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Rupture prochaine de la coopération entre le Burkina Faso et la Suède : « Une décision malheureuse », selon le consul honoraire Sten Hagberg

LEFASO.NET

Publié le lundi 26 février 2024 à 22h09min

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Rupture prochaine de la coopération entre le Burkina Faso et la Suède : « Une décision malheureuse », selon le consul honoraire Sten Hagberg

La Suède a annoncé la rupture prochaine de sa coopération bilatérale avec le Burkina Faso. Pour comprendre les conséquences de cette décision sur les relations entre les deux pays ainsi que sur les deux peuples, Lefaso.net est allé à la rencontre du consul honoraire du Burkina Faso en Suède, Sten Hagberg. Pour ce dernier, cette décision du gouvernement suédois est « malheureuse ». Professeur en anthropologie culturelle à l’université d’Uppsala en Suède, le consul honoraire plaide pour que le gouvernement suédois revienne sur sa décision. Entretien !

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Sten Hagberg : Je m’appelle Sten Hagberg, je suis Suédois, je suis le consul honoraire du Burkina Faso en Suède. Et à ce titre, je défends surtout les intérêts des Burkinabè en Suède. Je veille à ce que les choses se passent bien et aussi je fais tout pour passer l’information sur le Burkina Faso, défendre les couleurs burkinabè en Suède, si vous voulez.

Depuis combien de temps fréquentez-vous le Burkina Faso ?

J’ai été nommé consul honoraire du Burkina Faso en Suède en 2006, ça fait 18 ans. Ça c’est le titre honorifique. Mais ma vraie profession, c’est celui de chercheur. Je suis professeur en anthropologie culturelle de l’université d’Uppsala en Suède. À ce titre, je mène des recherches au Burkina Faso depuis 1988, d’abord comme coopérant et ensuite comme chercheur. Donc 36 ans que je fréquente le Burkina Faso. Je fais de longs séjours, de courts séjours mais je continue de mener la recherche au Burkina Faso. C’est pourquoi je viens très souvent au pays et je suis tout ce qui se passe dans le pays. Entre 1988 et 1992, je résidais à Banfora, ensuite j’ai fait de longs séjours à Bobo-Dioulasso.

La Suède a annoncé l’interruption prochaine de sa coopération avec le Burkina ; comment accueillez-vous cette nouvelle ?

En fait, la Suède n’a pas, stricto sensu, décidé d’interrompre la coopération avec le Burkina Faso, car il ne s’agit pas d’une interruption brutale. Par contre, le gouvernement suédois a pris la décision selon laquelle à partir de l’année prochaine, il n’y aura plus de coopération bilatérale de développement avec le Burkina Faso. La décision est malheureuse et je trouve que le gouvernement suédois a tort en prenant cette décision. En Suède, nous avons un gouvernement de droite qui est au pouvoir depuis un an et demi. Ce gouvernement de droite est en plus appuyé par le parti d’extrême-droite, même si ce parti n’est pas dans la coalition gouvernementale. Ce n’est pas seulement le Burkina Faso qui a été affecté ; le gouvernement a fait la même chose avec le Mali et le Soudan du Sud. Le gouvernement n’a pas développé un argumentaire de sa décision, mais on sait que le gouvernement suédois veut beaucoup investir en Ukraine d’abord, comme c’est un pays qui est très proche de nous. Mais la décision d’arrêter la coopération avec le Burkina Faso, le Mali et le Soudan du Sud est une erreur, car je trouve que la Suède doit être présente dans les pays en difficulté.

J’ai déjà publié une tribune avec une collègue dans le débat public suédois où nous avons clairement dénoncé la mauvaise décision du gouvernement. Le monde est en train de changer, les choses sont en train de changer, la situation que le Burkina Faso vit, mériterait quand même une collaboration continue entre le Burkina Faso et la Suède. Cela dit, le gouvernement suédois a été clair dans son argumentaire pour dire que l’assistance humanitaire va continuer au Burkina Faso. Cette assistance n’est pas affectée par la décision ; ça va toujours continuer.

