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CAN Côte d’Ivoire 2023 : Problématique de l’usage de la VAR, la conscience des arbitres en question

Publié le mercredi 14 février 2024 à 21h50min

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CAN Côte d’Ivoire 2023 : Problématique de l’usage de la VAR, la conscience des arbitres en question

La CAN 2023 que la Côte d’Ivoire a abritée du 13 janvier au 11 février 2024 est rangée dans les annales de l’histoire. L’heure est aux enseignements sur plusieurs volets. Nous nous intéressons à l’assistance vidéo à l’arbitrage, communément appelé VAR, durant cette CAN, et bien sûr à l’arbitrage dans son ensemble. Quelles appréciations, réflexions ?

Créée par la FIFA il y a de cela quelques années, l’assistance vidéo à l’arbitrage, communément appelée VAR, est devenue incontournable dans les compétitions majeures de football. Si la FIFA en est arrivée à cette trouvaille technologique qui consiste à visionner l’image d’une action dans tous ses angles et contours, c’est parce que le haut niveau de football est devenu très exigeant, d’où la nécessité de limiter au maximum les erreurs d’appréciation du directeur de jeu qu’est l’arbitre. On est donc conscient que l’arbitre ne peut pas tout voir pendant un match de foot. Et même s’il voit les fautes, les juger et décider en un quart de seconde n’est pas exempt d’erreurs. Les points de vue du spectateur lambda, du technicien de football et de l’arbitre ne sont toujours pas sur la même aune.

Au cours de cette CAN, il y a eu 52 matchs, tous sous supervision VAR, et il serait fastidieux de revenir sur tous les matchs. Mais dans certains matchs, il y a eu de vives polémiques : exemple du match des huitièmes de finale Côte d’Ivoire contre Sénégal. Deux actions notables, la faute de tacle très appuyée de Sadio Mané sur un joueur ivoirien, une faute qui était synonyme de carton rouge, et l’arrêt musclé de la chevauchée et de l’incursion de Ismaila Sarr dans la surface de but ivoirienne, qui aurait tout aussi mérité un penalty.

Curieusement à l’égard de ces deux fautes monumentales, ce fut motus et bouche cousue, aussi bien au niveau du directeur de jeu, qu’au niveau des arbitres VAR. Si l’arbitre n’a pas réagi, on se dit que les assistants VAR devraient l’interpeller. Les assistants VAR ont-ils feint de ne pas voir les fautes ? Il faut noter que la VAR ne dicte pas une conduite à prendre, elle montre l’action de l’image et laisse l’appréciation et la prise de décision à l’arbitre central. Ceci pour dire que quelle que soit la technologie, la conscience de l’homme jouera toujours un grand rôle dans les décisions.

Un arbitre en train de visionner une action de jeu à la VAR

Ce match a fait couler beaucoup d’encre, et si la CAF a pris des sanctions sur le corps arbitral de ce match, c’est qu’il y a eu effectivement des manquements graves. Question, la VAR a-t-elle des insuffisances, ou bien est-ce les hommes qui ne sont pas à la hauteur de la lecture de la VAR ? Un autre exemple sur lequel nous avons choisi de revenir, c’est la rencontre de demi-finale entre l’Afrique du Sud et le Nigeria. Le 2e but inscrit par Victor Osimhen, et qui aurait permis au Nigeria de tuer le jeu 2-0, au vu du temps qui restait à jouer. Pendant que le buteur et ses coéquipiers jubilaient, paf !

Coup de tonnerre. La VAR interpelle l’arbitre, parce que sur l’action de contre des Nigérians, un joueur sud-africain avait été fauché dans la surface de réparation, une faute qui avait justement échappé à l’arbitre dans le feu de l’action. Revenu sur la faute, la VAR a permis de se rendre compte que l’action de contre des nigérians n’aurait pas dû se poursuivre. Eh bien cette faute a mérité un carton jaune et un penalty pour les Sud-Africains, qui ont du reste remis les pendules à l’heure 1-1.

Certaines personnes trouvent que la VAR annihile l’instantanéité des actions, revenir sur une action alors que le jeu s’est poursuivi, et même quand un joueur marque un but, des fois la célébration du but est écourtée, parce que la VAR a vu une erreur avant. Et que dire de certaines actions de but refusé au départ par l’arbitre, mais après intervention de la VAR, le but est validé, exemple du but de Dango Ouattara lors de Burkina contre Algérie, manifestement il n’y avait pas hors-jeu.

Des exemples du genre il y en a à la pelle, mais dans l’ensemble de cette CAN, l’arbitrage est à saluer. En dépit des incriminations sur la VAR (précisons plutôt les assistants var), le football de haut niveau aujourd’hui est très exigeant, et l’équité sportive doit être une réalité, si bien que l’on ne peut s’en passer. En d’autres termes, si la VAR n’existait pas, il aurait fallu la créer.

Mais comme dans toute science, dans toute technologie, si l’homme n’y met pas la conscience, c’est l’âme qui se ruine. Ce qu’il sied de faire, il va falloir que sur les décisions à polémique de la VAR, il y ait de la communication pour faire comprendre au grand public certaines décisions.

Barthélemy KABORE

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