Macron va continuer de rêver qu’il peut appeler le président en exercice de la CEDEAO pour prendre des sanctions que la France va appuyer, nous seront loin du compte.

    Bonne journée.

  • Bonjour Sana Guy,
    Peur d’aller au front ? Oui, je peux comprendre.
    Donc, c’est vive la dictature maintenant...?

  • le protocole additionnelle contre le changements anticonstitutionnelle est une bonne chose meme pour les putschistes. cela evite que deux pays cedeao soutiennent ouvertement la gauche et quatre pays cedeao la droite. ce serait abandonnée les peuples aux mains des tyrans que de mettre fin a se protocole. il doit être durci et sophistiqué pour faire en sorte celui qui prend cette voie, le regrette toute sa vie.

  • À @Koumbem Tipousga, la véritable raison du départ des pays de L’AES de la CEDEAO est à rechercher dans le calendrier électoral dont ces pays n’auront plus à se justifier. Pour rappel, le Mali et le Burkina étaient supposés organiser des élections en 2024. Quand au Niger, les autorités de ce pays ont éviter de rencontrer la CEDEAO pour ne pas avoir à prendre d’engagement pour le retour à l’ordre constitutionnel. Tout le reste n’est que broderie, même si il faut reconnaître que les Chefs d’état de la CEDEAO ont manqué de discernement dans l’application des sanctions au Niger, surtout après le cas malien. Enfin sans chercher en quoi que ce soit à absoudre la France, je crois qu’il faut éviter à lui attribuer plus de torts qu’il ne faut à nos problèmes, notre malgouvernance dont nous sommes responsables étant déjà bien coupable de bien de maux dont nous souffrons.

  • POUR ETRE SERIEUSE ET CREDIBLE LA CEDEAO DOIT MAINTENIR ET MEME RENFORCER CE PROTOCOLE EN INCLUANT LES COUPS DETAT CONSTITUTIONNELS POUR EVITER LE DEUX POIDS DEUX MESURES. PENDANT NOUS Y SOMMES CEDEAO DOIT ENVOYER SA FORCE EN ATTENTE AU SENEGAL AVANT QUIL NE SOIT TROP TARD. IL Y A DEJA DES PERSONNES TUEES LORS DES MANIFESTATIONS DONC IL FAUT ALLER VITE ET BIEN. A CAUSE DE LEGOISME DUN SEUL HOMME TOUT UN PAYS COMME LE SENEGAL QUI EST STABLE DEPUIS LES ANNEES 1990 EST EN TRAIN DE CHAVIERER SOUS LE REGARD COMPLICE DE CET ORGANE QUI SE CONTENTE DE PRENDRE NOTE AU LIEU D ENVOYER SA FORCE EN ATTENTE POUR METTRE DE LORDRE. SI LA CEDEAO EST INTRANSIGEANTE AVEC TOUS LES COUPS DETAT MILITAIRE ET CONSTITUTIONNEL LES POPULATIONS DE CET ESPACE RECONNAITRONT LADITE COMMUNAUTE ET LAPPLAUDIRONT.

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