Procès Adama Siguiré vs CGTB : L’audience reprend ce lundi 26 février 2024
LEFASO.NET
C’est pour des faits de diffamation à l’encontre de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) et du bimensuel l’Evènement, que l’écrivain et enseignant de philosophie Adama Siguiré, traîne à la barre du tribunal correctionnel depuis le 15 janvier 2024. Après plusieurs renvois de l’affaire, le prévenu comparaîtra à nouveau ce lundi 26 février 2024. A la dernière audience, plus précisément celle du 29 janvier 2024, les parties s’étaient quittées pour permettre aux avocats nouvellement constitués du prevenu, de mieux prendre connaissance du dossier.
L’audience de ce lundi 26 février 2024 est la troisième de l’affaire qui oppose Adama Siguiré à la CGT-B. En effet, le dossier en lui-même a été appelé pour la première fois le lundi 15 janvier 2024, dans une salle pleine à craquer. A cette date, l’audience n’avait pas duré plus d’un quart d’heure. Et pour cause, les conseils du prévenu avaient formulé la demande que le dossier soit renvoyé à la date du 29 janvier 2024, jour exclusivement consacré aux dossiers en citation directe.
Ainsi, au jour sus-indiqué, les parties se sont une fois de plus retrouvées devant le juge. Tout en décidant dans un premier temps, de renvoyer au 25 mars le dossier qui oppose l’écrivain au bimensuel l’Evénement, le tribunal a par la suite retenu, celui où est cité comme plaignant, la CGT-B. Rappelons que pour ce dernier dossier, quatre procédures étaient en cours contre le prévenu. Et au début de l’audience, les premières hostilités ont porté sur la jonction de ces procédures.
Du côté du prévenu l’on a plaidé pour, arguant entre autres que les faits étaient similaires. Du côté du plaignant par contre, les avocats ont estimé que "la similarité des faits n’implique pas implicitement jonction de procédures." Après avoir entendu les parties, les jurés décideront in fine, de joindre les procédures.
Toujours à cette audience du 29 janvier, l’on a noté la constitution de deux avocats, venus du Mali et du Niger pour la défense des intérêts de l’enseignant de philosophie. Ils s’agit respectivement de Me Konaré et de Me Mamane. C’est donc sans surprise que le dossier sera finalement renvoyé à la demande justement de ces derniers, pour leur permettre de prendre connaissance du dossier.
Du côté du demandeur qui a entre autres à ses côtés les conseils des cabinets Prosper Farama, Ambroise Farama et Seydou Yamba, l’on attend de la part du prévenu, des explications claires et précises. Lui qui a affirmé que la CGT-B aurait reçu de l’argent des impérialistes dans le cadre d’un complot de déstabilisation de la transition. "Ce que nous voulons, c’est qu’on donne l’opportunité à M. Siguiré qui a fait ces déclarations très graves contre nous, de s’expliquer. Nous voulons qu’il nous dise où, quand et comment nous avons reçu de l’argent de qui que ce soit, pour déstabiliser la transition" réclamait déjà Me Farama depuis l’ouverture du dossier.
Ce lundi 26 février 2024, toutes les parties sont présentes. Le dossier qui faisait partie de ceux inscrits au rôle a été retenu. La salle, contrairement à la première audience n’est pas bondée de monde. Les journalistes eux, suivent les évènements depuis leur hall. D’un moment à l’autre, les hostilités vont débuter.
Erwan Compaoré
Lefaso.net