« Il faut repartir à la base. Le Bénin a obtenu l’organisation des championnats du monde de pétanque en 2018 grâce aux efforts personnels du président Ibrahima Idrissou de la Confédération africaine des sports de boules, et il a eu l’aval du gouvernement. Au premier abord, le Président Patrice Talon avait voulu que cette compétition se déroule dans un boulodrome couvert qui devait être érigé sur la route des Pêches. Mais au vu des difficultés liées au coronavirus, le chef de l’Etat a décidé de déplacer le site à l’arrière de l’esplanade de l’Amazone. Cette statue a été érigée en l’honneur des braves filles du Bénin qui ont été des résistantes, qui ont combattu l’armée française au temps du Royaume du Dahomey, du roi Béhanzin. On les appelait « Agogé », c’est-à-dire les « femmes-hommes ».

L’esplanade de l’Amazone, une statue de 30 m de haut érigée sur un grand espace au bord de la mer. Elle symbolise la bravoure de la femme béninoise.

C’est pour célébrer toutes les femmes combattantes béninoises dans les différents secteurs d’activité, toutes les femmes qui se sont battues d’une manière ou d’une autre pour la République, que cette statue a été érigée. Elle a une hauteur de 30 mètres, tout en bronze, avec à l’arrière la plage de la Marina. Et ce sont les matériaux de cette plage qui ont été utilisés pour construire le boulodrome à ciel ouvert, qui contient 26 terrains et deux carrés d’honneur. Ce qui fait que dès que la compétition démarre, aucune équipe ne chôme. Il y a deux grands chapiteaux d’une capacité de 4 072 places, c’est tout simplement un lieu majestueux qui a été offert à la Fédération béninoise de pétanque et au comité d’organisation des championnats du monde ».

Le site des jeux des championnats du monde.

Propos recueillis à Cotonou par Barthélemy KABORE