LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Burkina/Dossier Norbert Zongo : Le collectif des organisations démocratiques de masse et la CCVC souhaitent que François Compaoré soit jugé par contumace

Publié le jeudi 7 décembre 2023 à 22h22min

PARTAGER :                          
Burkina/Dossier Norbert Zongo : Le collectif des organisations démocratiques de masse et la CCVC souhaitent que François Compaoré soit jugé par contumace

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont convoqué la presse dans l’après-midi de ce jeudi 7 décembre 2023 pour parler du 25e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune. Le dossier Norbert Zongo a également été abordé au cours de ce point de presse.

Ce 13 décembre 2023, cela fera 25 ans que le journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons ont été assassinés sur la route de Sapouy. Ce 25e anniversaire sera commémoré sous le thème : « Pour le sacrifice suprême consenti pour les libertés, la défense des droits humains et la bonne gouvernance, poursuivons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons ». Selon les conférenciers, cette célébration se tient dans un contexte national marqué par l’approfondissement de la crise structurelle et multidimensionnelle que traverse le Burkina Faso.

Les journalistes présents à ce point de presse

Pour marquer cet anniversaire, le collectif et la CCVC prévoient, dans la matinée du 13 décembre 2023, un rassemblement au cimetière de Gounghin pour un dépôt de gerbes de fleurs et un recueillement en hommage à Norbert Zongo et ses compagnons, aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch et aux autres victimes. Un panel sera organisé juste après au CBC sur le thème : « Respect des libertés et promotion de la bonne gouvernance comme facteurs de résilience dans le contexte actuel de crise sécuritaire ».

Sur le dossier Norbert Zongo, pour le collectif et la CCVC, à la suite de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 7 septembre 2023 s’opposant à l’extradition de François Compaoré, la seule perspective raisonnable qui s’offre à présent est celle du jugement par contumace qui, selon eux, pourrait être acté courant l’année 2024.

Me Prosper Farama, l’un des avocats en charge du dossier Norbert Zongo

Face aux menaces récentes contre les organisations syndicales notamment pour l’organisation du meeting du 31 octobre dernier, le collectif et la CCVC affirment qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter en ce qui concerne l’organisation de l’anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo. Ils regrettent tout de même le recul des acquis démocratiques, mettant en péril la cohésion.

« Hélas, alors qu’elle constitue la condition sine-qua-non pour une résilience populaire victorieuse contre les forces du mal, la cohésion nationale tant souhaitée se trouve sérieusement mise à rude épreuve. Cela s’observe aujourd’hui à travers le développement de tendances négationnistes des règles et principes de l’Etat de droit. Ces tendances sont caractérisées notamment par des restrictions drastiques des espaces de libertés ainsi que la criminalisation systématique et le musellement de toute voix critique discordante sur la gouvernance des actuels tenants du pouvoir », regrettent les organisateurs par la voix du président du collectif et par ailleurs président du MBDHP, Chrisogone Zougmoré.

Chrysogone Zougmoré, président du collectif et du MBDHP

« Si importante et primordiale soit-elle, la lutte contre le terrorisme ne saurait cependant expliquer, à fortiori justifier de telles situations, qui ont fait la triste réputation de régimes d’exception d’antan, dont celui du Front Populaire avec son effroyable formule : "Si tu fais, on te fait et il n’y a rien !". L’histoire politique récente de notre pays enseigne en effet, que l’utilisation de la force comme moyen de gestion et de conservation du pourvoir d’Etat marque négativement les consciences et conduit généralement à des lendemains de malheurs et de regrets », a rappelé Chrysogone Zougmoré, président du collectif dans sa déclaration liminaire.

Pour le CODMPP et la CCVC, « la triste déchéance du régime Compaoré, sur lequel pèse aujourd’hui de lourdes présomptions dans l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, en est une parfaite illustration. L’histoire est faite pour servir, éclairer et guider les pas de contemporains », lancent-ils.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique