LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Il faut penser tout ce qu’il y a de pensable dans l’impensable” De Vladimir Jankélévitch

Célibat tardif des femmes à Ouagadougou : La sexualité et la maternité prénuptiales considérées comme des facteurs explicatifs, selon les résultats d’une étude

Publié le mercredi 7 février 2024 à 22h17min

PARTAGER :                          
Célibat tardif des femmes à Ouagadougou : La sexualité et la maternité prénuptiales considérées comme des facteurs explicatifs, selon les résultats d’une étude

Dans le cadre de la collaboration entre les institutions de recherche, l’Institut des sciences des sociétés (INSS), et l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), ont mené une étude sur un projet intitulé : « Des marges aux normes : regards croisés sur les transformations des liens familiaux en Afrique ». C’est un projet collaboratif qui a été mené dans la ville de Ouagadougou et qui s’est penché sur deux thématiques. La présentation des résultats de ces études a eu lieu ce mercredi 7 février 2024 à Ouagadougou.

La première thématique s’est penchée sur le « Célibat tardif des femmes dans la ville de Ouagadougou ». Dans la seconde thématique, il a été question d’ « Etude socio-anthropologique de l’absence d’enfants auprès des hommes et des femmes dans la ville de Ouagadougou ».

Présents à la présentation des résultats de ces études, l’actuelle directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo, et l’ancien directeur, le Pr Ludovic O. Kibora, ont pris la parole pour parler de l’importance de ce projet de recherche sur ces marges qui sont en train de devenir des normes dans notre société.

Dr Aoua Carole Bambara/Congo, l’actuelle directrice de l’INSS

Pour l’ancien directeur de l’INSS, comme dans toutes les sociétés, il y a des pratiques qui sont considérées comme des marges et qui finissent par s’imposer et deviennent des normes. Et c’est dans ce sens que ce projet collaboratif a été mené avec Madagascar, le Togo, la France et le Burkina, a-t-il souligné.
La première étude menée sur le célibat tardif des femmes a été dirigée par les chercheurs B. Gnoumou Thiombiano et Idrissa Kaboré de l’ISSP.

Le Pr Ludovic O. Kibora, ancien directeur et chercheur de l’INSS

Des résultats, il ressort que le niveau du célibat tardif dans la ville de Ouagadougou est faible par rapport aux autres villes d’Afrique, soit environ une femme sur dix.
Néanmoins, l’étude précise que le phénomène est en augmentation parce que le taux est passé de 1,9 % parmi les femmes âgées de 30 à 49 ans en 1992 à 13,1% en 2021.

Selon les explications de la chercheuse de l’ISSP, B. Gnoumou Thiombiano, les femmes en situation de célibat tardif sont âgées de moins de 40 ans. Elles ont aussi un niveau d’instruction élevé et sont issues de ménages aisés.
L’autre précision apportée, c’est que 56 % de ces femmes sont des chrétiennes, 65,1% sont actives et ont eu des rapports sexuels prénuptiaux et plus de 4 sur 10 ont eu une maternité prénuptiale.

B. Gnoumou Thiombiano, chercheuse à l’ISSP et l’une des coordonnatrices du projet collaboratif sur le célibat tardif des femmes dans la ville de Ouagadougou

En somme, l’analyse explicative, selon elle, montre que le célibat tardif des femmes âgées de 30 à 49 ans est fortement associé au niveau d’instruction élevé, de vie aisée, ainsi qu’à une sexualité et une maternité prénuptiales. Tout en soulignant que ce sont désormais des questions à prendre en compte dans les politiques afin de répondre à leurs préoccupations.

Photo de famille

YZ
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Messages

  • Pourquoi seulement célibat des femmes ? Le célibat est-il un mot féminin ? Quelle phallocratie, quel cynisme au féminin !! La bizarrerie se trouve à votre niveau. Quand les filles se marient très jeunes vous sortez vite pour décrier le mariage précoce de filles au détriment de leurs études. Quand elles choisissent d’éviter les compromis et de mettre la carrière et le travail en priorité, vous sortez vite pour déprécier leur célibat. Que voulez vous au juste ? Il y a aussi des hommes célibataires endurcis ; et vous n’en êtes même pas inquiets. Sachez que le célibat est l’affaire de tous ; mêmes de certains couples.

