Initié en 2015 par Goethe Institut, l’objectif du festival du film scientifique est de montrer par l’image quelques défis majeurs auxquels les sociétés sont confrontées et les solutions qui peuvent permettre de les relever durablement. Cette 9e édition est célébrée sous le thème « réimaginer, recréer, restaurer ». En plus du cérémonial de lancement et de la remise du prix, des projections, de quelques films, suivies de débats ont été les temps forts de cette soirée.

Selon Martin Pockrandt, directeur de Goethe Institut, « Ce festival a été initié en 2015 par Goethe Institut et, depuis, le festival a toujours continué dans une bonne lancée dans différents pays tels que l’Allemagne, la Thaïlande, l’Inde et le Mali. Chaque année, il y a des personnes qui célèbrent le festival du film scientifique et chaque année il y a une certaine thématique. Ici au Burkina Faso, nous le faisons avec l’IRD ».

« L’IRD contribue à ce festival dans le cadre de la politique de science ouverte qu’il développe. Premièrement parce qu’on souhaite construire une passerelle entre la recherche, la culture mais aussi la société civile. Le but c’est d’informer la société civile des différents résultats de recherches qui sont menées. Par exemple, le film sur le vaccin R21 développé contre le paludisme mais c’est aussi de partager les visions que peuvent avoir les chercheurs des problèmes de société, d’autres acteurs de la société qui n’ont pas forcément les mêmes visions, donc c’est bien de les partager pour essayer de prendre du recul par rapport aux travaux qui sont menés par les chercheurs », a indiqué de son côté Fabrice Courtin le représentant de l’IRD.

Cet évènement vise également à promouvoir le cinéma scientifique au Burkina Faso. À cet effet et comme chaque année, un projet de film est retenu et récompensé par un jury. Et cette année, c’est Harouna Neya avec son projet "Mottes de terre" qui remporte le premier prix. Il repart avec un chèque d’un million de FCFA.

Le lauréat Harouna Neya explique les raisons de sa participation à ce concours : « Ce qui m’a motivé à postuler à ce festival, c’est que je suis déjà engagé sur tout ce qui concerne l’environnement. J’ai déjà réalisé deux courts métrages. Le premier court métrage était en 2019 « Les récupératrices » et cela a été classé 5e au concours EPOP et le deuxième court métrage « Où va ton caca ? », a été soutenu par Clap assainissement, un programme pour les jeunes cinéastes de l’Afrique francophone ».

Harouna Neya s’est également attardé sur son projet ‘’Mottes de terre’’ qui lui a valu le premier prix. « Mottes de terre est un projet qui va à la rencontre du Dr Lassina Sanou, chercheur dans le domaine de la biodiversité et qui a développé une technique qui s’appelle les mottes de terre. Il utilise les terres pour en faire des mottes et il les remplace par les sachets plastiques qu’on utilise pour faire pousser les plantes. J’ai trouvé que son projet était assez novateur et il fallait qu’il trouve une autre solution pour qu’on ne continue pas d’utiliser les sachets plastiques parce que cela détériore l’environnement. Donc à partir de son projet, cela mettra fin à l’utilisation des sachets plastiques », précise-t-il.

« Le défi qui me reste maintenant c’est la réalisation du projet et j’espère que j’aurai tous les éléments qu’il faut pour pouvoir relever ce défi qui est de réaliser le projet ». En rappel, le festival du film scientifique se tient du 7 au 24 novembre 2023.

Mamadou ZONGO
Salimatou Tianabou (stagiaire)
Lefaso.net