Pensez-vous qu’elle est justifiée ?

Je suis fondamentalement contre la décision, c’est une décision malheureuse. Comme je viens de le dire, j’ai publiquement dit que c’est une erreur et le gouvernement devrait revenir sur sa décision. Je trouve que c’est mon devoir, en tant que quelqu’un qui a travaillé au Burkina Faso depuis très longtemps, à plus forte raison en tant que professeur et consul honoraire. Nous avons développé des arguments contre la décision du gouvernement. Espérons que le gouvernement suédois va écouter. Mais une tribune publiée ne suffira bien évidemment pas. J’ai aussi eu beaucoup de réactions de connaissances, des gens que je ne connais même pas, qui m’ont contacté pour dire qu’ils soutiennent notre position. Aussi, l’opposition politique en Suède, notamment les socio-démocrates qui étaient au pouvoir avant l’arrivée de la coalition gouvernementale de droite, s’est démarquée de la décision d’interrompre la coopération bilatérale entre la Suède et le Burkina Faso. En tant que citoyens, on est obligés d’accepter la décision du gouvernement, mais notre devoir est d’argumenter pour démontrer que le gouvernement a tort.

Avez-vous une idée de l’importance de la coopération suédoise au Burkina et des principaux domaines d’intervention ?

On a beaucoup travaillé dans la démocratie, les droits humains, l’égalité entre les sexes. On a aussi travaillé sur les questions de l’environnement, du changement climatique, de la résilience, etc. Mais ce que je peux dire, c’est que la Suède a beaucoup soutenu les organisations de défense des droits humains qui luttent pour les libertés démocratiques. On a soutenu l’organisation des élections, l’égalité entre les sexes, le renforcement des opportunités des filles et des femmes, la promotion de la masculinité positive. De plus en plus, la Suède a eu comme priorité de soutenir une société de paix.

Généralement, la Suède est un partenaire silencieux, assez discret. On ne fait pas de grands tapages, on soutient les organisations sur place ou bien à travers le système des nations unies, mais on n’a pas besoin de mettre notre drapeau partout. Parfois, les gens vont se rendre compte que la Suède a soutenu quelque chose après. L’ONG suédoise Diakonia est en grande partie soutenue par la coopération au développement de la Suède.

Pour Sten Hagberg, consul honoraire du Burkina Faso en Suède, la décision d’arrêter la coopération avec le Burkina Faso, le Mali et le Soudan du Sud est une erreur, car la Suède doit être présente dans ces pays en difficulté.

Y a-t-il espoir que cette coopération reprenne avec l’amélioration de la situation ?

Il y a toujours espoir. « Nan laara, an saara » (expression burkinabè qui signifie : « Si tu te couches, tu es mort »). Rien ne se fera automatiquement. Il faut que chacun de son côté, moi d’une part, les Burkinabè d’ici, les responsables, les Burkinabè de la diaspora en Suède d’autre part, il faut que tout le monde mouille le maillot pour que le gouvernement revienne sur sa décision.

À vrai dire, le Burkina Faso est très peu connu en Suède, les gens connaissent un peu mais ce n’est pas un pays qui est très connu en Suède. Même pour avoir de l’impact dans le débat public, ce n’est pas simple. Le gouvernement ne va pas changer sa décision tant que nous ne démontrons pas qu’il a tort. À tous les niveaux, il faut continuer à faire le travail.

Je suis également professeur, je collabore avec des collègues burkinabè depuis tout ce temps et tout cela va bien entendu continuer. C’est uniquement la coopération bilatérale de développement qui va s’arrêter. Ce qui est sûr, ça sera un coup dur mais on n’est pas là d’abord.

Comment êtes-vous devenu consul honoraire du Burkina Faso en Suède ?

