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Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

Publié le jeudi 13 avril 2023 à 22h02min

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Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

Le ministère de l’Energie, des mines et des carrières tient, ce jeudi 13 avril 2023, son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) 2023. Il se tient sous le thème : « Impact de la crise sécuritaire sur les activités des industries extractives : enjeux, défis et perspectives ». Il vise à définir des voies et moyens pour minimiser l’impact de la crise sécuritaire sur ces secteurs.

Faut-il le rappeler, le département de l’énergie, des mines et des carrières est l’un des secteurs les plus durement éprouvés par la crise sécuritaire. Dans le secteur des mines, trois groupes d’Avesoro à savoir Youga, Nétiana et le nouveau projet de Ouaré sont en arrêt depuis le 30 janvier 2022. La mine de Taparko l’est depuis le 7 avril 2022. Il y a aussi la mine de Karma de Néeré Mining qui fonctionne au ralenti depuis l’attaque du 9 juin 2022.

En plus de cela, il y a les mines d’Inata, de Tambao, ainsi que le projet de calcaire à ciment de Tin Hakoff qui ne peuvent pas reprendre leurs activités si le contexte sécuritaire ne s’améliore pas. « En résumé, la situation actuelle du secteur minier burkinabè fait état de dix mines en exploitation, deux en construction, onze en arrêt, une en attente de permis et trois permis libres », a résumé le premier responsable du département en charge de l’énergie, des mines et des carrières, Simon-Pierre Boussim.

Ce CASEM qui se tient sous le thème : « Impact de la crise sécuritaire sur les activités des industries extractives : enjeux, défis et perspectives », se veut être un cadre de propositions de voies et moyens pour minimiser l’impact de la crise sécuritaire sur le secteur. Concrètement, le ministre Simon-Pierre Boussim et ses collaborateurs passeront en revue les projets de rapport d’exécution du plan de travail annuel 2022 au 31 décembre 2022, du plan de travail 2023 et du rapport introduction. L’état de mise en œuvre des recommandations du dernier CASEM sera également passé en revue.

Le ministre a invité les participants à des débats francs et constructifs

Des résultats engrangés !

Malgré les restrictions budgétaires, l’instabilité institutionnelle, les effets de la crise sécuritaire et sanitaire, le département de M. Boussim a enregistré des résultats importants, foi du ministre. Dans le domaine des mines et des carrières, les recettes directes au budget de l’Etat pour les trois dernières années sont passées de 330,8 milliards en 2020 à 430 milliards de francs CFA en 2021 et 468,7 milliards en 2022, soit une augmentation de 138 milliards de francs CFA. Au même moment, les recettes d’exportation liées au secteur minier sont passées de 1 910,7 milliards en 2019 à 2 806,1 milliards de francs CFA en 2021 et ont connu un repli en 2022 pour se situer à 2392,2 milliards de francs CFA. Malgré cette légère baisse, le secteur demeure le premier produit d’exportation du pays depuis 2009.

Pour ce qui concerne la production d’or, on note que le pays a produit 62,405 tonnes d’or en 2020, 67,126 en 2021 et 58,108 en 2022 avec une estimation de vente de 2 084,760 milliards pour 2022. La vente annuelle du zinc a, quant lui, généré en moyenne 80 milliards de 2017 à 2021. Plusieurs mines sont annoncées : celle de Bomboré, Opor, Yimiougou, Poura, Kiaka, Ouaré et Taparko.

En 2022, la crise née de l’inondation de la mine de Perkoa a baissé la production du zinc. Cette baisse est évaluée à environ 34 milliards de francs conduisant toutefois à la fermeture de la seule mine de zinc du pays.

Au niveau des substances de carrières, les productions sont de 1 221 000m3 en 2020 pour une valeur de 405, 327 millions ; 1 482 000m3 en 2021 pour une valeur de 607, 990 millions et 1 458 000 m3 en 2022 dont les recettes sont en cours de finalisation. Au 31 décembre 2022, le pays dénombrait 473 titres miniers et autorisations valides répartis comme suit : 349 permis de recherche, 29 permis d’exploitation industrielle, 19 permis d’exploitation semi-mécanisée, 5 autorisations d’exploitation artisanale et 71 autorisations d’exploitation des substances de carrières valides.

