LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

2024 : L’année pour sortir du « bourbier » économique, selon l’ONU

Publié le lundi 8 janvier 2024 à 21h45min

PARTAGER :                          
2024 : L’année pour sortir du « bourbier » économique, selon l’ONU

La croissance économique du continent africain devrait accélérer légèrement, avec un PIB moyen qui pourrait atteindre 3,5%, selon le rapport des Nations Unies sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale (WESP) 2024. Les économies africaines devront faire face cette année à des niveaux élevés d’endettement, prévoit l’ONU.

Au plan mondial, la croissance économique mondiale devrait ralentir, passant d’un taux estimé de 2,7% en 2023 à 2,4 % en 2024, soit une tendance inférieure au taux de croissance de 3,0 % d’avant la pandémie. C’est ce qui ressort du rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale pour 2024, produit par le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU.

En 2024, le rapport prévoit un ralentissement à 3,4% contre 4,2 % l’année précédente des économies régionales, comme celle de l’Égypte, principalement en raison « de la pénurie de devises qui pourrait affaiblir la capacité d’importation et la demande intérieure. »

Il ressort aussi que les perspectives de croissance du Nigéria indiquent une hausse modérée, en grande partie due aux réformes du gouvernement dans le secteur pétrolier. La croissance devrait s’élever dans ce pays à 3,1 %.

Quant à l’Afrique du Sud, aucun changement significatif n’est attendu sur la croissance économique qui avait été limitée en 2023 à seulement 0,5 % par la crise énergétique, exacerbée par le sous-investissement dans les énergies renouvelables.

Les questions de viabilité de la dette, de pressions fiscales et de changement climatique demeurent un frein aux perspectives de croissance de la région, selon le rapport. « Dix-huit pays d’Afrique ont enregistré un ratio dette/PIB supérieur à 70 % en 2023, et nombre d’entre eux sont en situation de surendettement », a déclaré le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies dans un communiqué de presse accompagnant le rapport.

La crise climatique actuelle et les conditions météorologiques extrêmes risquent de compromettre la production agricole et le secteur du tourisme en Afrique, tandis que l’instabilité géopolitique continue de peser sur plusieurs sous-régions du continent, notamment au Sahel et en Afrique du Nord.

Le rapport met en lumière les défis persistants liés à la stabilité fiscale, soulignant que de nombreux pays peinent à accroître leurs recettes fiscales. Parallèlement, des pressions inflationnistes touchent divers pays tels que le Nigeria et l’Égypte, entraînant une augmentation significative des prix des denrées alimentaires.

Le ralentissement du commerce mondial a également entravé la croissance économique en Afrique. La demande réduite des principaux partenaires commerciaux et la stagnation des prix des matières premières et des biens exportés par le continent ont contribué à cette situation.

Bien que le commerce intra-africain global demeure relativement faible à l’échelle du continent, représentant moins de 15 %, cette tendance générale masque des disparités régionales. L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe se démarquent par des niveaux plus élevés d’échanges intra-régionaux, avec les exportations intra-africaines représentant près de 30 % des exportations totales de ces sous-régions. Ces régions se distinguent ainsi des autres parties du continent où le commerce est davantage tourné vers l’extérieur.

« 2024 doit être l’année où nous sortirons de ce bourbier. En débloquant des investissements importants et audacieux, nous pouvons favoriser le développement durable et l’action climatique, et placer l’économie mondiale sur la voie d’une croissance plus forte pour tous », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations Unies.

Et de renchérir : « Nous devons nous appuyer sur les progrès réalisés au cours de l’année écoulée pour stimuler les ODD d’au moins 500 milliards de dollars par an en financement abordable à long terme pour les investissements dans le développement durable et l’action climatique. »

Fredo Bassolé
Lefaso.net
Crédit-photo : © SUMY SADURNI / FAO / AFP

Source : https://desapublications.un.org/publications/world-economic-situation-and-prospects-2024

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)