Nous sommes le  
LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : « Ce que tu ignores vaut parfois mieux que ce que tu sais» Proverbe africain ; Les proverbes et expressions africaines (1998)

Burkina Faso : Des civils non armés auraient été tués par des FDS, selon le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés

Accueil > Actualités > Société • LEFASO.NET • vendredi 3 février 2023 à 12h06min
Burkina Faso : Des civils non armés auraient été tués par des FDS, selon le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés

Dans ce communiqué parvenu à notre rédaction, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) dénonce des exécutions sommaires de civils non armés dans la région de l’Est. Ces exécutions seraient attribuées à des corps des forces de défense et de sécurité. Selon le bilan encore provisoire du CISC, une trentaine de personnes dont sept femmes auraient été tuées dans trois localités différentes. Ci-dessous l’intégralité du communiqué.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dans la soirée du 1er février 2023, le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a été saisi par plusieurs parents de victimes faisant cas d’allégations d’executions sommaires de civils qui seraient attribuées à des corps des forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) dans les localités de Piega, Sakoani, et Kankangou…traversées par le cortège en partance pour la mine de Boungou sur la Route Nationale N°4 (RN4). Les victimes sont des personnes civiles non armés, habitants les localités traversées par le cortège et qui vaquaient tranquillement à leurs occupations.

Certains victimes étaient dans leurs domiciles, d’autres au bord de la route ou en circulation sur la même route RN4. Le cortège compterait plus d’une centaine de véhicules et était escorté par des dizaines de véhicules pick up 4x4 qui transportaient plusieurs FDS en tenue.

A cette heure ; le bilan s’élève à près de 30 personnes dont au moins 7 femmes qui auraient été tuées dans 3 localités différentes, mais le bilan ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que les informations nous parviennent du terrain. En effet :

- Village de Piega , province Gourma, environ 60km à l’Est de Fada sur la RN4 ; 7 personnes auraient été tuées dont 4 femmes parmi lesquelles une sexagénaire (ivoir liste en bas de page) ;

- Village de Sakoani dans la commune de Kantchari à environ 125km à l’Est de Fada sur la RN4, 12 personnes auraient été tuées dont 03 femmes et un bébé ;

- Kankangou un Hameau de Culture du village de Sampiéri dans la commune de Kantchari à environ 20 km de la ville de Kantchari toujours sur la RN4, 06 personnes auraient été tuées.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que ces tueries sont commises sur la RN4 au cours de ces derniers mois. On peut rappeler trois cas d’allégations d’usage excessif de la force par le cortège armé de la même mine sur la RN4 ayant entraîné la mort de populations civiles qui ont été documentés entre mai et décembre 2022 :

- 24 décembre 2022 : l’incident du convoi de la mine de Boungou avec les Hommes Armés non Identifiés (HANI) sur l’axe Nadiaboanli-Boungou avait causé la mort de deux civils. Selon des témoins, après l’incident, les éléments du convoi auraient ouvert le feu sur les alentours et sur les villages situés sur leur passage. Plusieurs motos des passagers de ce jour ont été brûlées, des boutiques saccagées et deux personnes ont été tuées dont Lompo Palamanga, un chauffeur employé de la mine qui était en partance pour la mine.

- 18 novembre 2022, à Kantchari : des éléments du convoi de la mine aurait incendié le marché de Sakoani.

- 1er mai 2022, à Sakoani : le convoi militaire de Boungou était tombé sur une mine autour de la colline du village. Après, les militaires auraient encerclé le village pour frapper tous les jeunes parce qu’ils estiment que les jeunes ne dénoncent pas les terroristes. Certains sont allés à l’hôpital après les bastonnades.

En considération de ce qui précede, le CISC vient par ce présent communiqué :

- exiger que ces crimes contre l’humanité cessent. A cette heure, nous continuons à collecter les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables et leurs commanditaires devant la justice nationale et internationale ;

- demander l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante et impartiale sur ces crimes ;

- demander à tous les Burkinabè sincères de s’insurger contre ces crimes qui nuisent à l’intérêt de notre pays.

Pour le Bureau Exécutif National ;

Dr Daouda DIALLO
Lauréat du Prix Martin Ennals (Prix Nobel DDH)
Chevalier de l’Ordre de l’Etalon

Vos commentaires

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dépolitisation de l’administration publique : « La loi n’exclut ni les politiques ni les militants de partis politiques dans l’occupation des postes publics », rappelle le gouvernement
Procès de Vincent Dabilgou : Ses avocats abandonnent la lutte
Bobo-Dioulasso : Le ministre des infrastructures dévoile les grands chantiers de son département
Mort d’élève au lycée provincial de Dédougou : Le présumé auteur serait entre les mains des autorités compétentes
Boucle du Mouhoun : Le transport de bétail de la province de la Kossi vers toute autre destination est suspendu
Entrepreneuriat : Echanges à bâtons rompus entre Forever Living Products et ses partenaires
Journée mondiale de la sécurité des patients : La sécurité médicamenteuse au cœur de la réflexion
Journée mondiale de la poésie : « Patrie », recréons le Faso
Burkina Faso : Le Médiateur du Faso présente son plan stratégique 2023-2027 aux partenaires techniques et financiers
Burkina : Le PNVB partage ses expériences avec ses partenaires
Filets sociaux au Burkina : Vers une harmonisation des interventions sur le terrain
Foncier au Burkina : « Nous avons pour ambition de mettre de l’ordre dans les zones anarchiquement occupées à Saaba, Loumbila, Boussé… », Yacouba Siko, DG de l’ONC-AC
  Newsletter

Chaque matin, recevez gratuitement toute l'actualité du jour par mail. Inscrivez-vous à la newsletter



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés