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Coopération : Le Burkina Faso et les nations unies passent en revue les réalisations du fonds pour la consolidation de la paix

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Publié le jeudi 7 décembre 2023 à 14h51min

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Coopération : Le Burkina Faso et les nations unies passent en revue les réalisations du fonds pour la consolidation de la paix

La deuxième session ordinaire de l’année 2023 du comité conjoint d’orientation (CCO) des Projets du fonds pour la consolidation de la paix au Burkina Faso (PBF) se tient ce jeudi 7 décembre 2023 à Ouagadougou. Coprésidée par le ministre en charge de l’économie représenté par son chargé de mission, Adama Ilboudo et le coordonnateur résident par intérim du système des nations unies au Burkina Faso, Alain Akpadji, cette session a pour but d’apprécier l’état d’avancement de la mise en œuvre des projets du portefeuille, d’examiner et d’orienter la programmation de l’année 2024.

Dans le cadre de l’appui au Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF), le Burkina Faso a bénéficié de l’appui financier du Fonds de consolidation de la paix (PBF) du Système des nations unies (SNU) pour mettre en œuvre des projets. Le PUS-BF est mis en œuvre par le gouvernement burkinabè depuis 2017 avec pour objectif d’améliorer la situation sécuritaire et réduire la vulnérabilité de la population dans les zones à forts défis sécuritaires. Il s’aligne également sur les priorités de la transition définies dans le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PASD) qui a mis en exergue la nécessité d’accentuer non seulement la réponse urgente au plan sécuritaire et humanitaire, mais aussi la construction des fondements de la résilience et du relèvement des populations touchées à travers des actions réalistes et réalisables.

Le présidium lors du cérémonial d’ouverture de cette session ordinaire

Pour s’assurer de la bonne exécution de ces projets sur le terrain et de l’atteinte des objectifs, conformément aux directives du fonctionnement du fonds, il est mis en place un mécanisme de suivi stratégique qu’est le Comité conjoint d’orientation (CCO) des projets PBF, organe d’orientation et de décision stratégiques. C’est dans le cadre de l’animation de ce dispositif institutionnel de suivi que se tient la présente session du CCO.

L’objectif de cette session est de faire le bilan de l’état d’avancement de la mise en œuvre des projets du portefeuille, d’examiner et d’orienter la programmation de l’année 2024. Il s’agit spécifiquement de faire l’état de mise en œuvre des projets du portefeuille PBF au 31 décembre 2023, faire l’examen de l’orientation des nouveaux projets de l’exercice 2023 du PBF, faire l’examen de la proposition de révision de la composition du CCO du portefeuille PBF.

Alain Akpadji, coordonnateur résident par intérim du système des nations unies au Burkina Faso

Les domaines d’intervention des projets PBF sont principalement l’amélioration de la confiance entre les populations et l’État, le renforcement de la résilience sociale et la participation active des femmes et des jeunes, la gestion pacifique des conflits, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, la réforme du secteur de la sécurité, la réconciliation nationale, etc. Éligible depuis 2017, le Burkina Faso a déjà bénéficié de l’appui du fonds à travers le financement des différents projets à hauteur de plus de 31 milliards de FCFA. À ce jour, le portefeuille actif des projets au nombre de 13 correspond à un montant de plus de 18 milliards de FCFA. Le plan de travail 2023, portant sur un budget total d’environ 7 milliards de FCFA, a connu une exécution physique de 58% et financière de 66% à la date du 15 novembre 2023. L’éligibilité du Burkina Faso au PBF a été prolongée jusqu’en 2025.

Selon Alain Akpadji, coordonnateur résident par intérim du système des nations unies au Burkina Faso, malgré un contexte dominé par des défis sécuritaires, humanitaires et socio-économiques, les projets financés par le PBF ont contribué entre autres à améliorer les conditions de travail des FDS grâce à la réhabilitation de 10 postes frontaliers, à favoriser l’accès de plus de 10 000 personnes à l’eau potable grâce à 6 points d’eau, à offrir des espaces d’expression et de participation à plus de 4 500 femmes et jeunes dans leurs communautés à travers des initiatives citoyennes, à sensibiliser des millions d’auditeurs à travers des émissions radiophoniques sur la cohésion sociale, etc.

Adama Ilboudo, chargé de mission, représentant le ministre de l’économie et des finances à cette session

Alain Akpadji, a salué « le rôle primordial que les autorités régionales, provinciales, les services techniques déconcentrés et les OSC ont joué pour surmonter certains défis et poursuivre la mise en œuvre des projets suivant un principe de flexibilité et de concertation permanente entre tous les acteurs.

Pour le coordonnateur résident par intérim du système des nations unies, le Burkina Faso restera un pays prioritaire pour le PBF, même si l’environnement global de financement conduira inévitablement à la réduction des allocations du PBF au Burkina Faso en 2024. Il rassure que les nations unies dans leur ensemble continueront à soutenir les efforts du Burkina Faso pour une paix durable.

Adama Ilboudo, représentant le ministre de l’économie à cette session a indiqué que les orientations du CCO doivent être en étroite corrélation avec les priorités actuelles de la transition, en l’occurrence le renforcement de la résilience économique des populations notamment des jeunes et des femmes, l’appui humanitaire et l’appui à la réinstallation des administrations locales suite aux opérations de reconquête du territoire engagées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Photo de famille des participants

« Pour les autorités de la transition, ce fonds est très important parce que sur le plan stratégique, il est aligné sur les priorités de la transition définies dans le PASD. Ensuite, il y a des actions qui ont été menées rien que pour le compte de cette année. Nous avons eu à programmer 275 activités dont 181 ont pu être menées au profit des populations des zones à forts défis sécuritaires », précise Adama Ilboudo.

Il a, au nom du ministre de l’économie, traduit la reconnaissance du gouvernement à l’ensemble des partenaires particulièrement aux agences du système des nations unies au Burkina Faso pour l’attention qu’elles portent au Burkina Faso dans sa quête quotidienne de paix, de développement social et économique.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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