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Éducation aux médias au Burkina : Dix établissements secondaires s’engagent

Publié le lundi 27 mars 2023 à 08h32min

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Éducation aux médias au Burkina :  Dix établissements secondaires s’engagent

L’Association burkinabè pour la promotion de l’éducation aux médias, à l’information et au numérique (ABPEMIN) a formé 50 élèves de dix établissements secondaires de la ville de Ouagadougou et de la commune de Saaba sur l’éducation aux médias, à l’information et au numérique. Cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme d’éducation aux médias que l’association a lancé dans dix établissements dans une phase pilote.

Après trois jours de formation, ce sont au total 50 élèves issus d’établissements secondaires aptes à une meilleure utilisation des outils numériques et une meilleure consommation des contenus numériques et de l’information médiatique.

Débutée le jeudi 23 mars 2023, cette formation a pris fin ce samedi 25 mars 2023 avec l’accompagnement de plusieurs partenaires comme l’ambassade de France au Burkina, le ministère en charge de l’éducation nationale et de celui en charge de la communication.

Plusieurs modules ont été abordés au cours de ces trois jours de travaux à savoir la gestion des contenus sur les réseaux sociaux notamment Facebook, YouTube et Instagram, la collecte et le traitement de l’information, le mobile journalisme (MoJo).

Le président de l’association, Dr Cyriaque Paré.

"Nous avons réuni une cinquantaine d’élèves issus de dix établissements de Ouagadougou et de la commune rurale de Saaba pour les former à l’animation de leurs clubs d’éducation aux médias, à l’information et au numérique. Au bout de ces trois jours, nous sommes satisfaits parce que nous avons constaté une très grande assiduité, beaucoup d’intérêt, d’engouement des élèves pour cette initiative ; ce qui nous laisse confiants quant à la suite », a expliqué le président de l’association, Dr Cyriaque Paré.

« Ces trois jours ont consisté essentiellement en une initiation au mobile journalisme pour permettre aux membres des clubs de travailler avec un certain nombre d’appareils aujourd’hui utilisés dans le cadre du journalisme, des appareils que nous leur avons donnés pour animer leurs clubs. Nous leur avons aussi appris à collecter à traiter l’information pour sa diffusion sur les plateformes numériques et nous leur avons appris à gérer les réseaux sociaux notamment Facebook, YouTube et Instagram.", a expliqué le président de l’association, Dr Cyriaque Paré.

Pour une bonne consommation des produits médiatiques et une bonne utilisation des outils numériques

Cette formation est une étape. Car, de retour dans leurs établissements, les clubs vont organiser des activités d’éducation aux médias au profit de l’ensemble des élèves de leurs établissements, notamment la production de contenus sur la vie de leurs établissements et des activités de sensibilisation sur le fonctionnement des médias et des plates-formes numériques. Et l’ABPEMIN va les accompagner tout au long de l’année.

Pour une des bénéficiaires, si elle doit qualifier cette formation reçue, ce serait "rapide, efficace et essentiel". "De ces trois jours de formation, j’ai appris que pour être journaliste on n’a pas forcément besoin d’avoir une grosse caméra, on peut être un journaliste avec son propre téléphone. De manière concrète avec les membres de mon groupe, nous allons chercher un thème qui va intéresser les élèves et travailler dessus pour publier sur les différentes pages que nous avons créées " a exprimé Rachidata Saré, élève du groupe scolaire l’Académie de Ouagadougou et bénéficiaire.

Rachidata Saré, élève du groupe scolaire l’Académie de Ouagadougou et bénéficiaire.

Face à la diffusion de plus en plus massive des Fake news et à la mise en contact précoce des élèves avec les outils du numérique, il est nécessaire selon le président de l’association, Dr Cyriaque Paré, de sensibiliser et de former le public jeune à une saine consommation des contenus numériques. Selon lui l’absence de modules d’enseignement sur les médias et l’information pourrait constituer un danger pour les jeunes qui sont exposés très tôt à ces contenus dont ils n’ont pas la bonne maîtrise. Le programme va contribuer à sensibiliser les élèves et à les former à une utilisation saine des contenus médiatiques et numériques.

Créée en décembre 2022 à l’initiative du média en ligne Lefaso.net et de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), l’ABPEMIN a pour objectif la promotion de l’éducation aux médias, à l’information et au numérique, à travers des clubs d’éducation aux médias qu’elle veut mettre en place dans les établissements secondaires du Burkina Faso.

Le programme a reçu l’aval du ministère en charge de l’éducation nationale et l’appui du ministère de la Communication ainsi que celui de l’ambassade de France. L’ABPEMIN espère recevoir d’autres soutien pour la mise en œuvre de la suite du programme et surtout son extension à beaucoup d’autres établissements.

Les dix établissements actuellement engagés sont :

- Collège St Jean-Baptiste de la Salle
- Lycée Bogodogo
- Lycée Bambata
- Lycée mixte de Gounghin
- Lycée Marien N’Gouabi
- Lycée départemental Wend Puiré de Saaba
- Complexe Scolaire Sainte famille de Pissy
- Groupe Scolaire Académie de Ouagadougou
- Lycée Technique National Aboucacar Sangoulé Lamizana
- Complexe Scolaire Notre Dame de l’Espérance (Ave Maria)

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 mars 2023 à 16:53, par Quelque part ou A quelque part ? En réponse à : Éducation aux médias au Burkina : Dix établissements secondaires s’engagent

    Hommes de médias, faites l’effort de parler un assez bon français, surtout quand l’émission est une émission de débats comme Presse Echos de BF1 ou autre. Certains journalistes de cette émission passent le temps de dire à " à quelque part". Si ça se dit, pas de problème mais sinon il faut leur faire la remarque.
    Aussi, il y a " Après que" qui est toujours suivi du passé composé ou autre passé mais pas le subjonctif comme " Avant que"
    Après que tu es venu et non après que tu sois venu. Par contre Avant que tu sois venu.
    CSC, il faut aussi faire de la formation continue en français de temps en temps aux hommes de médias. Fo pa fassé, nou fai remark avec le peu qu’on a appris en 4ème ou 3ème au collège. chinon nou pa professair de frenssai.

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