Les agents du secteur des mines, de l’énergie et des carrières présents au CASEM

33 600 ménages raccordés à l’électricité !

Dans le domaine de l’énergie, le ministre a mentionné la mise en œuvre de la stratégie nationale dont l’objectif est d’assurer un accès aux services énergétiques modernes de qualité. Elle a permis d’engranger des résultats. Le nombre de localités rurales électrifiées est passé de 490 en 2021 à 552 en 2022 et 1 472 km de lignes ont été construites, 4 866 lampadaires ont été déployés pour l’éclairage public et 33 600 ménages ont été raccordés à l’électricité.

En sus, 11 460 kits solaires ont été installés et fonctionnels dans 70 localités. On note également la construction de six mini-centrales solaires photovoltaïques avec stockage dans six centres médicaux avec antenne chirurgicale, l’installation de 21 mini-centrales solaires dans les bâtiments publics, la mise en service et le raccordement de la centrale solaire de Nagréongo au réseau de la SONABEL.

En somme, malgré tout, les efforts se poursuivent afin qu’en 2025, l’impact de l’industrie extractive sur les autres secteurs de l’économie soit significatif pour un développement socio-économique durable du Burkina Faso.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 avril 2023 à 16:30, par Lom-Lom En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Au début du djihadisme terroriste, certains disaient que c’est bien Roch KABORE qui va être puni et chassé du pouvoir ! Certains ont même trouvé du plaisir à faire le point de manière périodique le nombre d’attaques, le nombre de morts, de blessés, d’écoles fermées, de formations sanitaires fermées, de Mairies et de Préfectures fermées, etc.C’est bien plus tard que ces imbéciles se sont bien rendus compte que c’est le plan bien étudié par Guilllaume SORO, Djibril BASSOLET, Guilbert DIENDERE, pour ne citre que ceux-là, qui est mis en marche et ça marche comme ils l’ont prévu. Quand on sait quel est le poids du secteur minier dans notre économie et quand on sait que c’est plus de 85% des mines qui ne peuvent plus fonctionner correctement, on doit comprendre que c’est vraiment une descente aux enfers pour notre économie. heureusement que même après 8 ans de terrorisme djihadiste, les Burkinabè sont si résilients qu’on a pas encore sombré totalement. Mais à ce rythme, on va tenir encore combien de temps, puisque tous les secteurs dé l’économie sont touchés de plein fouet notamment l’agriculture et l’élevage que la grande majorité n’arrive plus à pratiquer ! Quand on aura compris que la guerre ne se gagne pas en négociant avec des apatrides, on fera alors une guerre complète pour se libérer et vivre dignement ; Alors, c’est simplement vivre ou périr !

  • Le 14 avril 2023 à 06:30, par EspoirBF_PAIX En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Apres la securisation de ces zones minières concernées, ’Etat peut voir comment reprendre ces mines et s’associer avec des partenaires credibles pour leur gestion. Le pays doit être à même de profiter d’au moins 40% de cette richesse extraite. Et si c’est geré avec transparence nous pourrions financer notre développement. Ce n’est pas normal qu’avec autant de richesse que Dieu a gracieusement donnée à l’Afriqie ce sont les pays occidentaux au sous sol pauvre qui continuent d’apporter l’aide au développement.

  • Le 14 avril 2023 à 08:54, par Alamadi seni En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Donc la seule chose qui rapporte de largent ds nes caisses ne fonctionne plus ? Faut plus se demander pk jamais argent alors ...
    C pas avec coton quon va nourrir pays

  • Le 14 avril 2023 à 08:55, par tassumadereke En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Si vous êtes toujours à pleurer ce régime moribond de Rock et MPP, c’est que vous n’avez rien compris et que vous étiez l’un des thuriféraires de ce régime.

