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Les institutions financières en appui a l’agriculture contractuelle

Publié le lundi 23 octobre 2023 à 15h58min

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Les institutions financières en appui a l’agriculture contractuelle

Dans le but de permettre à ses bénéficiaires finaux et aux institutions financières de mener des échanges directs et de nouer des contacts en vue du développement des partenariats dans le cadre de l’agriculture contractuelle, le PACTE a organisé les 11 et 12 octobre 2023 un atelier.

Le Projet d’Agriculture Contractuelle et Transition Écologique (PACTE), est un projet du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH). Financé par l’Agence Française de Développement (AFD), l’Union Européenne (UE), la Coopération financière allemande (KfW), l’État burkinabé et les bénéficiaires finaux, l’objectif du PACTE est de satisfaire la demande alimentaire (en qualité et en quantité) par le développement de l’agriculture contractuelle, l’intensification agro écologique et la professionnalisation des acteurs.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PACTE, 46 projets ont été sélectionnés et sont mis en œuvre par des opérateurs de projet qui sont soit des bureaux d’études, soit des organisations non gouvernementales (ONG). L’objectif de chaque projet est d’établir des liens contractuels durables entre des producteurs-vendeurs et des acheteurs.

Pour ce faire, le PACTE développe l’accès de coopératives professionnelles aux marchés institutionnels. Cependant, force est de reconnaître que pour la conduite de leurs activités respectives, les bénéficiaires du PACTE que sont les organisations de producteurs (OP) et les agro-transformateurs ayant le statut d’acheteur dans le projet, montrent plusieurs types de besoins de financement.

En collaboration avec le projet « Promotion du Financement agricole » (PROFINA) financé par la GIZ, l’atelier de mise en relation des bénéficiaires finaux du PACTE avec les institutions financières veut donner l’opportunité aux bénéficiaires finaux et aux institutions financières de mener des échanges directs et de nouer des contacts fructueux et durables.

M. Abdoulaye DAO, Directeur Général de l’Economie Rural représentant le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH), dans son allocution d’ouverture a précisé que : « Le Gouvernement, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, développe des initiatives de facilitation de l’accès au financement par les acteurs comme la création des fonds, la mise en place des lignes de crédits ou de garantie. Cependant, ces initiatives restent très largement en-deçà des besoins et ne pourront pas remplacer l’action du secteur privé ».

M. Abdoulaye Dao, Directeur Général de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER)

Ainsi, en réunissant plus de cent dix (110) participants, le PACTE veut permettre aux institutions financières de présenter leur politique en matière de financement du monde rural et les produits qu’elles proposent.

Cette initiative est saluée par les institutions financières conviées. « Le monde rural a besoin d’énormes appuis financiers et les institutions financières sont prêtes à accompagner le secteur agricole dans plusieurs domaines : au niveau de la production avec des offres financières pour les intrants, de la transformation avec des offres pour constituer des fonds de roulement, de fonds d’investissement, etc. », a fait savoir M. Jean de Dieu Sanon du cadre du Réseau des caisses populaires.

M. Jean de Dieu Sanon du cadre du Réseau des caisses populaires

Mme Minata Coulibaly, au nom des organisations de producteurs (OP) s’est réjouie de la tenue de l’atelier en relevant tout de même quelques difficultés déjà vécues. « Le délai de traitement des dossiers au niveau des institutions bancaires et les différents taux de remboursements qui ne tiennent pas compte des réalités des OP rendent difficiles nos relations avec les institutions bancaires », a-t-elle affirmé. Pour elle, cet atelier aidant, les organisations paysannes vont découvrir de nouvelles structures de financement qui semblent tenir compte de leurs difficultés.

Mme Minata Coulibaly, bénéficiaire du PACTE, représentant les organisations de producteurs

A sa suite, M. Désiré YAMEOGO, acheteur dans le cadre du PACTE est lui aussi optimiste. « Une entreprise jeune qui ne possède pas de garantie, c’est très difficile de démarrer. La mise en relation avec les institutions financières va permettre de trouver des mécanismes qui permettent aussi bien aux producteurs/vendeurs et aux acheteurs d’avoir de possibilités de crédits et de pouvoir honorer leurs engagements en tenant de la saisonnalité de leurs activités », a-t-il déclaré.

Cabinet d’Etude et d’Appui-conseil en Communication (CEAC)

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