Assurance maladie universelle (AMU) : La mise en œuvre de la phase pilote jugée satisfaisante
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A l’initiative de l’ONG DIAKONIA, un atelier a réuni du 25 au 27 juillet 2023, à Koudougou, les différents acteurs de mise en œuvre de la phase pilote de l’Assurance maladie universelle (AMU). Une rencontre d’échange qui a permis de dresser le bilan de deux années de mise en œuvre mais aussi de faire des recommandations objectives pour l’opérationnalisation à grande échelle de l’AMU.
L’ONG DIAKONIA, à travers son « Programme de renforcement de l’engagement citoyen et de la responsabilité des gouvernants dans la mise en œuvre de la politique de l’Assurance maladie universelle (AMU) au Burkina Faso », mis en œuvre dans cette phase pilote de l’AMU a concerné quatre régions du pays, que sont : le Centre, le Nord, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins, de janvier 2020 à décembre 2022. Ce cadre d’échange, favorisé par l’ONG DIAKONIA, a permis non seulement de dresser le bilan des deux années de mise en œuvre, mais aussi de faire des recommandations afin d’un passage à une échelle plus grande. Ce programme a été financé par la Fondation William et Flora Hewlett
La mise en œuvre de cette phase pilote a permis aux populations des zones d’interventions de mieux connaître la politique de l’AMU, d’asseoir un dialogue permanent entre les différentes parties prenantes. En sus, il a permis aux décideurs de cette mise en œuvre, de rendre désormais compte de leurs actions aux populations. Aussi, ce sont les comités citoyens de veille qui assurent désormais la veille citoyenne sur l’opérationnalisation de la politique de l’AMU dans les communautés grâce à ce programme.
« Les organisations partenaires assurent le transfert des compétences aux comités citoyens de veille. Le programme a accompagné les comités à jouer pleinement leur rôle de veille dans les quatre régions suscitées », a ajouté le chargé de programme gouvernance de DIAKONIA, Aimé Désiré Yerbanga. Pour ce qui est des recommandations, il est ressorti lors des interversions, la nécessité de renforcer la communication entre les parties prenantes, la nécessité de former et de recycler les acteurs de veille sur leur rôle. Autre exhortation, non des moindres, concernant le renforcement de la collaboration entre acteurs et de l’amélioration de l’enveloppe financière pour le renforcement des structures de veille.
Satisfecit général
« Durant ces trois jours, nous avons eu l’occasion de pouvoir échanger sur les goulots d’étranglements qui entravent l’opérationnalisation de l’AMU. Nous sortons satisfait de cet atelier en ce sens qu’il a été une occasion donnée à l’ensemble des acteurs de pouvoir échanger. Ce qui pourrait être des éléments de solution pour pouvoir mettre en œuvre efficacement l’AMU », a déclaré le chargé de suivi-évaluation du Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME), Abdoul Karim Gnéssi. Il a terminé en lançant un appel à l’ensemble des acteurs pour que chacun joue sa participation afin que les bénéficiaires de l’AMU puissent avoir accès à des soins de qualité. Même son de cloche pour le chef d’antenne de Réseau d’appui aux mutuelles de santé (RAMS), section de Bobo-Dioulasso, Harouna Padiené. « J’avoue que nous avons beaucoup appris des autres acteurs de mise en œuvre. Nous nous réjouissons de toutes les recommandations qui ont été formulées ici et nous nous engageons à mettre en œuvre celles qui nous ont été adressées », a-t-il rassuré.
Le chargé de mission du ministère en charge de la fonction publique, Hamadou Kobanka a salué l’appui et l’accompagnement constant de DIAKONIA qui a permis de mener à bien cette phase pilote. « C’est aussi le lieu de reconnaître les efforts soutenus des partenaires de DIAKONIA qui ont permis d’atteindre l’objectif initial, après le bilan de la phase pilote effectué au cours de cet atelier et qui s’est révélé positif », a-t-il apprécié. Des pistes de réflexions sur les stratégies et les actions à mener lors de la nouvelle phase, ont été explorées au cours de la présente rencontre.
« Il appartiendra à qui de droit de les examiner et de les traduire en action. Le gouvernement, à travers le ministère de la Fonction publique, jouera le rôle régalien qui est le sien pour l’opérationnalisation de l’AMU pour tous », a-t-il rassuré. Faut-il le rappeler, ce programme s’est déroulé avec quatre partenaires de l’ONG DIAKONIA que sont : l’Association semences d’espérance sud (ASES), l’ONG ASMAD, le RAME et SOS jeunesse et défis. La phase pilote de l’AMU a aussi concerné la prise en charge des personnes indigentes.
Obissa Juste Mien
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