Ce projet de « L’Atelier Afrique en couleurs » est une action innovante de contribution au développement de la filière arts plastiques et appliqués à travers la recherche, la création et la production au profit de jeunes femmes. Des explications de Justin Rouamba de « L’Atelier Afrique en Couleurs », il ressort que ce projet prend en compte, de façon spécifique, des femmes déplacées internes. Il contribuera d’une part à améliorer qualitativement et quantitativement des œuvres d’arts plastiques et appliqués et, d’autre part, à stimuler la créativité des femmes déplacées internes. Son objectif global est de contribuer à l’amélioration de la créativité et de la production artistique de « l’autre moitié du ciel ».

Justin Rouamba a présenté le projet comme étant une action innovante de contribution au développement de la filière arts plastiques et appliqués.

La perspective, c’est de leur permettre de mieux promouvoir leurs œuvres. Concrètement, ce projet organisera une résidence pluridisciplinaire de peinture artistique, de sculpture sur bois flotté et de perlerie. Une opportunité offerte à 20 créateurs et dix personnes déplacées de se mettre en réseau avec des artistes et des créateurs associés. Le fruit de leur travail sera également présenté au grand public à travers une exposition de sortie de résidence. Au finish, ce sont 60 œuvres qui seront produites.

Le FDCT accompagne ce projet.

« Les Amazones de l’art à Kamboinsin » a une durée de dix mois et est cofinancé par le FDCT à hauteur de 34 millions de francs CFA, avec l’appui de l’Union européenne, à travers le Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). La part contributive du porteur du projet est estimée à six millions de francs CFA. De l’avis du représentant de la directrice générale du FDCT, Augustin Bazio, ce projet a un contenu vraiment formidable. Parce que, a-t-il fait savoir, il met en exergue la gent féminine. Il donne également la possibilité aux personnes déplacées internes d’avoir un emploi temporaire. « Par conséquent, je pense qu’il est à soutenir, à accompagner jusqu’à son terme. J’en profite pour faire un clin d’œil à l’initiatrice. Je pense que la relève sera assurée avec cette résidence », a-t-il apprécié.

Le choix de la thématique est libre, a informé le commissaire de l’exposition, Prosper Tiendrébéogo.

Un appel à candidatures au profit des artistes peintres

Un appel à candidatures est lancé à l’endroit des artistes (femmes, jeunes filles et hommes) exerçant dans le domaine de la peinture, de la sculpture, du design créatif, de l’installation et de la photographie, pour une sélection en vue de participer au projet « Les Amazones de l’art à Kamboinsin ». Selon le commissaire de l’exposition, Prosper Tiendrébéogo, la résidence se tiendra du 22 septembre au 4 octobre 2023, à Kamboinsin. Le choix de l’approche technique, a-t-il dit, est libre. Un vernissage est également prévu pour le 6 octobre. L’exposition proprement dite se déroulera du 6 octobre au 5 novembre 2023.

« Le projet soutient la création d’œuvres pensées en lien avec un territoire périphérique, de l’urbain au rural. Les artistes retenus sont invités à réaliser deux pièces inédites, créées spécifiquement lors de la résidence et conçues pour être installées à l’espace de l’Atelier Afrique en couleurs. Le choix de la thématique est libre, pourvue qu’elle soit en lien avec le territoire d’accueil », a précisé Prosper Tiendrébéogo.

Ahoua Yaméogo, artiste plasticienne, gérante de « L’Atelier Afrique en Couleurs », a remercié les autorités et les artistes pour leur présence.

Ahoua Yaméogo, artiste plasticienne, gérante de « L’Atelier Afrique en couleurs », a, dans ses propos, rendu grâce à Dieu. « Je n’ai pas fait d’école d’art, je suis une autodidacte, je pense que c’est une grâce que j’ai reçue de Dieu. Ce soir je ne vais pas beaucoup parler, je vais juste remercier les autorités présentes ainsi que les artistes. Je profite de l’occasion pour remercier toute l’équipe qui m’accompagne. Mais je ne terminerais pas sans remercier l’Institut Goethe », a-t-elle soutenu.

Le représentant du ministre en charge de la Culture a invité les artistes à réaliser des pièces inédites.

Pour le représentant du ministre en charge de la Culture, Athanase Traoré, l’expression artistique est un moyen puissant de communication. Cependant, trop souvent, les talents féminins restent dans l’ombre parce que touchés par des obstacles culturels, économiques ou sociaux. « Ce projet donne aux jeunes femmes artistes la visibilité qu’elles méritent en mettant en avant leurs talents et leur créativité auprès d’amateurs d’art, de collectionneurs et de professionnels du milieu », a-t-il apprécié. Il a terminé en invitant les artistes qui prendront part à ce projet, à réaliser des pièces inédites qui seront présentées en vernissage et en exposition publique.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net