« Do-noh » ou sacs de terre : Une technique d’entretien routier implémentée à Kaya
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La direction provinciale des infrastructures et du désenclavement du Sanmatenga, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), met en pratique la technique de réparation de route en terre. Et c’est sur une route située au secteur N°2 de Kaya, sur une distance de 100 mètres, qu’ont débuté les travaux le vendredi 17 mars 2023.
La route qui relie le goudron du secteur N°2 de Kaya à la route départementale N°19 (Kaya-Barsalogho), devient de plus en plus impraticable à cause de son état de dégradation avancée. Des nids de poules par ci, de trous de boue par-là, le trafic routier sur cette voie constitue un calvaire pour les usagers et les riverains.
« Vraiment l’état de la voix nous préoccupe beaucoup. Nous vivons des moments difficiles, la poussière en saison sèche et la boue et l’eau stagnantes en saison pluvieuse, nous conduisant à suspendre nos petits commerces aux abords de la voie, car personne ne peut nous retrouver facilement », a déploré Issouf Sawadogo, boucher installé près de la voie.
Même sentiment pour Pingdwendé Sawadogo, usager de la route. « Sincèrement, nous avons des soucis avec cette route surtout en saison pluvieuse, nous sommes obligés de faire un contournement de plus cinq kilomètres à cause de l’état de cette route » a-t-il lancé.
Un contournement que sera du passé dans les jours à venir grâce à l’implémentation de la nouvelle technique « Do-noh ». « Do-noh » ou sacs de terre en français est une nouvelle technique japonaise, qui consiste à réparer les routes en terre en utilisant des sacs et de la terre compactée », a expliqué K. Georges Sawadogo, directeur provincial des infrastructures et du désenclavement du Sanmatenga. Une technique que l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a inculquée du 5 au 10 décembre 2022, aux acteurs de la région du Centre-nord qui l’ont mise en application le vendredi 17 mars 2023 sur une distance de 100 mètres.
« Nous avons bénéficié d’une formation théorique et pratique avec la JICA, à l’issue de laquelle nous avons soumis un plan d’action qui a été financé par la JICA. Et c’est dans le cadre de ce plan d’action que nous menons cette activité qui était prévue sur 500 mètres, mais réduit à 100 mètres pour des raisons de délai », a poursuivi le directeur provincial, qui coordonne les travaux avec les 14 volontaires de la JICA et d’autres acteurs, bénéficiaires de la formation.
Sur le terrain, c’est un travail technique organisé entre remplissage des sacs do-noh en terre latérite, recherche de la bonne terre sur la route pour la pause des sacs bien attachés et compactage avec de la terre, que coordonne le directeur provincial avec les volontaires. A l’issue de cette phase, interviennent le remplissage des espaces entre les sacs, l’arrosage et le compactage avec les moyens de bord. En 15 jours, le trafic sur cette route va devenir fluide, à travers le traitement des points critiques sur 100 mètres linéaires.
Tibgouda Samuel SAWADOGO
Collaborateur Kaya
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