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Burkina Faso/Sport : Une nouvelle fédération pour promouvoir le tir à l’arc

Publié le mercredi 2 août 2023 à 22h00min

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Burkina Faso/Sport : Une nouvelle fédération pour promouvoir le tir à l’arc

Le Burkina Faso s’est doté d’une nouvelle Fédération de tir à l’arc. Reconnue par le ministère des Sports en juin dernier, cette nouvelle fédération ambitionne de contribuer au rayonnement de cette discipline traditionnelle et culturelle burkinabè. Cette nouvelle fédération est dirigée par Basile Konaté, ancien directeur technique de la fédération burkinabè de lutte. Dans un entretien accordé à Lefaso.net, il dit être au four et au moulin pour mieux organiser et promouvoir la pratique du tir à l’arc et aussi s’affilier à des instances continentales et internationales.

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs ?

Basile Konaté : Je suis Basile Konaté, nouveau président de la nouvelle Fédération burkinabè de tir à l’arc olympique. Je suis professeur certifié d’éducation physique et sportive. J’ai été admis à la retraite en 2021.

Etes-vous un praticien du tir à l’arc ?

Oui et non. Oui parce qu’au niveau de la SNC, la lutte et le tir à l’arc ont été inscrits à cause de leur pratique traditionnelle et culturelle. Et comme j’étais pendant 12 ans, directeur technique de la fédération burkinabè de lutte, c’est nous qui nous occupions de ces éliminatoires au niveau régional et de la phase finale. C’est fort de tout cela et de l’engouement constaté qu’on s’est dit c’est mieux de regrouper toutes ces régions, de les organiser afin de créer des clubs. Des clubs, on en a créés, ensuite on a mis en place un comité provisoire de gestion puis on a demandé la création d’une fédération. Cela a traîné mais c’est effectif maintenant.

Quelles sont les principales missions de votre mandat ?

Comme je l’ai dit dans mon discours après la mise en place de la fédération, mon action va s’organiser autour du développement et de la formation. Malheureusement on a essayé depuis quatre ans de mettre en place cette fédération et ce n’est rien qu’en juin que nous avons été reconnus officiellement. Il nous reste à peine trois mois pour la fin de l’année sportive. L’année qui reste 2024, c’est l’année d’élections, de renouvellement des fédérations.

Nous avons tenté de faire un programme au niveau des trois mois restants qui vont s’articuler autour de la formation des cadres en administration du sport, des tournées de sensibilisation. Ensuite, nous allons essayer de faire une petite compétition si les moyens le permettent parce que, pour le moment nous ne sommes pas dans la clé de répartition de la subvention du ministère des Sports.

Basile Konaté, président de la nouvelle fédération burkinabè de tir à l’arc

C’est l’an prochain, nous aurons une année pleine. Et cette année pleine, nous allons essayer de dérouler notre programme notamment notre championnat, des stages de formation. Nous allons aller vers le Comité national olympique des sports burkinabè (CNOSB) parce qu’ils ont des volets de formation qu’on appelle le développement de la structure nationale. Nous allons négocier avec le CNOSB voir si on peut rentrer dans ce programme afin de mettre l’accent sur la formation dans les régions et la compétition des jeunes.

Nous tenterons d’organiser notre championnat national qui peut être un baromètre pour juger un peu de comment la discipline se porte. Si les moyens le permettent nous allons essayer de faire une compétition internationale. Dès cette année, on nous a invité pour des compétitions internationales à Abidjan mais comme on n’est pas encore structuré et aussi parce que le tir à l’arc demande du matériel assez cher.

Un bon arc de compétition, ce n’est pas moins de 100 000 FCFA. Donc, nous sommes là-dessus avec le soutien des uns et des autres, on a des promesses de personnes qui veulent nous aider à acquérir des arcs. Mais ce qui est important, c’est de donner aux enfants la bonne base d’apprentissage afin d’aller d’une manière progressive et sûre pour atteindre le haut niveau.

Des perspectives pour s’affilier aux instances continentales ou internationales ?

J’étais là-dessus avec le secrétaire général et le directeur technique national. On a rédigé les correspondances, je vais écrire et leur envoyer l’arrêté de validation de notre fédération et demander notre affiliation à la fédération internationale de tir à l’arc, à la confédération africaine de tir à l’arc et la zone 3 en Afrique.

Peut-on avoir une idée du nombre de clubs affiliés à la fédération ?

Au niveau du Sud-ouest qui est l’un des berceaux les plus importants, nous avons plus d’une dizaine de clubs, 7 clubs au niveau du Centre, 2 clubs dans la ligue du Nahouri, 2 clubs au niveau de la ligue du Boulkiemdé. Maintenant, nous allons travailler à aller vers les enfants comme c’est une discipline qui intéresse beaucoup le monde scolaire. Je pense qu’en descendant dans l’arène du monde scolaire, on peut élargir notre base de pratiquants.

Avez-vous bénéficié de l’accompagnement du ministère des Sports ?

Je vais profiter remercier le ministre qui est là (Boubakar Savadogo) parce que dans notre ministère des Sports, on a passé le temps à changer de ministres. C’est l’un des ministères les plus instables, du jour au lendemain, c’est un autre ministre qui est là. Ceux qui viennent, ils veulent voir clair et s’ils ne sont pas là, on va vers le secrétaire général qui dit qu’il faut que le ministre soit là. Le ministre actuel, dès qu’il est venu le président du CNOSB l’a interpellé lors d’une rencontre et il a tenu promesse. Il y a eu l’accompagnement technique du ministère par le biais de la Direction de la formation et de la règlementation (DFR).

Bien vrai que c’est une nouvelle discipline, quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?

On peut prévoir, on dit que l’argent est le nerf de la guerre. Mais je me dis, si nous développons des actions pour aller vers des personnes qui peuvent nous aider, on peut aplanir un peu ces difficultés.

Et les difficultés en termes d’infrastructures ?

Pour le moment, le problème ne se pose pas. On ne peut pas connaître un problème de lieux de pratique parce qu’il faut baliser un endroit seulement, mettre des bâches et face à un mûr assez haut à une certaine distance et ça y est. Chez nous, c’est le problème de matériel. Les distances, nous avons les 30m, 60m, 70 m en fonction des compétitions. Nous avons pris part à un stage au Togo où y avait un expert avec qui nous avons beaucoup bossé. Je crois qu’avec toutes ces techniques, celui qui est prévu pour être entraîneur aura donc à les restituer aux autres en temps voulu.

Quelle sont les conditions pour adhérer à la fédération ?

D’abord vous créez votre club, vous le faites reconnaître officiellement selon la loi 064 et vous demandez votre affiliation. Et tout club créé sur cette base, la fédération est ouverte et le bureau exécutif va se réunir et le valider.

Votre mot de fin ?

D’abord à l’endroit de vous les journalistes, nous comptons beaucoup sur vous parce que nous sommes une jeune fédération. Pour nous faire connaître, on viendra toujours vers vous. C’est le début, nous allons commettre quelques erreurs et il faudra nous comprendre. Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont contribué à ce que cette fédération et les autres nouvelles fédérations voient le jour.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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