Burkina/Santé : Le Grand Ouest a désormais son Imagerie par résonance magnétique (IRM) à Bobo-Dioulasso
Le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelèm de Tambèla a présidé, dans l’après-midi de ce jeudi 22 février 2024 à Bobo-Dioulasso, la cérémonie d’inauguration de l’appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM) au Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS). Cet appareil vient certainement renforcer les capacités des praticiens du CHUSS en matière de diagnostic en ce qu’il permet de faire des diagnostics plus pointus et plus précis des pathologies.
Sourô Sanou est le troisième centre de santé au Burkina Faso à avoir bénéficié de l’appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ce, après les Centres hospitaliers universitaires de Bogodogo et de Yalgado Ouédraogo, tous deux fonctionnels à Ouagadougou. Cette acquisition devient donc un grand évènement pour le personnel du centre, les usagers et toute la population de la région des Hauts-Bassins et environnante qui sont les bénéficiaires directs de cet équipement combien important pour les hôpitaux.
La mise en service de cette IRM au CHUSS devrait permettre aux praticiens hospitaliers d’établir un diagnostic plus fiable, et de proposer des traitements efficaces sans recours à la radiation ou à du matériel radioactif. Selon le ministre de la santé, Dr Robert Lucien Kargougou, cette technologie qui n’utilise pas les rayons X, est donc sans risque d’irradiation pour le patient. Il se réjouit également de l’aboutissement de ce projet qui a été initié par son département et qui vise à rehausser le plateau technique des différents hôpitaux du pays. Tout cela dans le but d’améliorer l’offre de soins de qualité au profit des populations. « Cette importante acquisition au profit du CHUSS vient renforcer les capacités des praticiens de cet hôpital en matière de diagnostic. Je suis donc particulièrement fier pour cette acquisition et pour ce qu’elle représente pour un CHU comme Sourô Sanou », s’est-il exprimé.
L’acquisition des trois appareils d’IRM au profit des CHU Sourô Sanou, Bogodogo et Yalgado et les aménagements y afférents a coûté plus de 5 milliards au budget de l’Etat. Malgré un contexte difficile économiquement au Burkina, le gouvernement a consenti cet important investissement pour montrer l’impact de l’IRM sur la qualité des soins offerts aux populations. Le ministre Kargougou a rassuré que des instructions ont été données aux services techniques et aux organes dirigeants des hôpitaux bénéficiaires, afin qu’ils travaillent à baisser et à harmoniser les tarifs des examens d’IRM pour les rendre accessibles financièrement à la population.
« Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour améliorer l’accessibilité financière des populations à ces examens de haute pointe. Parce qu’il est important que le Burkinabè puisse avoir accès à l’IRM. Instruction a été donnée aux équipes techniques pour qu’elles puissent nous proposer des tarifs de l’IRM qui seront accessibles aux populations. Cela va impacter également les tarifs des scanners. Nous allons assister à une baisse des tarifs du scanner », a confié Dr Lucien Kargougou.
Tout en invitant les acteurs de Sourô Sanou à prendre soin de cette machine, le ministre a rassuré que des dispositions sont prises par son département pour garantir la maintenance préventive et curative de cet équipement.
C’est tout heureux que le directeur général du CHUSS, Dr Seydou Barro, a exprimé sa gratitude aux autorités du pays pour l’acquisition de cet équipement. Selon lui, cet appareil va apporter un plus dans la prise en charge des patients. « Cet équipement va nous permettre de renforcer nos capacités afin que nous puissions prendre en charge certains patients sur place à des coûts nettement réduits. Avant nous étions obligés d’évacuer les patients à Ouagadougou ou à l’extérieur du pays parce qu’on n’avait pas cet équipement ici. Aujourd’hui, nous sommes très comblés », s’est-il réjoui.
L’exécution du marché a été assurée par TM Diffusion. Pour son directeur général, Joseph Sidibé, l’exécution de ce marché a été un gros défi à relever pour son entreprise. « Dans l’histoire du pays, il y a déjà eu une IRM à Tengandogo mais qui n’a pas vécue longtemps. Et nous nous sommes demandés pourquoi cette IRM n’a pas vécu. Partant des leçons de cette IRM, nous nous sommes organisés pour relever ce défi. Nous sommes aujourd’hui fiers, mais nous serons encore plus fiers si dans 50 ans cette machine vit, parce qu’une IRM est faite pour vivre en moyenne 50 ans. C’est le gros défi auquel nous sommes confrontés et nous espérons pouvoir le relever », a-t-il laissé entendre. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net