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« Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémentée à Kaya

Accueil > Actualités > Société • LEFASO.NET • jeudi 23 mars 2023 à 14h49min
« Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémentée à Kaya

La direction provinciale des infrastructures et du désenclavement du Sanmatenga, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), met en pratique la technique de réparation de route en terre. Et c’est sur une route située au secteur N°2 de Kaya, sur une distance de 100 mètres, qu’ont débuté les travaux le vendredi 17 mars 2023.

La route qui relie le goudron du secteur N°2 de Kaya à la route départementale N°19 (Kaya-Barsalogho), devient de plus en plus impraticable à cause de son état de dégradation avancée. Des nids de poules par ci, de trous de boue par-là, le trafic routier sur cette voie constitue un calvaire pour les usagers et les riverains.

Vue de l’état de la route

« Vraiment l’état de la voix nous préoccupe beaucoup. Nous vivons des moments difficiles, la poussière en saison sèche et la boue et l’eau stagnantes en saison pluvieuse, nous conduisant à suspendre nos petits commerces aux abords de la voie, car personne ne peut nous retrouver facilement », a déploré Issouf Sawadogo, boucher installé près de la voie.

Issouf Sawadogo, boucher

Même sentiment pour Pingdwendé Sawadogo, usager de la route. « Sincèrement, nous avons des soucis avec cette route surtout en saison pluvieuse, nous sommes obligés de faire un contournement de plus cinq kilomètres à cause de l’état de cette route » a-t-il lancé.

Pendgwendé Sawadogo, usager

Un contournement que sera du passé dans les jours à venir grâce à l’implémentation de la nouvelle technique « Do-noh ». « Do-noh » ou sacs de terre en français est une nouvelle technique japonaise, qui consiste à réparer les routes en terre en utilisant des sacs et de la terre compactée », a expliqué K. Georges Sawadogo, directeur provincial des infrastructures et du désenclavement du Sanmatenga. Une technique que l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a inculquée du 5 au 10 décembre 2022, aux acteurs de la région du Centre-nord qui l’ont mise en application le vendredi 17 mars 2023 sur une distance de 100 mètres.

Georges Sawadogo, DP infrastructures

« Nous avons bénéficié d’une formation théorique et pratique avec la JICA, à l’issue de laquelle nous avons soumis un plan d’action qui a été financé par la JICA. Et c’est dans le cadre de ce plan d’action que nous menons cette activité qui était prévue sur 500 mètres, mais réduit à 100 mètres pour des raisons de délai », a poursuivi le directeur provincial, qui coordonne les travaux avec les 14 volontaires de la JICA et d’autres acteurs, bénéficiaires de la formation.

Remplissages des sacs Do-Noh

Sur le terrain, c’est un travail technique organisé entre remplissage des sacs do-noh en terre latérite, recherche de la bonne terre sur la route pour la pause des sacs bien attachés et compactage avec de la terre, que coordonne le directeur provincial avec les volontaires. A l’issue de cette phase, interviennent le remplissage des espaces entre les sacs, l’arrosage et le compactage avec les moyens de bord. En 15 jours, le trafic sur cette route va devenir fluide, à travers le traitement des points critiques sur 100 mètres linéaires.

Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya
Lefaso.net

Vos commentaires

  • Le 23 mars à 17:49, par Eli wasap En réponse à : « Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémenté à Kaya

    Encore une.fois ce pays fait ds la médiocrité...on fait pas les routes nous on les reparent...pour 6 mois maxi ahah... mais c normal on na pas argent ! C les français qui nous ont tout volé et oui !

    Répondre à ce message

  • Le 23 mars à 18:24, par Boris En réponse à : « Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémenté à Kaya

    j’aimerais bien voir le résultat de cette technique. En tout c’est deja un mérite d’avoir essayer d’innover.

    Répondre à ce message

  • Le 24 mars à 06:00, par INCONNU En réponse à : « Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémenté à Kaya

    Mr Eli, resté là à toujours accuser la France sans prendre vos responsabilités.

    Répondre à ce message

  • Le 24 mars à 10:11, par Renault HÉLIE En réponse à : « Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémentée à Kaya

    C’est rigolo, cette affaire ! On présente comme une nouveauté extra-terrestre un entretien tout simple des routes tel qu’il existait avant 1960 : si une route était abîmée, les chef de cercle africains, coordonnés avec les chefs coutumiers, organisaient une réfection sur place avec les villageois ... et ça ne traînait pas.
    On rebouchait les trous avec des cailloux et de la terre, on tassait... sans forcément attendre des engins modernes, qui étaient rares.
    C’est exactement ainsi que ça se passait en France rurale dans mon enfance avant 1970. Il y avait des « cantonniers », employés du village, qui gardaient des outils et une brouette dans une cabane, avec aussi des tas de cailloux et de sable préparés à l’avance. Le cantonnier rebouchait les trous à la main et damait avec un lourd pilon manuel, sans utiliser la moindre machine. Une fois rebouchés les trous, il sortait sa bouteille de vin rouge et faisait la sieste sous son chapeau de paille. Si nécessaire, le maire appelait des paysans pour donner un coup de main ou faisait appel à la DDE, Direction Départementale. Évidemment, depuis lors, on a mécanisé, mais les routes à la campagne étaient impeccables avec l’ancien système.
    En Afrique enclavée, on a laissé se déliter les pistes 10 ans après certaines indépendances. Mais je peux témoigner que l’entretien restait assez bon dans certains pays côtiers, et qu’il était excellent au Maghreb 10 ou 20 ans après l’indépendance.
    En un mot, certains pays ont gardé et même amélioré le capital acquis à l’indépendance, d’autres ont laissé pourrir leurs infrastructures, trains compris.
    Bien entendu, ce sont les pays les plus mal gérés qui invoquent à tout bout de champ des boucs émissaires commodes.... pour ne pas avouer que l’argent des aides à été mangé.

    Répondre à ce message

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