  • Le 14 avril 2023 à 09:07, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    "il y a les mines d’Inata, de Tambao,... qui ne peuvent pas reprendre leurs activités si le contexte sécuritaire ne s’améliore pas." Simon-Pierre Boussim.
    "Ouagadougou, 15 Mars 2023 (AIB)-La cession des mines d’Inata et de Tambao, à AFRO TURK, va permettre à l’Etat, d’acquérir des moyens stratégiques de surveillance et de combat contre le terrorisme, et de récolter des taxes et des dividendes, a affirmé le ministre en charge des Mines, Simon-Pierre Boussim.
    « La cession de ces mines se fait à titre onéreux et non gratuitement comme on l’a entendu çà et là. Et mieux, elle s’est faite dans une condition qui permet à l’Etat d’acquérir des moyens stratégiques de surveillance et de combat. Au-delà de tous ces éléments, nous pouvons nous féliciter de pouvoir faire confiance à un partenaire qui puisse nous aider dans la sécurisation de cette zone », a indiqué le Ministre en charge des Mines, Simon-Pierre Boussim, dans une interview publiée, vendredi par le quotidien public Sidwaya."
    Heu, la sécurisation est pour bientôt donc ? Pas un mot dans ce premier Conseil d’administration du secteur ministériel. Pourtant, ça nous intéresse.
    "En 2022, la crise née de l’inondation de la mine de Perkoa a baissé la production du zinc. Cette baisse est évaluée à environ 34 milliards de francs conduisant toutefois à la fermeture de la seule mine de zinc du pays.".
    Reconnaissons que, si l’inondation est à l’origine de la crise, c’est la gestion catastrophique par nos autorités, l’arrogance sans limite de certains, notamment Bassolma Bazié, qui ont engendré la fermeture.
    Et maintenant, on va faire comment ?
    Au-delà des baisses de production, considérons le nombre considérable de personnes ayant perdu leur emploi, sur l’ensemble des mines du pays.

  • Le 14 avril 2023 à 13:51, par ancien En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    C’est bel et bien l’incompétence de Rock qui nous a mis dans ces problèmes. Il a passé son temps à faire des djamdjobas pendant que la situation s’empirait.
    Votre refrain est révolu et personne n’y croit encore. Ce terrorisme qui s’est métastasé dans tout le Sahara n’a pas son épicentre au Burkina. Il est venu d’ailleurs et s’est gangrené à cause de l’incapacité d’un homme.

  • Le 14 avril 2023 à 14:00, par Bob En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Ainsi les dizaines de mines d’or ne rapportent que 655,5 millions d’euros. Même pas 1 milliard d’euros ! En dehors des miettes qui sont versées aux travailleurs, l’exploitation de l’or au Burkina est un scandale. A peu de choses près ce malheur est une opportunité pour le pays. Qu’on révise les contrats miniers à au moins 50% de participation de l’Etat. Dans les pays du Golfe la barre est à 75%. Si personne n’est intéressé que le pays s’organise avec les énormes capitaux dont disposent les promoteurs immobiliers et autres nationaux pour lancer une production NATIONALE de l’or. Nous embauchons dans un premier temps des compétences externes en attendant de former de jeunes burkinabé pour le travail. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est pas possible, puisque SANKARA nous a appris que tous ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable. L’or a toujours des débouchés. Malheureusement tous ceux qui travaillent dans le secteur sont corrompus, vendus aux intérêts étrangers et ne pensent qu’aux prébendes qui leurs sont versées.

  • Le 15 avril 2023 à 06:49, par Bajazet En réponse à : Burkina Faso : Onze mines sont à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire, informe le ministre Simon-Pierre Boussim

    Et voilà !
    Le Burkina Faso va commencer à payer CASH toute les populisteries commises depuis janvier 2022.
    Faut pas venir pleurer, maintenant !
    La démagogie et le putschisme, ça pas nourrir famille, là-même présentement...
    J’espère que votre gouvernement ne commettra pas l’indignité de pleurnicher pour avoir l’argent des Nassaras si les caisses se vident trop vite, mais on a l’habitude de vos contradictions et du manque de dignité de vos putschistes, c’est une vieille tradition depuis un demi-siècle.

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