Le consul honoraire, c’est un titre honorifique et un travail volontaire. Donc je ne suis pas employé par l’État burkinabè. Les consuls honoraires, c’est dans les pays où on n’a pas d’ambassade. Les consuls honoraires, ce sont des personnes identifiées par le pays pour servir de relais entre les intérêts du pays et ceux des citoyens, les affaires, la recherche, la culture, tout ce qui peut rapprocher les deux pays, etc. C’est quand mon prédécesseur est décédé en 2003 que j’ai été approché après par le gouvernement burkinabè. Et comme je considère le Burkina Faso comme ma deuxième patrie, j’ai donc accepté. C’est comme ça que je suis devenu consul honoraire. Et depuis18 ans, je fais de mon mieux pour faire la promotion du Burkina Faso en Suède.

Nous avons l’Association d’amitié Burkina Faso-Suède (ASSAMBUS) en Suède depuis 1986. Nous avons une association sœur ASSAMBUS-BF au Burkina Faso. J’étais le président avant d’être nommé consul. Je suis plutôt actif pour soutenir l’association afin d’amener les peuples suédois et burkinabè à se connaître davantage.

Y-a-t-il beaucoup de Burkinabè en Suède ?

On n’est pas nombreux. On est environ 200 Burkinabè en Suède. Ils sont regroupés dans des associations différentes. On a aussi l’ASSAMBUS qui cherche à regrouper les Suédois et les Burkinabè. Il n’y a pas mal de Burkinabè qui sont actifs, mais il faut reconnaître que d’autres ne le sont pas. Et c’est leur choix. Il y a des gens qui disent que s’ils vont côtoyer uniquement des Burkinabè, ils ne vont jamais bien apprendre la langue suédoise. Et tout ça, chacun est libre, on n’est pas obligé de se regrouper parce qu’on est Burkinabè mais tout le monde doit savoir qu’il y a des possibilités de rencontrer des compatriotes.

La fin de la coopération aura-t-elle une quelconque conséquence sur eux ?

Non, la coopération bilatérale de développement ne les concerne pas directement. La coopération, c’est entre la Suède et le Burkina Faso, c’est pour aider le pays ici. Donc les Burkinabè qui sont en Suède, ce sont des citoyens suédois ou qui sont là-bas pour les études, pour le travail. Bien-sûr, personne n’est content s’il y a une activité de moins entre nos deux pays, mais la décision ne va pas impacter les Burkinabè de la diaspora suédoise. Par contre, et comme je l’ai répété plusieurs fois déjà, c’est important que la Suède soutienne le Burkina Faso dans la situation actuelle très difficile.

Quel est votre mot de fin ?

Les relations entre les peuples, entre les amis, elles vont toujours rester. Les amitiés, les manières d’avoir des projets communs dans les domaines de la culture, de la recherche, de l’entrepreneuriat, tout cela peut rester. Cela dit, la décision du gouvernement suédois est un coup dur, parce que la coopération bilatérale de développement peut servir de socle sur lequel on peut adosser pas mal d’activités. Mais la décision du gouvernement n’est pas la fin du monde ; si on s’implique et on s’engage, il se peut que le gouvernement revienne sur cette décision malheureuse. « Nan laara, an saara ».

Propos recueillis par Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Messages

  • Ceci n’est pas vraiment une information. C’est comme si on apprend demain que le Nicaragua a ouvert une ambassade au Burkina ; ce sont les nouvelles orientations qui se dessinent.
    La leçon que je retiens c’est qu’un Suédois peut se permettre de critiquer avec véhémence son gouvernement et être en totale sécurité.

    Merci à Monsieur Hagberg pour le travail abattu et son amour pour nous autres

  • En effet, c’est une décision malheureuse quand on voit tout ce que Diakonia a fait dans le domaine de la promotion de la démocratie.
    Cependant, je dirai que c’était prévisible car Diakonia a baissé de vitesse et on sentait qu’il y a quelque chose qui n’allait plus.
    Mais moi je dirai que ce n’est pas forcement l’arrivé de la droite qui est soutenu par l’extreme droite. Cela depends aussi de la dynamique de la coopération entre les pays concernés et la Suède. En effet, la Suède defends beaucoup les valeurs démocratiques et pourraient considérer les coups d’état dans les pays concernés comme un vrai recul démocratique. Mais je pense que la Suède devrait aller au délà de leurs dirigeants et considérer les intérêts des peuples de ces pays. C’est ce qui est reproché à la CEDEAO : vous pouvez sanctionner les dirigeants mais pas les peuples.

