C’est une activité qui s’inscrit dans le cadre des commémorations du « mois du consommons local ». Selon Amadou Dicko, le ministre délégué en charge des ressources animales, le thème des 72 heures, « la valorisation du potentiel de la filière lait pour une autonomisation socio-économique des personnes déplacées internes au Burkina », revêt une importance indéniable.

Adama Diallo, président de l’Union nationale des mini laiteries et producteurs de lait local (UMPL/B)

« Le lait local représente une véritable richesse pour notre pays, à la fois sur le plan économique et nutritionnel. En plus de son importance en tant que source de nourriture, le lait constitue une source de revenus significative pour de nombreuses familles burkinabè. Néanmoins, nous ne pouvons ignorer les défis auxquels sont confrontées les Personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso en raison de crises humanitaires, de conflits ou de catastrophes naturelles. Il est donc essentiel que nous apportions notre soutien à ces populations et que nous leur offrions des opportunités de réinsertion socio-économique durables », a indiqué Amadou Dicko.

A en croire le ministre délégué en charge des ressources animales et halieutiques Amadou Dicko, au cours de ces 72 heures du lait local, ils mettront en lumière les initiatives visant à valoriser la filière élevage locale et à développer des projets d’autonomisation laitière et soutenir les PDI.

« Il est impératif de les accompagner dans leur parcours pour qu’ils puissent acquérir des compétences, accéder à une formation professionnelle et devenir autonomes. Dans cette optique, le gouvernement burkinabè a pris des mesures concrètes, pour soutenir cette filière en croissance, qui sont entre autres le renforcement de la production laitière. Le gouvernement burkinabè a mis en place un programme production visant à augmenter la production de lait et à améliorer sa qualité. Il y a aussi l’amélioration de l’accès aux intrants », a indiqué le ministre délégué en charge des ressources animales et halieutiques.

A ce niveau il faut noter, a continué le ministre délégué en disant qu’un programme gouvernemental a été mis en place pour faciliter l’accès des producteurs de lait aux intrants tels que les aliments pour le bétail, les médicaments vétérinaires et l’équipement d’élevage.

Amadou Dicko, ministre délégué en charge des ressources animales et halieutiques

« En plus il y aura le renforcement des compétences des acteurs de la filière. Le gouvernement burkinabè a mis en place un programme visant à renforcer les compétences des acteurs de la filière laitière, y compris les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, avec la promotion de l’investissement privé. Le gouvernement encourage l’investissement privé dans la filière laitière en offrant des avantages fiscaux et en facilitant l’accès au financement », a souligné M. Dicko.
Selon le président de l’Union nationale des mini laiteries et producteurs de lait local (UMPL/B) Adama Diallo, il y a à ce jour 99 unités de transformation et près de 4 000 producteurs à travers le Burkina Faso.

« Cet événement revêt une importance majeure dans notre quête collective pour le potentiel de notre filière. En partenariat avec des acteurs du développement tels que Oxfam au Burkina, AFDI, la direction ressources animales et halieutiques des Hauts Bassins, l’Agence régionale de l’agriculture et l’alimentation de la CEDEAO, Wildaf Afrique de l’Ouest, I’IRSAT, le Conseil régional des Hauts Bassins, etc., L’UMPL/B couvre divers projets visant à renforcer la compétitivité de la filière lait locale. Ces projets couvrent des domaines variés tels que la justice climatique, le relèvement économique et social des personnes déplacées internes (PDI), la consolidation de la paix, entre autres », a laissé entendre Adama Diallo

Au cours de la première journée des 72 heures du lait local, une remise de matériels a été faite au profit des producteurs de lait.

Carine Daramkoum
Lefaso.net