Les parents et amis de l’artiste Jacquy Meda sont sortis massivement pour le soutenir à l’occasion de la cérémonie de dédicace de son 5e album. L’œuvre musicale est composée de dix titres. Le premier morceau de cet opus est « Yélé nan ». Ce titre revient sur la méchanceté souvent gratuite des uns envers les autres. Dans cette chanson, l’artiste invite à rester serein, car « l’ennemi n’est pas Dieu ». Ce titre fait aussi les louanges de quelques clans du peuple dagara.

Le second titre est « Dagara bibiir ». A travers ce titre, l’artiste prône la solidarité entre les peuples, les familles, les ethnies, les individus et même entre les membres d’une même famille. « Vous avez un des vôtres qui évolue dans un secteur, qui se débrouille et se bat bien, ce dernier mérite votre soutien sans faille », a lancé l’artiste à l’assistance.

La troisième chanson a pour titre « Wow wow ». Ici, l’artiste regrette un peu le développement galopant de l’individualisme. Il compare le temps des aïeux et des ancêtres à la société d’aujourd’hui. « Nibè nèe » est le quatrième morceau de l’album. A travers ce titre, l’artiste invite chacun à être discret.

Dans cet album, Jacquy Meda n’a pas oublié les Forces de défense et de sécurité (FDS). Il a composé un titre pour honorer et encourager ces hommes et femmes qui se battent pour la reconquête du territoire national. Cette chanson est « Soutien aux FDS-VDP ».

L’artiste invite l’ensemble des Burkinabè à valoriser la culture burkinabè. Car, dit-il, la culture est une grande richesse qui doit être léguée à la future génération. Il exhorte par ailleurs chacun à être solidaire vis-à-vis des orphelins.

« Dans l’une des chansons, je dis non aux violences faites aux femmes dans les foyers. On doit accorder une importance à la femme dans le foyer. L’homme seul ne peut pas construire une famille », a indiqué Jacquy Meda.

« Jacquy Meda est un artiste que je connais il y a longtemps. J’ai toujours suivi sa manière de valoriser la culture et nos instruments de musique. Quand j’ai été sollicité pour être son parrain, j’ai été d’office d’accord. Parce que je suis pour la valorisation de la culture. Car nous sommes en perdition. Quand j’ai quelqu’un qui cherche à valoriser ce que nous sommes, je suis prêt à l’accompagner », a fait savoir le parrain de l’artiste, Dr Paulin Somda.

Jacquy Meda, Benienkoum Jacques Meda à l’état civil, est né le 5 juin 1977 à Dissihn, dans la région du Sud-Ouest. Né d’un père catéchiste, il se passionne très vite pour la musique. Dès son jeune âge, il apprend à jouer au balafon. Par la suite, il commence à chanter. A la fin de ses études primaires, il décide d’évoluer dans le commerce. Parallèlement à son activité, il continue de se forger dans la musique, envisageant d’y faire une carrière. En 2009, l’artiste met son premier album sur le marché. Il est intitulé « Maa yir yélé », composé de dix titres.

Rama Diallo
Lefaso.net