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Journée mondiale de la poésie : « Patrie », recréons le Faso

Publié le mardi 21 mars 2023 à 15h26min

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Journée mondiale de la poésie : « Patrie », recréons le Faso

« La poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du monde ? », disait Léopold Sédar Senghor. La 30e Conférence générale de l’UNESCO, tenue à Paris en octobre et novembre 1999, a proclamé le 21 mars Journée mondiale de la poésie.

Selon l’UNESCO, l’objectif de la journée est d’encourager la lecture, l’écriture, la publication et l’enseignement de la poésie dans le monde et de « donner une nouvelle reconnaissance et un nouvel élan aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux ».

A l’occasion de cette journée, nous avons une pensée pour le doyen de la poésie burkinabè, Jacques Boureima Guégané, âgé de 82 ans. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie dont « Le pays disparu » en 1971, « Nativité » en 1977, « La guerre des sables », « L’An des criquets » en 2001.

Nous avons également une pensée pour Me Titinga Frédéric Pacéré qui a 80 ans cette année. Il a écrit entre autres « Ça tire sous le Sahel » en 1976, « Refrains sous le Sahel », en 1976, « Quand s’envolent les grues couronnées », en 1976.

Il y a également Jacques Prosper Bazié parti trop tôt le 30 septembre 2014. Il est l’auteur de « Aux miradors de l’espérance : poèmes ; précédés du recueil, Agonies de Gorom-Gorom » en 1992 et « La Saga des immortels » en 1987.

Des grands noms de la poésie burkinabè, l’on retrouve en bonne place Bernadette Sanou née Dao, celle-là même dont les écrits ont bercé l’enfance de bon nombre d’entre nous. « Parturition (Vaines douleurs-fureur vaine) », dans le recueil Poésie en 1988, « Émeraudes », dans le recueil Poésie pour enfants, paru en 1987, « Symphonie (Soie et Soleil) » en 1992 et Quote-Part en 1995.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Et la nouvelle génération de poètes apporte tant bien que mal de porter haut le flambeau littéraire. Nous vous proposons le poème d’un de nos collègues amis de la poésie intitulé « Patrie ». Ce poème est écrit en acrostiche a été présenté à la deuxième édition du Grand Prix de poésie Thomas Sankara « Penser la paix, panser les plaies ».

Patrie

Pour elle, faisons le pas
Ensemble, loin de nos égos.
Nous devons avancer
Sans piétiner l’autre
Et sans oublier l’autre.
Rien que pour la patrie, faisons le pas.

L’Histoire doit être écrite par tous
Avec de la sueur, le sang et l’espoir.

Page après page.
Avons-nous vraiment le choix ? Non.
Interrogeons notre unité. Accordons nos voix, telles les lames du
Xylophone joué sous l’arbre à palabres.

Pardonner, se parler,
Aller vers l’autre, s’oublier
Ne pas juger,
S’ouvrir,
Écouter,
Ravaler sa fierté.

L’Histoire doit être écrite par tous
Avec de la sueur, le sang et l’espoir.

Pour la patrie
Le poing levé, le cœur ouvert de
Avançons,
Imaginons, recréons notre Faso,
Ensemble.

HFB

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