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Publicité sur les produits de bien-être : Une rencontre pour sensibiliser les acteurs des médias

Publié le vendredi 22 septembre 2023 à 21h35min

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Publicité sur les produits de bien-être : Une rencontre pour sensibiliser les acteurs des médias

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, en collaboration avec l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT), un atelier de sensibilisation sur la publicité relative aux produits de bien-être le 21 septembre 2023. Adressée aux responsables des médias, cette rencontre est destinée à créer un cadre d’échanges sur la prise en compte des bonnes pratiques en matière de santé publique dans les messages publicitaires portant sur les aliments, les médicaments et autres produits de bien-être.

Plusieurs enquêtes et analyses réalisées par l’ANSSEAT ont démontré que de nombreux produits alimentaires comportent des substances impropres à l’alimentation, ou dont le seuil est au-dessus des limites permises par les réglementations. Il en de même pour ces produits aux vertus exagérément vantées, qui attirent un nombre important de personnes. Il est convenable que les médias s’assurent de ne pas contribuer à la promotion de ces articles qui peuvent occasionner de graves problèmes de santé publique ou vendre du rêve.

Ainsi, les travaux de cet atelier organisé par l’ANSSEAT et le CSC ont eu pour but d’échanger avec les professionnels des médias sur leur rôle concernant la publicité de ces articles. Dans les normes, tout produit de consommation, avant d’être mis sur le marché, doit être soumis aux analyses de l’ANSSEAT qui marquera son accord ou non pour consommation ; malheureusement, certains contournent cette étape majeure. Pour Abdoulazize Bamogo, les acteurs des médias devraient agir différemment. Il recommande donc pour un média, avant de prendre en charge la publicité d’un produit de grande consommation, ou de bien-être, de demander les pièces délivrées par l’ANSSEAT attestant que le produit respecte les normes d’hygiène et peut être mis sur le marché. « C’est un devoir moral de rappeler aux annonceurs la nécessité d’acquérir les documents d’autorisation délivrés par l’ANSSEAT. S’il arrive qu’un produit soit la cause d’un problème de santé publique et que vous avez participé à la promotion de ce produit, vous serez forcément peiné » a-t-il affirmé.

Abdoulazize Bamogo

Le président du CSC a aussi exhorté les acteurs des médias à approcher l’ANSSEAT pour bénéficier des résultats de leurs études afin de les partager : ce sont des données concrètes et fiables qui pourront contribuer à attirer l’attention des populations sur la nécessité de choisir avec soin les produits qu’ils consomment et de vérifier leur qualité.

Deux communications ont rythmé les échanges. La première a été donnée par la directrice de la publicité du CSC, Rokiatou Petit/Konaté. Elle a d’abord défini la publicité selon l’article n°80 62015/CNT portant réglementation de publicité au Burkina Faso : « toute inscription forme, image, ou son destinés à informer le public ou à attirer son attention sur une marque, un produit ou un service ; tout dispositif dont le principal objet est de recevoir lesdites inscriptions, formes, images ou son ; toute exposition pour un but publicitaire ». Puis elle a entretenu les participants sur les lois qui encadrent la publicité sur la consommation de produits susceptibles de comporter des risques graves pour la santé, tels que les médicaments, les produits cosmétiques et les boissons alcoolisées. Réglementations, interdictions, sanctions ont été précisées.

Pour la deuxième communication, faite le Pr Elie Kabré, directeur général de l’ANSSEAT, il s’est agi d’inviter les participants à faire attention à la formulation des messages en rapport avec des aliments tels que le sel, le sucre, l’huile. Il recommande de mettre l’accent sur la plus-value du produit. Il a illustré ses propos en prenant exemple sur le sel : « faire une publicité sur le sel est délicate, dans la mesure où cela équivaut à encourager la consommation d’un produit qui occasionne des troubles de la tension artérielle. Il faut, au lieu d’inciter à la consommation dudit sel, souligner la présence d’iode parmi ses composantes, et préciser que l’abus du sel est dangereux pour la santé ». Le Pr Kabré a clos son propos en demandant aux médias de soutenir l’ANSSEAT en termes de visibilité, de travaux.

Pr Élie Kabré

En rappel, l’ANSSEAT est la nouvelle appellation du Laboratoire national de santé publique depuis septembre 2021. Plus qu’un changement de dénomination, cette nouvelle appellation traduit mieux les missions de cette structure considérée uniquement comme laboratoire d’analyses. Son expertise, bien plus large, englobe la conduite de certains projets de développement, la réalisation d’études, l’accueil et la formation d’étudiants stagiaires.

Cherifatou Dao
Lefaso.net

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