    • Entre le blé Wagnerisé et la couronne danoise il faut faire un choix.En attendant les premières récoltes de cacao de Dori et le café de Gorom-gorom on va devoir serrer la ceinture.Pauvre Burkina Faso ! On fait comment c’est la république des capitaines patience ! Yako

    • Du n’importe quoi.
      A part quelques salaires verser à quelques travailleurs à Ouaga et dans quelques chefs lieu de région ou qui animent les fora et émissions télé, organiser des ateliers et versement des perdîmes , pensez-vous que mon Frère au village sais de quoi vous parlez ?
      Pourquoi on ne vous communique pas les enveloppes financières en jeu que l’on va perdre ?
      On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. Nous avons décidé de nous émanciper parce que la démocratie électoralistes ne ne fais pas notre affaire et nous paupérise, et ceux qui ne veulent pas de ça et ben, qu’ils libère le planché ce n’est pas la fin du monde. Si eux ils se sont développer par le travaille et pourquoi nous devons pleurnicher parce qu’ils arrêtent leur coopération ? Quelle mentalité ? Finalement l’esclavage continue dans notre mentalité , un pays qu’on veut réduire à l’aide et la mendicité des autres pour exister. Franchement ce Burkina là je n’en veux pas.

  • Qu’est-ce que vous voulez ?
    La Suède est un état démocratique, socialement et économiquement avancé. le contribuable Suédois ne peut pas tolérer qu’elle finance un pays dirigé par une junte militaire putschiste, c’est le vrai fond du problème !

    • Il faut souligner ici que cette coopération et même la.cioperation union européenne n’a aucun effet bénéfique pour le pays et même pour l’ensemble de pays africains , l’Afrique doit dorénavant se tourner vers des vrais partenaires respectueux pour sa souveraineté totale ,la Suède n’est pas différente de la France et elle vient d’adhérer à l’OTAN , donc faudra que les pays africains sachent vraiment où sont leurs vrais partenaires économique sans paternalisme , et personnellement j’ai confiance au niveau gouvernement , et l’ AES, qui veulent sauvegarder la dignité et le respect de nos peuples , Vive lAES

    • Que dites vous ??
      La Suède est un état démocratique, socialement et économiquement avancé ?

      Comme si la Suède était un pays inaccessible à tous burkinabé...
      Mettez pas la barre plus que votre taille.
      Du reste, merci aux deux populations de de mettre en avant ce qui les unis que ce qui les divise. D’autant que le Burkina, par humilité accepte porter l’étiquette de celui qui tend la main dans cette coopération chacun retrouve son compte.
      PS :
      Aux rivières d’eaux boueuses à la solde de la petite prétentieuse, je ne voudrais pas parlé de ma personne mais si vous insistez, je seriez dégouter d’entendre ce que vous ne ferez jamais ni ne verrez jamais...

  • M le consul bon courage pour votre position. La Suède n est plus ce pays que je connaissais. Elle a totalement changé mais en allant du mauvais côté. Je ne reconnais plus ce pays qui faisait tant rêver. La Suède est devenue un pays belliciste
    Certes l action de la Suède à toujours été discrète et silencieuse mais efficace. On connaît les relations de la Suède de Olaf palme et Thomas sankara.
    Oui il nous appartient de mouillées le maillot pour une coopération entre les peuples surtout dans la situation actuelle du monde et du Burkina. Je m inscris de ce pas à Assambus. Bon courage le gouvernement changera
    SOME

  • Non monsieur Some, la Suède n’est pas devenue belliciste. Elle a peur. Elle a peur du grand voisin russe qui est de plus en plus agressif. Et comme la Finlande , la Pologne ou les pays baltes, elle est au contact par ses frontières. Ce n’est pas pour rien que l’Europe qui s’était désarmée pendant des années, est en train de serrer les rangs. Ce n’est pas par plaisir. L’Europe aurait préféré continuer à dépenser ses euros à autre chose que de l’armement. Mais Poutine à tout mis par terre...

