Burkina/ Conflits locaux : Les acteurs échangent à Kaya sur le rôle des légitimités religieuses et traditionnelles
La capitale de la région du Centre-nord, Kaya, accueille les 26 et 27 février 2024, un atelier d’échanges sur la prévention, gestion et résolution concertée des conflits locaux, avec en ligne de mire le rôle des légitimités religieuses et traditionnelles. La cérémonie a été ouverte ce 26 février, sous la présidence du haut-commissaire de Sanmatenga, Idrissa Gansonré, aux côtés du premier responsable de l’ONG Laboratoire citoyennetés, Antoine Sawadogo.
Pendant deux jours (26 et 27 février), les acteurs réunis dans le chef-lieu de la région du Centre-nord auront en charge de définir le rôle des légitimités religieuses et traditionnelles dans la prévention, gestion et résolutions des conflits locaux. En clair, il s’agira pour eux de faire l’état des lieux sur ces différentes questions. Ce sera également l’occasion de présenter les résultats du diagnostic territorial et d’élaborer une feuille de route pour l’opérationnalisation de l’appui aux initiatives de résolution des conflits locaux portées par les légitimités traditionnelles et religieuses.
Se réjouissant de la tenue de cet atelier dans sa région, le représentant du gouverneur, le haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Idrissa Gansonré, a fait savoir que vu que la cohésion sociale est durement éprouvée, il faut qu’il y ait des acteurs régionaux qui puissent avoir des outils nécessaires afin de venir à bout de l’une de leur mission qui est de prévenir les conflits.
Car, il le faut pour renforcer le tissu social, a-t-il dit. Cela va permettre, dit-il, de renforcer leurs capacités d’intervention et d’analyse en matière de gestion et de prévention des conflits, parce qu’aussi bien la cohésion sociale que la situation sécuritaire est durement impactée dans la région, comme dans les autres régions du pays.
Cet atelier, il faut le rappeler, a été initié par l’ONG Laboratoire citoyennetés, avec l’appui financier de l’Union européenne, dans le cadre de ce projet du gouvernement burkinabè dénommé « Consolider les liens sociaux, la redevabilité et la sécurité communautaire », en abrégé SOLIDèR. Ce, dans le cadre de sa composante C2 intitulée « Renforcement des capacités des autorités locales impactées par la crise sécuritaire, renforcement de la cohésion sociale de l’action » appui à la stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori-renforcement sécuritaire social et économique.
En d’autres termes, cette question de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori, passe, selon le premier responsable de Laboratoire citoyennetés, Antoine Sawadogo, par l’instauration d’un dialogue entre les acteurs locaux, notamment sur la question foncière afin de faire en sorte que les personnes déplacées internes qui repartent dans leurs villages puissent s’entendre.
Pour cela, il faut, selon ses explications, miser sur une stratégie qu’est le dialogue entre les acteurs, et faire en sorte que cette question foncière ne soit plus un tabou, en déterminant qui doit parler à qui. Tout en rappelant que c’est un projet mis en œuvre par l’Etat burkinabè, avec l’accompagnement du Laboratoire citoyennetés qui a en charge la question de la gouvernance locale.
Yvette Zongo
Lefaso.net