Un repas communautaire, des prestations d’artistes, une visite du centre, une séance d’aérobic sont, entre autres, les activités de la journée de solidarité aux profit des pensionnaires. Selon Jean Pierre Salembéré, chargé de programme gouvernance et démocratie en charge de la question du genre au bureau de la coopération suisse au Burkina, dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, ils ont voulu retenir toute l’attention des acteurs bénéficiaires de ce centre et des partenaires techniques et financiers pour commémorer ensemble cette journée.

« Il s’agit également de voir aussi, au cours de cette journée, comment on peut se soutenir pour lutter contre les violences basées sur le genre avec un focus sur les violences faites aux femmes et aux filles. La Suisse est ici en tant que chef de file des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le fonds commun genre. Pour nous, c’est aussi de lancer un cri de cœur à tous les partenaires techniques et financiers pour contribuer à faire fonctionner le centre », a laissé entendre Jean Pierre Salembéré.

Jean Pierre Salemberé chargé de programme gouvernance et démocratie en charge de la question du genre au bureau de la coopération Suisse au Burkina.

À entendre la responsable du centre Delwendé, sœur Muleya Vickness, c’est un sentiment de joie qui les anime. « Nous avons reçu la visite des partenaires techniques et financiers. Ils sont venus voir ce qui a été fait et organiser une journée de solidarité. Nous avons bénéficié de leur part d’un forage et nous avons eu un poulailler construit et même des poussins. Nous avons eu le réaménagement de notre jardin. Notre pharmacie a été dotée de médicaments de première nécessité. Nous recevons semestriellement des vivres et certaines pensionnaires ont été réinsérées grâce à leur appui. Nous disons merci pour tout ce qu’ils ont fait », a expliqué la responsable du centre Delwendé.

sœur Muleya Vickness, responsable du centre Delwendé.

Pour Hien Sié, coordonnateur du Fonds commun genre, ils ont profité de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles pour organiser, en collaboration avec le centre Delwendé, une journée de solidarité. « Nous avons partagé un repas communautaire, nous avons une séance d’aérobic. Le Fonds commun genre a fait des réalisations au sein du centre comme le réaménagement du jardin, la construction d’un poulailler et d’un forage. Chaque fois qu’on vient ici et qu’on voit ces femmes qui n’arrivent même pas à recevoir la visite de leurs parents, on comprend que le phénomène d’exclusion est profond. Je lance un cri de cœur pour que les mentalités changent et que le phénomène d’exclusion puisse être arrêté », a fait savoir Hien Sié, coordonnateur du Fonds commun genre

Jean Pierre Salemberé chargé de programme gouvernance et démocratie en charge de la question du genre au bureau de la coopération Suisse au Burkina.

Carine Daramkoum
Lefaso.net