    • emil
      Alors pourquoi un petit singe effronté ne trouve rien d’autre à faire que des rapproches au lion qui laisse des égratignures indélébiles ? On parle de coopérations et non d’assistanats.
      Ce que la Suède (que j’affectionne d’ailleurs) à comme opposition à d’autres ne nous incombe en rien...
      Si vous avez encore des réflexes à la noix qui embrument votre esprit et vous laisse penser que vos oppositions sont les nôtres, sortez votre doigt et nettoyez le vite à l’eau et du savon. Le burkinabé n’a rien à voir avec cela.
      Allez discuter avec Poutine.

  • En parlant d’Ukraine, on comprend que les nouvelles relations avec la Russie à été également un ingrédient dans la sauce. C’est vrai que la Suède était un pays discret et exemplaire. Même sur le plan de la technologie. Leurs voitures et en particulier Volvo étaient de très bonne facture. Sur le plan militaire également ils ont des avions très bien pensées. Mais apparemment, ils ne coopérent pas trop sur ce plan.

  • Ne.vous inquietez pas car la russie.va compler le manque.

  • La Suède est libre de faire ce que bon lui semble et le Burkina aussi ! En attendant que les électeurs suédois décident du sort de leurs élus, ils subiront la loi du plus grand nombre ! Les temps nous diront si avec ou sans la coopération suédoise, les Burkinabè vont en mourrir ! Pas si sûr ! Certains sont.entrain de.suffoquer à cause de l’odeur de la banane pourrie !

  • Monsieur le Consul Honoraire parle du soutien à la "masculinité positive" c’est quoi exactement ?

    • Oui merci mon frère pour ta question. Je m ´étais posé la même question. Mais à partir de ce que je connais de la culture suédoise, je me dis que c est le rôle, l’implication plus forte de l homme dans le foyer.. Les relations entre les sexes sont très égalitaires dans le foyer et dans la société en général : égalité économique, égalité de responsabilité, égalité dans l’éducation, égalité dans les décisions et dans l’influence sur la société, etc. Mais néanmoins il restera un déséquilibre car les femmes ont tendance à choisir des professions moins bien payées etc.

      Je ne pense pas que la « masculinité positive » soit d accepter l’homosexualité comme je l’aurais pensé. La Suède ne reconnaît que 2 sexes : homme ou femme. Mais bien sûr comme dans tous les autres pays, il y des gens qui ne s y reconnaissent pas mais le pays ne les reconnaît. Il y a aussi d’autres tares dans la mentalité suédoise que je n ´apprécie pas du tout, mais il faudrait du temps pour en discuter. La société suédoise est bien loin d être la société idéale. Ils sont des humains avec leur culture et leur histoire.

      Non je pense pas que la masculinité positive ce soit l’homosexualité ou cette histoire féminisme de bas étage et tout ce qu on ramasse sous l expression de « la question du genre » qui n est que du n’importe quoi. De toutes façons, homosexualité c est clair et net : on n’en veut pas. Point barre !
      SOME

  • C’est là le paradoxe dans les relations entre les pays européens et le Burkina Faso. Le soutien est-il destiné aux populations ou au dirigeants Quand ont dit prôner la démocratie, on ne fuit pas dès qu’elle est en danger. On reste pour aider à améliorer puis consolider l’existant. Illogique tout de même d’être absent quand le pays traverse des moments difficiles et prétendre être un pays ami.

  • Mr le consul, ce qui m’étonne c’est comment ces pays démocratiques qui à la maison se targuent de défendres leurs valeurs ont pu rester aussi longtemps auprés d’un régime mafieux , illégal et méprisant les droits les plus élémentaires des citoyens. Comment expliquez-vous cela à vos citoyens , que leurs impôts puissent être envoyés à de tels régimes.
    Passakziri

  • Ne vous en faites pas. Le blé russe va tout combler. Vous en mangerez toute votre vie. Après tout, c’est le choix du capitaine !

