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Région du Nord : L’APEC tient sa première conférence et sonne la mobilisation

Publié le samedi 13 janvier 2024 à 10h30min

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Région du Nord : L’APEC tient sa première conférence et sonne la mobilisation

Six mois après le lancement officiel de l’Actionnariat populaire pour l’entrepreneuriat communautaire (APEC) par le président Ibrahim Traoré, la région du Nord a tenu à exprimer son engagement à cette initiative. Ce vendredi 12 janvier 2024 à Ouahigouya, une conférence de lancement officiel de l’APEC a réuni les autorités coutumières, religieuses et administratives, ainsi que les populations venues des quatre provinces de la région. La souscription du gouverneur Issouf Ouédraogo a marqué officiellement le top de départ des adhésions, même si la région comptait déjà plus de 6 000 souscriptions avant ce lancement officiel.

Il est 14h30. La cour de l’ex-ENEP est bondée. L’amphithéâtre de 600 places de l’institut refuse du monde. Tous les sièges sont occupés, les allées aussi. Au grand dehors, sous les arbres et les tentes, les participants, venus écouter la messe de l’APEC, attendent. La mobilisation est forte, visiblement. Autour de 15h20, le cérémonial peut commencer. Tour à tour, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, le gouverneur de la région et le coordinateur national de l’APEC livrent des discours sur les généralités qui entourent la question du jour. Tous ont adressé des mots de bienvenue aux participants et vanté les énormes bienfaits et avantages de l’APEC.

Le gouverneur Issouf Ouédraogo, dans son mot, a appelé à la mobilisation de toutes les filles et de tous les fils de la région du Nord, afin de faire de l’APEC « l’affaire des Burkinabè, par les Burkinabè et pour les Burkinabè ». Aussi, il a invité les participants à porter le message à ceux qui n’ont pas fait le déplacement. Son vœu, faire de sa région la première en termes de souscriptions au niveau national, car le Nord regorge d’hommes de grande fortune et il est tout à fait possible de faire mieux avec un peu plus de volonté, a-t-il insisté.

Quant à Karim Traoré, directeur général de l’APEC, il estime que la mobilisation du jour donne des émotions. Son discours portera sur une analyse générale du modèle économique du Burkina Faso depuis les indépendances. De l’aide au développement en passant par l’actionnariat réservé aux grandes fortunes, il tire la conclusion d’un modèle de développement qui a échoué. Ainsi, l’APEC est, selon lui, la solution pour le développement endogène. La présente conférence a donc pour but de lever les points d’ombre, présenter le bureau du point focal et étayer le programme.

Traoré Karim, DG APEC

La mission est de venir physiquement s’entretenir avec les populations, répondre à leurs préoccupations, expliquer la philosophie, les enjeux et les procédures en lien avec l’APEC et assurer un devoir de redevabilité envers ceux qui ont déjà réalisé leurs souscriptions, rassure M. Traoré. Selon lui, l’APEC est la solution au développement économique et social. À ce jour, plus de 200 000 Burkinabè ont marqué leur adhésion à l’APEC en y souscrivant. La région du Nord est la quatrième en termes de souscriptions avec plus de 200 millions de francs CFA réunis par 6 000 souscripteurs. Les souscriptions continuent et désormais les populations pourront se rendre au Conseil régional de la ville, situé en face de la place de la Nation, pour leurs opérations de souscription.

Remise du carnet de souscription au Gouverneur par le DG (gauche) et le PCA

Le point le plus attendu de cette conférence a été animé par le président du conseil d’administration de la Société coopérative Bâtir l’avenir (SCOOP-BA), Aziz Nignan. En langue nationale mooré, il a expliqué la philosophie de l’APEC et la vision éclairée du chef de l’Etat sur le développement endogène. Selon le PCA, à partir de 15 000 francs CFA, chaque Burkinabè, disposant d’un acte de naissance (enfant) ou une pièce d’identité peut souscrire à l’APEC. Les 5 000 francs CFA représentent les frais d’adhésion aux entreprises communautaires et les 10 000 francs CFA représentent une part d’action. Les agents chargés des opérations de souscription ne perçoivent pas de cash, prévient-il. Aussi, il est possible de prendre plusieurs parts. A partir de Ouagadougou, les ressortissants de la région du Nord pourront souscrire pour le compte de leur région en apportant juste la précision aux agents chargés des opérations de souscription.

Aziz Nignan PCA SCOOP-BA

L’APEC vise à créer un million d’emplois directs et trois millions d’emplois indirects à terme. Mais seuls les souscripteurs pourront bénéficier de ces emplois directs au moment venu. Le partage des bénéfices se fera à partir de la 3e année, précise-t-il.
La souscription à l’APEC commence par le choix du canal : mobile money, virement bancaire ou Trésor public. Le canal ainsi choisi, on procède au paiement et la souscription est lancée et enregistrée.

Les agents de l’APEC contacteront les intéressés quelques temps après pour la remise des documents y relatifs. Il existe également une plateforme www.apec.bf à partir de laquelle ceux qui ne peuvent pas se déplacer peuvent créer un compte et y souscrire. Il y a aussi la possibilité pour les services et administrations qui le désirent, de s’organiser afin que les équipes de l’APEC se déplacent à leur niveau pour les souscriptions des agents, rassure Aziz Nignan.

M. Ousseni OUEDRAOGO dit Ousseni Youba, souscripteur

Ousséni Ouédraogo dit Ousséni Youba, souscripteur à Ouahigouya, affirme : « J’ai adhéré à l’actionnariat populaire en suivant la vision et le programme du président, en observant sa politique dénudée de promesses illusoires ». Dans un passé récent, poursuit-il, nos dirigeants contractaient des prêts auprès des grandes institutions financières assortis de conditions désavantageuses pour le développement de notre pays. Ces prêts finissent par servir les travailleurs venus des pays donneurs de fonds et une grande partie est détournée par les premiers acteurs. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Abdou-Azize TAO
Ouahigouya
LeFaso.net

Portfolio

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