Au terme de leurs travaux, les contrôleurs financiers ont pris la résolution d’adhérer à la dynamique de modernisation des procédures et des outils de travail de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers (DGCMEF). Ils ont aussi pris l’engagement de contribuer à la réussite du processus. Un engagement qui reflète la détermination des acteurs à s’inscrire pleinement dans la dynamique de modernisation.

Assétou Mandé, contrôleur financier à la DGCMEF, a donné lecture de la résolution retenue par le forum.

Les deux recommandations du 31e forum

Les 48 heures d’échanges fructueux des contrôleurs financiers se sont également soldées par deux recommandations. La première concerne la prise d’un texte règlementaire pour encadrer les modalités d’élaboration de l’annuaire statistique de la commande publique. La seconde, quant à elle, sollicite la mise à la disposition de la DGCMEF, les moyens financiers, humains et matériels nécessaires à la poursuite de la modernisation des outils et procédures.

En plus de mener la réflexion sur la modernisation de leurs outils de travail, les contrôleurs financiers ont fait l’état des lieux des procédures utilisées dans l’exercice de leur fonction, en vue d’identifier les aspects à améliorer mais aussi évaluer les plateformes en cours d’implémentation. Conscients de l’importance de rester à la pointe des évolutions dans le domaine des marchés publics, les acteurs ont ainsi marqué une volonté collective de contribuer à l’efficacité du processus.

Les deux recommandations du 31e forum ont été officiellement annoncées par Amy Kafando, contrôleur financier à la DGCMEF.

Des difficultés rencontrées dans l’implémentation du SIMP

Le directeur de la DGCMEF, Alfred Thiombiano, a souligné l’existence de deux outils de travail opérationnels, trois en cours d’élaboration et deux en perspective d’implémentation. Il a également relevé des failles qui impactent l’exploitation optimale du Système d’information intégré des marchés publics (SIMP) au Burkina Faso. « Le logiciel comporte plusieurs modules, mais il n’y a que le module PPM qui est utilisé. Et le retour que nous avons des acteurs, c’est que le système a tendance à se planter du fait de l’instabilité du réseau informatique. Ce qui contraint souvent à opter pour le manuel. Cependant, nous avons décidé d’aller vers la digitalisation intégrale de nos procédures, mais cela ne saurait aboutir sans réseau fluide et stable », a-t-il affirmé.

« Nous souhaitons produire des recettes importantes pour accompagner les autorités à atteindre leurs objectifs », Alfred Thiombiano, directeur général de la DGCMEF.

L’engagement de l’autorité à valoriser les résultats des travaux

Le secrétaire général du ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Nicolas Kobiané, a salué l’atmosphère collaborative qui a prévalu durant le forum. Il a souligné que les résultats excellents obtenus serviront de guide pour relever les défis à venir au Burkina Faso.

Monsieur Kobiané a indiqué que les résultats engrangés étaient le fruit non seulement de discussions mais aussi de l’engagement et du dévouement des participants en faveur de l’amélioration continue des pratiques. Il s’est alors engagé à soutenir toute initiative visant à renforcer l’efficacité du contrôle financier dans la gestion publique.

« Je me réjouis particulièrement du bon esprit de convivialité qui a prévalu tout au long des travaux », Nicolas Kobiané, secrétaire général du ministère de l’Économie.

En un geste significatif de solidarité nationale, l’ensemble du personnel de la DGCMEF a contribué à hauteur de plus de 19 millions de francs CFA au Fonds de soutien patriotique. Cette contribution, dont la quittance a été remise au représentant du ministre de l’Économie, Nicolas Kobiané, avait déjà été reversée au Trésor public. Cet acte vient encore démontrer l’engagement des contrôleurs financiers envers la reconstruction et le développement de la nation.

Le 31e forum des contrôleurs financiers au Burkina Faso s’est révélé un moment décisif, marqué par des engagements forts en faveur de la modernisation des marchés publics et des engagements financiers. Les résolutions et recommandations prises au sortir des travaux témoignent d’une volonté collective de relever les défis actuels et d’assurer une gestion transparente et efficace des ressources publiques. L’avenir semble donc s’annoncer prometteur avec une équipe déterminée à contribuer activement au développement économique du pays des hommes intègres.

Hamed NANÉMA
Lefaso.net