    • Le Blé au moins se mange. La masculinité positive et les changements de sexe ne se mangent pas. Quant à la démocratie, on n’a pas vu sa couleur, sauf la corruption et la ploutocratie. Et le Burkina à long termes devra interdire ce genre de coopération de toute façon. Il s’agit d’un cheval de Troie pour introduire les antivaleurs dans nos sociétés.

  • Toutes ces coopérations reprendrons au moment venu mais sur de nouvelles bases . Même avec la France ça viendra à nouveau quand ils comprendront que la doctrine de Jacques foccard n’est plus d’actualité.

  • @ Viki :
    Vous vous trompez royalement !
    Au rythme ou vont les choses et en négatif, le Burkina risque d’avoir comme seuls amis restants : les putschiste Sahéliens, le Nicaragua, le Vénézuela, la Russie, bref des pays pauvres, agressifs, imprévisibles et qui tirent le diable par la queue ! Le vaillant peuple du Burkina n’a jamais demandé cela de manière libre et démocratique !

  • C’est évident que c’est un gros manque à gagner quand on sait que la Suède au Burkina Faso est le troisième plus gros partenaire en 2022 (appui budgétaire et appui à la société civile). Vous pouvez vérifier cette info à la DGCOOP. Il me semble que l’appui humanitaire restera mais c’est l’appui direct qui cessera. La crise économique est mondiale et des pays autrefois à l’aise sont en train de faire face à des problèmes internes auxquels il faut bien sur apporter des réponses.
    A ce rythme là, si tous doivent se retirer, nos économies ne sont pas encore fortes pour tenir dans la lancée et il faut reconnaitre que ça sera très difficile.
    Mais allons seulement, on saura trouver des forces pour vivre !

  • En ne m’en tenant qu’aux déclarations du Consul, remarquez que la Suède intervient généralement dans les projets dits "mous" ; droits de l’homme, démocratie, élections, égalité des sexes etc. C’est bien mais c’est pas arrivé comme on dit chez nous. On se contente d’inoculer aux bénéficiaires des valeurs importées mais concrètement rien. Que reste t-il aux Burkinabè après cette rupture, rien de concret, pas de barrages, pas de routes, pas de stades, pas d’usines, pas de marchés, pas d’écoles, pas d’universités, bref, rien que des connaissances éparses sur ceci ou sur cela. Si la Suède doit revenir, II serait intéressant que ces secteurs soient les priorités de la coopération.

    • Je vous rassure que les suédois ont bien couvert les domaines prioritaires du Burkina Faso et donc tout ce que vous citez. Vous pouvez de rapprocher des institutions comme la DG de la coopération pour ainsi avoir l’exhaustivité et le volume de leur coopération.
      Respectueusement.

  • Félicitation à la Suède, c’est la logique, les pays démocratiques doivent suspendre leurs coopérations avec les pays non démocratiques.

    • S
      Et l’entonnoir en l’envers dans laquelle on plante des arbres est aussi un oeuvre d’art à exposer dans les musées n’est-ce pas ???

  • Je vois par là que la Suède nous quitte à cause du manque de la démocratie et de la liberté d’expression . 200 citoyens Burkinabé en Suède et pourtant nous avons moins de 50 ressortissants légaux en terre Russe. Les Gens doivent accepter que même la Suède est dépassé par les derniers évènements au Burkina Faso. Si ce pays nous quitte après plus de 18 ans de coopération c’est qu’il a des raisons valables.
    Puisse Dieu aider le Burkina dans ces temps difficiles.

    • @burkinameilleur
      "Si ce pays nous quitte après plus de 18 ans de coopération c’est qu’il a des raisons valables."

      Elles le sont par rapport qui et à qu’elles critères ???

      Si parmi les burkinabé il y a encore ceux qui pensent que le but de la vie c’est tendre à l’infini la main aux autres pour exister c’est vraiment la honte interplanétaire.
      Qu’en dites-vous ???

  • @ Gwandba
    Vous ne faites qu’insulter ce qui montre la faiblesse de ce que vous écrivez qui est par ailleurs touffu et confus et incompréhensible. Je ne vais pas descendre au niveau des caniveaux et de la boue avec quelqu’un comme vous !