    • Mme ou M. Juste vous rappeler que la recherche n’a pas la prétention de stigmatiser ou de juger un fait. Il s’agit simplement de questionner un phénomène social avec des démarches scientifiques pour avoir des résultats qui expliquent le pourquoi de l’existence de ce fait social. La recherche n’a pas de parti pris. Elle donne des résultats aux décideurs qui doivent normalement les prendre en compte dans la formulation des politiques publiques. La recherche peut aborder toutes les thématiques possibles y compris le célibats des hommes, la prostitution, les enfants dans la rue, etc. Ce qui fait défaut, ce sont les financements de la recherche et si vous pouvez le cordon de la bourse, la recherche aborderait plusieurs sujets. ne vous emportez pas !!!

    • C’est justement de vous autres dont il est question ici. On parle d’un phénomène donné. Peut-on parler de tous les phénomènes à la fois ? Qui vous a dit que l’on ne va pas parler de célibat des hommes aussi ? Vous êtes vous approcher de ces chercheurs pour mieux comprendre pourquoi étudier ce sujet au lieu d’étudier aussi le célibat des hommes ?

    • Changeons alors ! Que cette recherche soit alors discrète, avec toutes ses capacités financières garanties et toutes ses informations acquises sur tous ses sujets couverts avant de rejoindre la PRESSE. On éviterait ainsi les fuites de responsabililté conjugale. Nous savons comment des recherches pareilles avaient dans les années 90 fouillé chanté la croissance de la population féminine, et avec la presse, exagéré sur les naissances de bébés filles, et ensemble ils ont ainsi galvaudé le mariage en déresponsabilisant les jeunes. Alors la grande discrétion doit être observée jusqu’au bout de vos recherches et sur vos sujets. Gardez vos résultats.

    • Vraiment hein. Très bonne intervention ! Donc si on fait une étude sur les fumeurs ou les patients souffrant d’une maladie quelconque il s’agirait de les stigmatiser ? Cette analyse impertinente et fallacieuse empreinte de féminisme absurde nous éclaire davantage sur la façon de penser de l’auteur de ce commentaire.

    • Jeunedame seret, bonjour. Votre propos est bien exact. Le celibat doit etre vu comme touchant les hommes comme les femmes. Toutefois des chercheurs peuvent circonscrire l’OBJET de leur recherche. Une autre personne aurait pu faire de la recherche sur le sujet dans sa globalité ou juste sur les hommes. C’est juste un choix pour montrer possiblement l’importance du phénomène. C’est juste de la recherche.

    • En tant que jeune dame, cette étude vous a certainement touchée en fonction de votre position sociale et professionnelle. L’intérêt de présenter les résultats de la recherche, c’est aussi provoquer des débats , des interrogations... qui faire émerger d’autres sujets de recherche. Garder les résultats de la recherche surtout en sciences sociales, c’est faire un recule en arrière. Avant, les résultats étaient gardés dans les tiroirs, circulaient entre chercheurs, amis actuellement les résultats sont diffusés et cela permet d’expliquer certains phénomènes à un large public, et surtout aider les décideurs à prendre de bonnes décisions (c’est le souhait) en connaissance du contexte. Bref, les résultats de la recherche aident à la décision stratégique. A la prochaine présentation des résultats d’une autre recherche en cours, vous serez invitée et à coup sûr, vous allez apprécier et même de vouloir devenir une chercheure de haut niveau.

    • Ma sœur bien-aimée, nous gagnerons à nous interroger sur les menaces et les opportunités du phénomène qui pouvait rester méconnu sans l’étude et influencer nos perspectives d’avenir...

  • Il n’est pas normal que l’Homme vive seul. C’est DIEU qui nous a créé comme çà afin que nous perpétuons la nature et pour que la vie devienne plus facile et plus agréable. Mais compte tenu de caractères souvent incompatibles nous sommes souvent tentés soit de chercher d’autres partenaires afin de palier à cette situation, soit de rester seul. Mais ici aussi il y a des risques. Le problème du couple a toujours été un grand souci depuis Adam. DIEU n’a pas créé deux ou trois femmes et donner libre choix à Adam. Il a fait une seule et la lui a imposé. Je propose que chaque année on recense les célibataires hommes comme femmes et qu’on fasse obligation de mariage. Je propose qu’on donne plus de faveurs aux mariés qu’aux célibataires. Votez pour moi !!! Ne riez pas . Je suis au sérieux !!!

  • Parfaitement d’accord avec vous Jeunedame.
    Tout est bien dit : c’est une affaire de tous...

