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Mise en œuvre des projets et programmes : L’Initiative masse critique des professionnels des projets et programmes de développement lancée

Publié le lundi 27 février 2023 à 15h00min

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Mise en œuvre des projets et programmes : L’Initiative masse critique des professionnels des projets et programmes de développement lancée

Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo, a officiellement lancé ce 27 février 2023, l’Initiative masse critique des professionnels des projets et programmes de développement (IMCP). L’IMCP qui bénéficie de l’accompagnement de la Banque mondiale, vise à combler l’insuffisance des spécialistes intervenant dans la mise en œuvre des projets, dans les domaines de la gestion foncière, l’audit interne, la passation de marchés, la sauvegarde environnementale et le suivi-évaluation.

La mise en œuvre des projets et programmes de développement contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant, on note qu’il existe peu ou pas de spécialistes dans certains domaines pour assurer une mise en œuvre efficiente de ces projets. C’est fort de ce constat que le gouvernement burkinabè, appuyé par la Banque mondiale, a pensé et matérialisé l’Initiative masse critique des professionnels des projets et programmes, lancée ce jour.

Aboubacar Nacanabo, ministre de l’économie, des finances et de la prospective

Selon le ministre de l’économie, Aboubacar Nacanabo, ce sont au total 225 professionnels, soit 45 dans chacune des fonctions clés de gestion des projets, qui seront formés dans le cadre de l’IMCP. La formation qui dure un an, comprendra trois mois de cours théoriques et neuf mois de stage pratique dans une unité de gestion de projet. Peuvent prétendre aux différentes formations, les fonctionnaires de catégorie A1 ainsi que les jeunes diplômés titulaires d’une maitrise ou d’un master. Ce qui va permettre donc, pense Aboubacar Nacanabo, de non seulement accroître la capacité de l’administration publique en renforçant les compétences de ses ressources humaines, mais aussi d’augmenter l’employabilité des jeunes diplômés.

Maimouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

La formation des spécialistes sera assurée par les universités Thomas Sankara et Joseph Ki-Zerbo, ainsi que l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF). Le Pr Pam Zahonogo, représentant des trois structures de formation, a rassuré le ministre de l’économie, que la formation qui sera dispensée sera de qualité, avec l’élaboration et la mise en œuvre de modules adaptés. Il a aussi laissé entendre, que la sélection des auditeurs se fera dans la plus grande transparence, par la mise en place de comités de sélection.

Le ministre de l’économie échangeant les parapheurs contenant les partenariats de collaboration avec le président de l’université Thomas Sankara

Pour la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina, Maïmouna Mbow Fam, l’IMCP vient en réponse à une problématique récurrente lors des évaluations de son institution et qui constitue une cause de contreperformance : la faible existence de ressources humaines en qualité et en quantité suffisantes, pour une mise en œuvre réussie des projets et programmes de développement. C’est pourquoi, la Banque mondiale a choisi d’accompagner le gouvernement burkinabè dans sa mise en œuvre. « C’est une belle initiative que la Banque mondiale accompagne et compte vivement sur le leadership du gouvernement pour attirer d’autres partenaires afin d’aller à l’échelle. Pour sa part, la Banque mondiale réaffirme sa volonté de poursuivre son accompagnement pour les promotions à venir en prenant également en compte les besoins des collectivités territoriales », a-t-elle ajouté.

Une membre de la première cohorte recevant son certificat de fin se formation des mains du ministre de l’économie

Au cours de la cérémonie de lancement de l’IMCP, le ministre de l’économie a procédé à la signature d’accords de partenariats avec les institutions qui vont assurer la formation des professionnels. La première cohorte, formée à l’université Thomas Sankara en passation de marchés et forte de 14 personnes, s’est aussi vu remettre des certificats de fin de formation.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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