    • Ludwick
      "la faiblesse de ce que vous écrivez qui est par ailleurs touffu et confus et incompréhensible."

      Désolé pour vos oreilles qui se montrent visiblement chastes mais la gravité de la situation, les pertes en vies humaines (même si pour certains, nous ne sommes que des animaux...) et les efforts des burkinabé soucieux de préserver tout cela ne permet pas laisser n’importe quel condamné de crime odieux, de se racheter une morale en nous expliquant tout et n’importe quoi.

      Pour que vous me compreniez, je vais voir si je peux illustrer mes propos de dessins à colorier. Peut être que ça vous parlera mieux...
      Très cordialement.

  • Le Burkina soutient l´opération spéciale en Ukraine.
    Menacée par l´opération spéciale russe à ses portes, la Suède vient de rejoindre l´OTAN
    Le Burkina n´aime pas qu’on parle de démocratie, de droits de l´Homme, d´élections.... La Suède intervient beaucoup dans ces domaines.
    La rupture me semble logique : chacun doit s´assumer ou revoir sa copie !

  • Un pays décide de suspendre sa coopération avec le Burkina et pour certains c’est la fin du monde. Nous avons tendu la main pendant 64ans, qu’est ce qui a changé dans la vie de nos paysans en milieu rural, si ce n’est l’enrichissement de l’élite intellectuelle, corrompue jusqu’à l’os ? Dans la vie pratique de chacun, qui souhaiterait être au niveau des feux tricolores et les carrefours avec une boite de tomate entrain de quémander chaque jour de sa vie ? Qui sur ce forum, souhaiterait être un mendiant à vie ? Qui voudrait que ses frères, sœurs, tantes, cousins, etc lui tendent la main indéfiniment ?
    Dans notre cheminement avec la Suède, elle a décidé d’arrêter sa coopération, pour certainement réorienter ses objectifs vers d’autres priorités, rien de plus normal. On remercie sincèrement la Suède pour cette coopération qu’on a eu et leur souhaite une excellente suite, puis on s’adapte. Ce n’est pas simple mais c’est aussi le rôle de l’état de faire des analyses prospectives et stratégiques pour toutes les coopérations. Toutes les décisions liées à la souveraineté ont des conséquences. Avant de prendre la décision, on anticipe sur toutes les conséquences avant de se lancer et on les challenge. D’ailleurs, le Burkina devrait être entrain de mettre en place des scénarios/scénarii pour se passer des aides au développement à moyen et long terme. Les aides au développement nous maintiennent dans le statu quo et nous aliènent. Les pays Asiatiques d’une manière générale ne se sont pas comportés de cette façon pour être à leur place actuelle. Arrêtons de pleurer parce qu’on ne sera plus assisté ou financé. La France a arrêté ses financements, le pays n’a pas sombré. Elle envoie ses terroristes nous attaquer, mais on continue notre chemin. Ya Dieu dedans. Nous allons nous adapter pour continuer notre chemin et sans dépendance. C’est le moment de s’émanciper et de dessiner leur propre chemin. Les chantres de la démocratie, prenez votre mal en patience. Vous comprendrez plus tard que la vie des nations n’est pas rectiligne. Elle est faite de soubresauts pour aboutir à des lendemains meilleurs. Les pays que citez en exemple en Occident sont passés par là. Les USA ont fait la guerre pour se libérer de la Grande Bretagne. Charles De gaulle que vous adorez (le grand père certains Burkinabè sur ce forum était un putschiste). Excellente journée

  • Aïe, aïe ! Pauvre Suède, elle ne va pas s’en remettre, c’est moche.
    On sent que les talibés de Suède vont mourir de faim sans la coopération avec le Burkina Faso ! Ces pauvres suédois vont manquer de hareng mariné et de conserves de requin fermenté (ce truc épouvantable qui pue !), et IKEA va être privé du bois des riches forêts de sapin burkinabè.
    Au moins une bonne nouvelle : l’obésité va diminuer en Suède, avec la diminution des importations de chocolat au lait-noisettes burkinabè...

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