  • Il y a quelque chose d’important mais caché sur lequel les chercheurs n’ont pas mis le doigt. En fait, les femmes dites instruites et aisées sont devenues des jouisseuses et se foutent du mariage. Elles veulent tout simplement un ou deux enfants et cela leur suffit. Après cela, elles ne veulent plus entendre parler de mariage. L’enfant est devenu un jouet ou tout simplement un objet de jouissance de la vie comme la belle voiture, la belle villa, le beau salon bien meublé, etc... Pour le reste du temps, comme elles se suffisent à elles-mêmes et peuvent se prendre en charge, elles cherchent seulement des hommes fornicateurs qui vont les envoyer au septième ciel quand et où elles veulent. Elles peuvent aussi rechercher la compagnie d’autres femmes (lesbiennes) pour jouir ensemble. Elles n’ont plus aucun sens de leur responsabilité sociale. Ce sont de pures égoïstes. Il faut que le code des personnes et de la famille leur ôte le droit d’hébergement des enfants mineurs pour réduire cette tendance à faire des enfants pour vivre seules avec eux !!!

    • Heureusement, cela n’arrivera pas. Une femme qui gagne bien et a 1 à 2 enfants prendra bien soin de ses enfants et ces enfants auront plus tard un bel avenir. Pourquoi devriez-vous avoir 4 à 7 enfants dont vous ne pouvez pas vous occuper correctement, qui doivent aller dans de mauvaises écoles parce qu’il n’y a pas d’argent pour nourrir, vêtir et soigner tous ces enfants lorsqu’ils sont malades et qu’ils ne trouvent pas de bonne école parce que leurs parents n’avaient pas d’argent pour les envoyer dans de bonnes écoles au lieu d’avoir juste un ou deux enfants qui auraient alors un bel avenir. Ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité. Je ne peux lire que de l’envie et du ressentiment dans votre message. Vous aimeriez probablement vivre comme ces femmes aisées , qui ont tout et sont respectées.

    • @ l’observateur mal avisé,
      Vous racontez des choses qui ne sont pas vraies parce qu’il n’ya pas plus égoiste que le male féodalsisé de nos contrées. De vrais égoistes qui se font servir comme des rois. Vous pensez que les femmes que vous mariez sont vos esclaves ? Alors quoi de plus normal que ces dernières préfèrent vivre leur liberté ?
      Combien dhommes savent aider leurs partenaire dans l’une des nombreuses taches ? Ne serait-ce que préparer les enfants pour l’école, faire la cuisine ? ranger ? Ca vient s’étaler le soir , ecarter les jambes et s’attend à être royalement servi , et non satisfait, la serveuse fatiguée doit liver au lit. Vraiment Sankara était un demie-siècle en avance. Il faut le relire pour comprendre ce que c’est qu’un féministe !

      Passakziri

  • Félicitations à l’équipe qui a mené cette recherche,

    Nous devons encourager des recherches qui concernent nos société et c’est le fruit de ce travail. Les chercheurs demandent aux décideurs de tirer les conséquences des cette étude dans la formulation des politiques publiques , ce qui est fondamentale.

    Je demande le rapport complet de cette étude.

    Félicitation pour la production de connaissances qui participent à la construction de nos société basée sur des données et non l’émotion.

  • N’oubliez pas les facteurs comme le djandjoutisme à outrance et aussi les maris de nuit très jaloux qui font tout pour éloigner toute tentative de mariage. À ces maux,seule une repentance sincère et une intervention divine peuvent vous sauver sinon...wèemba.2 seulement..

  • Bonjour,

    Ce thème de recherche ne mérite pas d’être publié car il n’apportera rien au développement économique et social du Burkina Faso pendant ce temps de guerre contre le terrorisme. C’est une perte d’argent.
    Une réponse probable à votre résultat de recherche est la suivante : le célibat des femmes est la conséquence du chômage des hommes en âge de se marier dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo. Car les femmes veulent se marier aux hommes qui ont une situation stable c’est-à-dire un "homme qui a un boulot stable". Or combien d’hommes en âge de se marier sont au chômage ? En plus, le taux de natalité des filles est plus élevé que celui des garçons dans les maternités ces dernières années. Et en fin, même à naissance égale une fille de 18 ans peut être déjà prête pour se marier alors qu’un garçon de 18 ans ne l’est pas encore car n’ayant pas une situation stable.

    En conclusion, pour résoudre ce problème, les femmes doivent changer de mentalité en acceptant se marier à un homme pauvre tout en espérant que sa situation changera avec le temps. C’est ce qui se faisait dans les villages car tout parent était fier de voir sa fille se marier quand l’âge de se marier arrive. Et vous, scientifiques et hommes de droit, l’ont appelé mariage forcé. Voilà les conséquences.
    Car si cela continue, un jour les femmes partiront doter les hommes. Et on assistera à un monde en l’envers surtout chez les mossis.

