La méconnaissance d’un certain nombre de procédures dans le secteur économique entraîne des réticences, des obstacles pour se conformer aux textes en vigueur. Et c’est face à toutes ces difficultés qu’une série d’actions de communication, d’information et de sensibilisation, a été initiée par le secrétariat permanent chargé du suivi des reformes des licences d’affaires du ministère en charge du commerce, au profit des acteurs du secteur de l’économie, explique son premier responsable.
Par définition, les licences d’affaires sont tous les documents délivrés par l’administration et qui sont obligatoires pour les acteurs économiques.

Le choix du Sud-ouest se justifie du fait de son fort potentiel économique et commercial et de sa proximité avec deux pays voisins (le Ghana et la Côte d’Ivoire), confie le secrétaire permanent chargé du suivi des reformes des licences d’affaires, Daouda Ouédraogo.

Le président des producteurs d’anacardes du Sud- ouest, Issiaka Ouédraogo

« Un manque d’informations à priori peut faire percevoir la licence d’affaire comme une contrainte, mais il faut au contraire comprendre que c’est une opportunité qu’il faut saisir pour se formaliser, être reconnu, pour saisir les opportunités de marchés et de partenariats », ajoute M. Ouédraogo.

De leur côté, des acteurs économiques expliquent que s’ils sont réticents vis-à-vis de ces documents, c’est à cause de la lenteur administrative et du nombre élevé de pièces à fournir. Cet état de fait est reconnu par le secrétaire permanent. « Le ministère en charge du commerce, à travers le secrétariat permanent suit et fait des reformes pour que la délivrance de ces licences-là soit facile, et ce depuis 2022. Il y a au moins une vingtaine de licences qui sont en train d’être reformées. Et ces reformes concernent la durée du temps de traitement, le coût, les pièces à fournir. Il ne sert à rien d’imposer des coûts exorbitants à un débutant, il faut lui permettre de commencer et lorsque sa production va prendre, elle va lui permettre de payer ses impôts. Et tout cela dans la dynamique de rendre le climat des affaires attractif, d’attirer des investisseurs », rassure M. Ouédraogo.

Le secrétaire général de la région du Sud-ouest, ,Robert Zoungrana

Ce cadre d’échanges est salué par les acteurs économiques du Sud-ouest. « Après les échanges et les différentes communications, c’est une aubaine pour les uns et les autres de se mettre à jour et faire prospérer leurs affaires, pour rendre plus visible le développement dans notre région », témoigne le président des producteurs d’anacardes du Sud-ouest, Issiaka Ouédraogo.

L’étape de Gaoua fait suite à celle de la ville de Léo, dans la région du Centre-ouest.

Boubacar TARNAGDA