Renforcer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous, en particulier dans les zones rurales et les quartiers périphériques des villes, c’est l’objectif recherché par le Parlement national de la jeunesse burkinabè pour l’eau (PNJBE) à travers ces échanges avec les acteurs de l’eau et de l’assainissement.

La vision à terme est, selon René Bayili, président du PNJBE, de protéger les ressources en eau en limitant les activités anthropiques qui les polluent, et en promouvant des pratiques durables dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de l’exploitation minière ; de renforcer la coordination entre les différents acteurs de la gestion de l’eau pour assurer une utilisation efficace et durable de cette ressource précieuse.

René Bayili, président du Parlement national de la jeunesse burkinabè pour l’eau

René Bayili ajoute que cette activité vise aussi à favoriser la participation des jeunes dans les processus de décision en matière d’eau, en reconnaissant leur rôle clé dans la recherche de solutions innovantes et durables pour l’avenir.
« Nous, jeunes parlementaires de l’eau du PNJBE, sommes convaincus que l’eau est un enjeu majeur pour notre pays et pour les générations futures. Afin d’induire le changement de comportement à travers les jeunes, encourager et financer les projets des jeunes dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, cette conférence est l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre de la décennie internationale d’action pour l’eau 2018-2028 et la mobilisation d’actions à travers les parties prenantes pour l’atteinte des objectifs et cibles mondiaux liés à l’eau et à l’assainissement », a expliqué René Bayili.

Pour lui, cette session contribuera à renforcer l’engagement des jeunes dans la résolution des problématiques liées à l’eau et à l’assainissement. Dans la dynamique de faire de l’eau un véritable levier du développement durable, l’ambassade des Pays Bas au Burkina Faso a élaboré une stratégie multi-annuelle couvrant la période 2023-2026.

Selon le directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), Gilbert Bassolé, les participants aux échanges se sont intéressés à la problématique de la facturation, aux pertes en eaux, à la gestion de la clientèle, aux possibilités de projets pour renforcer la distribution en eaux. « L’ONEA a élaboré cette année 2023 un ambitieux programme appelé ‘‘Plan de développement global à l’horizon 2035’’. Ce plan de développement regroupe l’ensemble des projets structurants pour lesquels les recherches de financements sont en cours pour satisfaire durablement les besoins en eau », a ajouté Gilbert Bassolé.

Gilbert Bassolé, directeur général de l’ONEA

Au cours des échanges, des suggestions ont été faites pour améliorer l’accès à l’eau potable. « Aux partenaires techniques et financiers et bailleurs de fonds, nous demandons d’accroître le financement pour maintenir les gains acquis dans les actions de développement ; d’être flexibles dans le financement et prévoir des enveloppes de contingence pour répondre rapidement aux besoins en constante évolution ; de permettre aux projets de développement de pivoter vers des interventions d’urgence. Il faut adopter une approche nexus pour répondre aux besoins immédiats et mobiliser des financements importants pour les interventions structurelles et durables visant à atteindre les objectifs de développement durable », a résumé René Bayili, président du Parlement national de la jeunesse burkinabè pour l’eau.

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net