    Faites-nous des enquêtes sur comment peut-on encourager le mariage entre couple pauvre ou comment réduire le taux de chômage des jeunes filles et garçons dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo ? Et ces résultats nous seront très utiles car c’est celui qui est malade qui peut mieux indiquer l’endroit où il a mal. Et le médecin pourra diagnostiquer son mal et le soigner.

    Cordialement,

    • Cela n’arrivera certainement pas, car qui veut volontairement se jeter dans le malheur et épouser quelqu’un qui ne peut même pas payer le loyer et ensuite vivre dans une maison avec les parents de l’homme qui n’a rien, ce qui est l’enfer sur terre pour cette femme . Esclave pour la famille de l’homme puis un enfant tous les 2 ans et rien à manger, juste des ennuis et des disputes. Toute personne normale veut progresser dans la vie et non l’inverse. Les parents de la fille ont beaucoup sacrifié et veulent que leur fille et donc eux aussi aillent mieux. Les parents ont déjà remarqué que leurs filles s’occupent beaucoup mieux d’eux que les fils et gendres pauvres qui ne pensent qu’à prendre une seconde épouse alors qu’ils ne peuvent même pas s’occuper de la première avec les enfants. Selon le Coran, l’homme est obligé de donner à la femme une maison, de la nourriture, des vêtements, des médicaments, etc. et de la respecter, ce qui ne se fait pas. Et vous ne devriez pas reprocher aux femmes de chercher un bon travail, de louer ou d’acheter un appartement, d’avoir une voiture, de subvenir aux besoins de leurs parents et de ne vouloir qu’un ou deux enfants, qui deviendront tous quelqu’un plus tard dans leur vie. Qui veut endurer la pauvreté, le ressentiment, les conflits, la faim et le malheur au lieu du bonheur et du contentement. personne. dans ce cas les hommes doivent faire l’effort pour bien travailler a l’ecole. avec des diplomes et un bon travail ils trouveront aussi une fille. on ne doit meme pas se marier a 18 ans. d’abord les etudes et apres le mariage. entre 25-30 ans il faut se marier. avant dans les villages on a vendue les filles au vieux. heureusement c’est interdite.

  • Voilà un article de nature à réveiller les ennemis des femmes instruites et aisées, toujours aux aguets des commentaires empreints de mépris et d’animosité. Puisse Dieu les épargner de filles instruites et aisées...

  • Merci le Forgeron, voilà un samo, un rien du tout, mais avec une tête pleine de pensée sage et réfléchie... BRAVO...

  • Je retiens :

    "... 65,1% sont actives et ont eu des rapports sexuels prénuptiaux et plus de 4 sur 10 ont eu une maternité prénuptiale."

    Les 65,1 % , vous êtes sûrs chers chercheurs ? Vous parlez de femmes entre 30 et 49 ? Si c’est pas au couvent , c’est pas ce même Ouaga où certains hommes ne trient même pas. 99% ou 65,1 % ?

    Passakziri

  • Merci de nous faire part de cette étude sur la sociologie du Faso, où la situation de la femme évolue, tout doucement, mais surement. C’était un voeu du Président Sankara qui lui-même, déjà en son temps, se rendait compte que ce n’était pas bon pour la moitié de l’humanité de vivre dans la soumission de l’autre moitié.
    Cela dit, on aimerait en savoir davantage : l’étude a certainement été plus "fouillée" , notamment sur les motivations de ces femmes à rester célibataires.
    D’ailleurs est-ce vraiment un choix de leur part ? ou bien leur niveau d’éducation et d’autonomie financière leur permet-il de ne pas vivre "à tous prix" avec un homme (qui, peut-être ne leur apporterait pas ce qu’elles attendent ?)
    En tous cas, c’est un phénomène intéressant et il est étonnant de voir les réactions de certains contributeurs qui semblent fâchés de ce phénomène. Il vaudrait mieux, je pense, s’interroger sur le pourquoi de cette évolution.

  • Évidemment. Cette etude a une main invisible cachée derrière. Qu’apportera le gouvernement en terme de politique en sachant que 56% de ces filles sont chrétiennes. Une politique propre aux chrétiens ?
    Il faut faire très attention à ces etudes à dessein. On peut tout faire dire à des chiffres.
    Évidemment, si vous preferez marier les filles à 14,15 ans c’est votre choix.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique