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Prothésistes ongulaires : Ces artistes sur ongles qui font le bonheur des femmes à Ouagadougou

Publié le mercredi 21 février 2024 à 22h30min

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Prothésistes ongulaires : Ces artistes sur ongles qui font le bonheur des femmes à Ouagadougou

Le vernis et les ongles artificiels ont une place de choix dans la routine beauté de nombreuses femmes à Ouagadougou. Pour embellir leurs doigts, ces dernières n’hésitent pas à user de toutes les couleurs et dessins. On constate alors une augmentation du nombre de prothésistes ongulaires dans la capitale et chacun y trouve son compte.

Professionnelle qualifiée en manucure esthétique, la prothésiste ongulaire ou la styliste ongulaire est chargée d’embellir les ongles selon les goûts du client. Couramment appelées esthéticiennes dans les marchés, Yaar ou les ateliers à Ouagadougou, elles sont nombreuses à proposer ce service aux dames. Faux ongles en capsules, en résine, en gel, en acrylique, on peut trouver tout type de modèles et dessins à réaliser. Ce business de manucure et pédicure nourrit son homme, pour peu qu’on ait assez d’ingéniosité et d’adresse.

Kadi Ouédraogo Dembélé a plus de 7 ans d’expérience dans le métier de prothésiste ongulaire

Kadi Ouédraogo Dembélé a commencé à faire la manucure et la pédicure il y a plus de sept ans. Au début, elle travaillait avec ses sœurs à la maison avant d’ouvrir son atelier au quartier Ouidi. « Ici les femmes mettent plus les faux ongles en liquide visqueux appelé résine. Les couleurs vives sont à la mode même si ça dépend des goûts de chacune », a-t-elle indiqué.

Comme la majorité des prothésistes ongulaires, elle fait plusieurs types de poses. Elle est spécialiste des faux ongles en résine. « La résine est une poudre que l’on utilise pour appliquer sur l’ongle et le modeler. Elle dure beaucoup plus dans le temps que les capsules. Il y a aussi la beauté qui est plus perceptible parce que ça donne un effet naturel », explique dame Kadi Ouédraogo Dembélé.

Faozia Bilgo en train de créer un design sur les ongles d’une de ses clientes

Faozio Bilgo est elle aussi une spécialiste de la pose des faux ongles. Elle a d’abord appris le métier avec une dame avant de s’installer à son propre compte au quartier de la Patte d’oie. La jeune fille a fait le constat que de plus en plus de femmes préfèrent les ongles artificiels plutôt que le vernis uniquement. « En général, je mets les faux ongles en capsules avant de mettre du vernis permanent qui résiste plus. Mes clientes aiment bien les dessins mais ça dépend aussi souvent du moment. Ce qu’elles demandent pour les fêtes est différent des jours ordinaires », fait savoir Faozia Bilgo.

« C’est une activité qui nourrit son homme »

« C’est une activité qui fatigue physiquement parce que, très souvent, nous sommes assises pendant longtemps pour travailler. Mais c’est une activité qui nourrit son homme, quand tu t’appliques et que le travail est bien fait, forcément les clientes vont abonder », affirme Kadi Ouédraogo Dembélé. Chez elle, les tarifs vont de 1 000 à 10.000 FCFA pour la paire de mains. Etant donné qu’en plus de la pose des ongles elle propose d’autres services, elle arrive à joindre les deux bouts.

Faozia Bilgo suggère aux femmes de ne pas mettre les faux ongles sur une longue période car c’est ce qui entraîne la fragilité des ongles naturels

« J’ai d’abord commencé en me déplaçant chez mes clientes faute de local. Mais petit à petit, je me suis installée dans un petit atelier pour travailler. Après, j’ai encore pu louer un atelier plus spacieux », nous dit Faozia Bilgo, ajoutant que c’est une activité qui lui permet de vivre décemment et de faire vivre d’autres personnes. La jeune fille a pu ainsi s’acheter une motocyclette grâce à son activité. Ses prestations varient entre 500 et 4 000 FCFA pour les faux ongles.

L’utilisation abusive des ongles artificiels fragilise les ongles

Selon nos deux prothésistes ongulaires, la pose fréquente des ongles artificiels a un impact sur l’ongle naturel. « Les gens ne sont pas prudents lorsqu’il faut retirer les ongles artificiels et ils forcent. Aussi, il ne faut pas tout le temps porter des ongles artificiels car cela aura un impact sur l’ongle », conseille Kadi Ouédraogo Dembélé. De plus, avec l’utilisation des vernis semi permanents à la mode actuellement, les doigts sont exposés aux rayons ultraviolets alors qu’il faut normalement utiliser une crème solaire pour se protéger les doigts.

Une des créations de Dame Kadi Ouédraogo Dembélé de faux ongles en resine

Faozia Bilgo suggère aux femmes d’alterner la pose des ongles artificiels avec des périodes avec du vernis simplement. « Quand on reçoit une cliente qui a les ongles abîmés, nous lui conseillons de laisser ses ongles se reposer un moment. Si elle accepte, on fait juste les soins avant d’appliquer du vernis incolore », dit-elle. Néanmoins selon elle, tout repose sur la façon de retirer les ongles artificiels. La spécialiste des faux ongles affirme qu’il faut les retirer délicatement avec du matériel adapté pour éviter de fragiliser les ongles.

Carine Rouamba Zongo se rend au moins une fois par semaine pour changer ses faux ongles

Certaines sont devenues "accro" aux faux ongles

Carine Rouamba Zongo, mariée et mère de deux enfants, est une adepte des faux ongles. Cette responsable des ressources humaines dans une structure privée de Ouagadougou va au moins une fois par semaine au marché de Dassasgho pour ses ongles. « Je mets les ongles depuis 2020. Avant ça je gardais mes propres ongles qui poussaient très long, mais avec le ménage les ongles naturels ne résistent pas, ça se casse d’où la motivation à mettre les ongles artificiels », a-t-elle dit. Très minutieuse, elle choisit généralement le vernis en fonction de la couleur de ses tenues. « Mais j’adore le rouge le noir, le vert ou le blanc » précise la jeune dame qui dépense en moyenne 1 500 à 2 500 FCFA par semaine pour ses faux ongles.

Malgré son addiction, Carine Rouamba Zongo est consciente des effets dégradants sur ses propres ongles. « Je mets les ongles artificiels certes mais la colle détruit beaucoup les ongles naturels donc je conseille d’en mettre avec modération si possible ou occasionnellement lors des évènements et cérémonies », propose-t-elle.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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